1re journée - Ramos effacé, Ugarte convaincant, Marquinhos concurrencé : quels enseignements pour ce nouveau PSG ?

Personne ne sait à quoi ressemblera le PSG le 1er septembre prochain. Neymar aura-t-il trouvé un nouveau point de chute ? Kylian Mbappé continuera-t-il d'être le chômeur le mieux payé de France ? Si Paris traverse sa saison avec l'équipe alignée ce samedi pour la première de Luis Enrique, c'est une révolution qui se trame chez les champions de France. Renouvelé de fond en comble au coup d'envoi, l'équipe de départ à sorti tous les cadres du onze : Mbappé, Neymar, Verratti mais aussi Marquinhos. Et fait confiance à six nouveaux. Quels sont les premiers enseignements de ce PSG new-look ?

Avec Laurent Blanc notamment, le PSG a déjà connu des périodes où le football de possession régnait dans la capitale. Mais Luis Enrique va visiblement pousser la logique à l'extrême. Pour le premier match du coach espagnol sur le banc, le PSG a totalisé 1002 passes sur l'ensemble du match. Il s'agit d'un record depuis au moins 17 ans dans le championnat de France. Paris a eu la maîtrise du jeu et il faut souligner son efficacité à la perte du ballon. Contrairement à l'an passé, où les champions de France se faisaient des sueurs froides chaque week-end, ils ont, cette fois, étouffé les Bretons. "Les Lorientais jouent très bien au foot et ils n'ont passé que trois fois le milieu de terrain", a un brin exagéré le nouvel entraîneur parisien. Une impressionnante maîtrise mais beaucoup trop stérile.

Marquinhos a démarré la nouvelle saison sur le banc, cédant sa place et son brassard à Danilo Pereira. Un petit séisme qui rappelle que toutes les cartes sont redistribuées en ce début de saison. Le PSG veut faire passer l'idée qu'il n'existe plus de passe-droit, que personne n'est au-dessus de l'institution et que tous les cadres doivent se remettre en question. En conférence de presse, après la rencontre, Luis Enrique s'est montré clair : "Marquinhos a eu des problèmes physiques en début de semaine et Danilo est un excellent joueur, très fiable. Il faudra vous habituer à voir l'équipe changer entre chaque match, je procède toujours de cette façon. Si nous voulons gagner tous les trophées, il nous faut nous appuyer sur 20 joueurs."

Il est encore trop tôt pour en faire un incontournable mais Manuel Ugarte a réussi ses débuts sous ses nouvelles couleurs. Si Paris a étouffé Lorient, il le doit d'abord à son Uruguayen absolument impeccable à la récupération. Il s'est démultiplié dans le cœur du jeu et aurait même pu offrir la victoire en fin de match sur une belle frappe aux 18 mètres. Gros travailleur, Ugarte semble être le parfait pendant de Marco Verratti… si celui-ci reste à Paris.

A peine arrivées, certaines recrues du PSG sont déjà sur le pont et il semblerait que Gonçalo Ramos ait besoin d'un peu de temps pour se fondre dans le collectif. S'il a plutôt bien démarré, le Portugais a disparu au fil de la rencontre et Paris a eu un mal fou à s'appuyer sur lui. Marco Asensio a semblé avoir une demi-heure d'autonomie avant, lui aussi, de se mettre en retrait. Lucas Hernandez, qui revient de blessure, manque de rythme et, parfois en retard, il a bien failli provoquer un penalty. Bref, Paris n'est pas encore au point. Vu l'ampleur du chantier, le contraire aurait été étonnant.