Records, titre honorifique, zone rouge… la dernière journée de l'année ne manque pas d'enjeux

Quelle meilleure manière de conclure 2017 pour Edinson Cavani que de rentrer un peu plus encore dans les livres d'histoire du Paris Saint-Germain ? Avec ses 18 buts en 17 journées, l'attaquant uruguayen a d'ores et déjà réussi sa première partie de saison. Mais le Parisien peut ajouter aux statistiques un record dans l'histoire du club de la capitale. S'il inscrit un triplé contre Caen, "El Matador" effacera Zlatan Ibrahimovic des tablettes du PSG avec 157 buts inscrits toute compétitions confondues. Une sacrée performance, certes, mais rien d'impossible pour Cavani. Après tout, il avait bien inscrit un quadruplé contre le Stade Malherbe en 45 minutes l'an passé.

Monaco, OL, OM : tout le monde veut sa place sur le podium. Mais il y aura forcément un déçu. Les Marseillais partent avec un handicap de trois points à remonter sur leurs deux adversaires, la faute à leur revers à Lyon le week-end dernier. Les Gones peuvent signer un sixième succès de rang hors de leurs bases, chez un moribond TFC. Marseille (face à Troyes) et Monaco (face à Rennes) ont peut-être l'avantage de recevoir. Mais les Bretons sont la cinquième meilleure équipe à l'extérieur, la première hors Top 4 du classement. Et l'ESTAC a opposé une belle résistance lors de ses deux derniers matches à l'extérieur à Paris (2-0) et Monaco (3-2).

Les saisons se suivent et commencent à se ressembler pour le SCO d'Angers. Toujours dans la course en coupes, la troupe de Stéphane Moulin a en revanche bien du mal à véritablement lancer sa saison en championnat. Car si l'on parle beaucoup de la phase aller pénible du FC Metz, le club du Maine-et-Loire fait à peine mieux avec deux petites victoires seulement, comme leur homologue lorrain. 19e, le SCO n'a plus gagné depuis deux mois et un succès contre Caen. Face à Dijon mercredi, Angers peut s'offrir un peu d'air et de sourire avant la trêve et éviter les frissons de l'exercice passé. Les Angevins avaient alors connu une période de disette similaire et avaient squatté la zone de relégation jusqu'à la 22e journée. Même s'ils ne seront au mieux que 18es au terme de la phase aller, la place de barragiste serait déjà une forme de consolation.

Peu de monde aurait parié sur une telle déconfiture de Bordeaux et Saint-Etienne. Et pourtant. La crise couve déjà chez les deux historiques de Ligue 1 mais elle pourrait littéralement s'emballer en cas de revers. Les Girondins (qui reçoivent Montpellier) comme les Stéphanois (en déplacement à Guingamp) peuvent ainsi terminer 2017 à une inquiétante place de barragiste si Lille et Toulouse réalisaient une bonne performance. Deux candidats à l'Europe en pareil danger - sans parler du LOSC - c'est la preuve d'un ventre mou des plus larges cette saison. Où le 18e pourrait compter 20 points et ne pas figuré au-dessus de la ligne de flottaison à la mi-saison, malgré un bilan comptable souvent considéré comme "suffisant".

Le PSG avait fait très fort il y a deux ans en battant le record de points sur une saison avec 96 unités à la fin de l'exercice. Le millésime 2017-2018 marche sur ces traces et pourrait même le dépasser à mi-parcours. Si une victoire contre Caen le laisserait à un point de son temps de passage de 2015-2016, le festival de buts de l'équipe d'Unai Emery pourrait toutefois permettre à Paris d'accrocher une marque historique. Le club parisien va d'ores et déjà battre son record de buts historique après 19 journées de championnat. Ce après n'avoir échoué qu'à une longueur de Sochaux, meilleur total des archives de première division après 18 journées avec 56 buts inscrits. Qu'à cela ne tienne pour la 19e ? Cela paraît très difficile. Lors de sa saison 59-60 historique à 118 buts, le Racing Paris avait terminé à la mi-saison avec pas moins de 63 réalisations, grâce notamment à huit buts inscrits lors de la 19e journée. Il ne reste plus au PSG qu'à en d'en faire de même au Parc mercredi.

Et si Montpellier réalisait aussi une performance historique ? On est loin cette fois de l'orgie offensive parisienne. Très loin même. Car le club héraultais pourrait réussir le petit exploit de compter la meilleure défense de l'élite à mi-parcours et ne même pas figurer dans la première partie de tableau. Etre l'arrière-garde la plus hermétique de l'Hexagone est souvent l'apanage d'équipes parmi les cadors de la division. Depuis le retour à vingt clubs, le moins bon classement de la meilleure défense de Ligue 1 à la 19e journée est une septième place pour Sochaux en 2002-2003. Sinon, c'est Top 4 assuré. Il faut remonter à Monaco en 94-95 (10e dans un championnat à vingt clubs) mais surtout à Cannes, il y a 27 ans (17e de la phase aller en 1990-1991), pour trouver la trace d'une équipe en deuxième partie de classement tout en ayant le plus petit nombre de buts encaissés à la mi-saison. Avant peut-être le club de la Paillade donc, onzième avant son déplacement à Bordeaux.