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L'antisèche de MHSC - OM : Marseille n'est pas très loin du fond

Glenn Ceillier

Mis à jour 05/11/2018 à 11:01 GMT+1

LIGUE 1 - L'Olympique de Marseille a sombré après la pause contre Montpellier (3-0). A la Mosson, l'OM n'a rien montré. De quoi se poser des questions une semaine après la défaite face au PSG, que Rudi Garcia avait qualifiée de "match référence".

Dimitri Payet et les Marseillais après Montpellier-OM, 2018

Crédit: Getty Images

Le jeu : Montpellier a écrasé l'OM après la pause

On peut éviter de revenir sur la première période, fermée et sans grand intérêt. Durant les 45 premières minutes, les deux formations ont en effet été concentrées sur leur ambition de ne pas prendre de buts. Et n'ont pas montré grand-chose en termes d'animation offensive. Après la pause, tout a cependant changé et Montpellier n'a fait qu'une bouchée de Marseillais très loin du niveau attendu. Le premier but montpelliérain a ainsi décanté la situation. A partir de ce moment, le MHSC a dominé les débats en montrant de l'envie et en écartant parfaitement le jeu. Pendant ce temps, l'OM a sombré. En étant fébrile en défense et incapable de développer son jeu en phase offensive. Sonnée, l'équipe phocéenne n'a pas su réagir.

Les joueurs : Amavi a coulé, Laborde a brillé

Il y a des symboles dans ce match. Dans les deux camps. A Marseille où personne n’a sauvé les meubles, Jordan Amavi illustre ainsi à merveille la faillite olympienne. Le latéral marseillais a souffert. Coupable d'erreurs à répétition, il est notamment responsable sur le deuxième but. A Montpellier, Gaëtan Laborde, buteur pour son troisième match de rang, a brillé avec ses deux réalisations. Mais il a en plus été omniprésent dans l'animation. Tout comme l'excellent Florent Mollet ou Paul Lasne dans son couloir.

La stat : 19e défense de L1

Marseille a désormais encaissé 21 buts après 12 matches de Ligue 1. Jamais, l'équipe phocéenne, 19e défense du championnat, n'avait affiché un tel total à ce moment de la saison depuis l'exercice 1984-85, qu’elle avait conclu à la 17e place.

Le facteur X : Le sifflet venu des tribunes

C'est un fait de jeu qui n'est peut-être pas si anodin. Sur une contre-attaque, Florian Thauvin se projette dans le dos de la défense héraultaise. Mais il s'arrête net alors qu'il arrive aux abords de la surface. La raison ? Il a entendu un coup de sifflet. Le souci, c'est qu'il venait des tribunes et non de l'arbitre. Or quelques secondes après, Montpellier a ouvert le score… Bien sûr, Thauvin aurait dû poursuivre son action et cela ne dédouane en rien l’OM de sa prestation d’ensemble mais c'est un fait de jeu regrettable.

Le tweet qui souligne l'excellent début de saison de Montpellier

Première défense et quatrième attaque de la L1, le MHSC n'en finit plus d'impressionner.

La décla : Rudi Garcia (entraîneur de Marseille)

Oui c'est grave, c'est grave de jouer une 2e période comme celle qu'on a jouée. On aurait été bien inspiré de mener à la pause, mais ce n'est quand même pas une raison pour concéder trois buts sur des erreurs, du laxisme, sur un manque d'efforts, comme ça c'est passé. Donc ça va changer. Je suis très en colère, je suis autant responsable que les joueurs de cette défaite, mais mon équipe c'est celle de la première mi-temps, pas de la deuxième. Comment expliquer? Je n'en ai aucune idée, j'aimerais bien que les joueurs s'expliquent. Je leur ai juste dit ma façon de penser, ma colère, ils l'ont sentie. On est trop irrégulier, trop sur courant alternatif, je n'ai pas vu une équipe qui fait des efforts, je n'ai pas vu de la simplicité, chacun essayait de faire son petit numéro à 1-0. On a joué 45 minutes, ce n'est pas admissible.

La question : Faut-il s'inquiéter pour l'OM ?

"Un match référence dans beaucoup de domaines". La sortie de Rudi Garcia après le choc face à Paris la semaine passée (0-2) revient forcément en tête après cette nouvelle claque. L'entraîneur marseillais avait souhaité voir ses joueurs reproduire un match avec "cette intensité". On pouvait déjà être sceptique d'entendre un tel discours après un revers. Mais cette gifle héraultaise a remis les points sur les i.
Bien sûr, il faut relativiser. Marseille est 6e de L1, à deux points de Lyon (4e). Cependant, il y a les autres signaux. Le bilan comptable déjà. L'OM pointe à 17 points du PSG, vient d'enchaîner trois défaites de rang toutes compétitions confondues. Et vient donc de recevoir une sévère claque sur la pelouse de Montpellier. Il y a aussi ce que dégage cette formation. Ce dimanche soir, Montpellier a affiché tout ce qui manque à l'OM cette saison : de la générosité, de l'envie, une tactique claire.
En fait, rien ne va vraiment à Marseille. Sur la pelouse de la Mosson, les Olympiens ont ainsi une nouvelle fois montré leurs faiblesses défensives. Ça, ce n'est pas nouveau. Mais cette saison, ils ont aussi un souci à créer du jeu, à se procurer des occasions. Et pour ne rien arranger, l'OM semble friable sur le plan psychologique. De quoi être inquiet au vu des ambitions phocéennes. Surtout une semaine après un "match référence"…
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