Laurent Nicollin (Montpellier) après le jet de pétard: "Avec des connards comme ça, on ne risque pas d'avoir d'ambition"
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Mis à jour 08/10/2023 à 19:11 GMT+2
Laurent Nicollin a tenu à faire part de son exaspération après l'arrêt du match entre Montpellier et Clermont suite un jet de pétard qui a explosé tout près du gardien de Clermont, Mory Diaw. Le président du MHSC a avoué son "dégoût" envers le comportement de certains supporteurs. "Entre écœurement, désillusion et beaucoup de tristesse", a-t-il avoué.
Laurent Nicollin, le président de Montpellier.
Crédit: Getty Images
C'est le genre d'événements dont le football voudrait se passer mais qui perdurent malheureusement, au grand dam des acteurs du monde du ballon rond. Ce dimanche, le match entre Montpellier et Clermont a été arrêté avant la fin de la rencontre en raison d'un jet de pétard qui a explosé tout près du gardien de Clermont Mory Diaw. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça a agacé beaucoup de monde à Montpellier.
A l'issue de cette rencontre, Laurent Nicollin est notamment monté au créneau en conférence de presse. "Entre écœurement, désillusion et beaucoup de tristesse. Quand tu mènes 4-2 à cinq minutes de la fin du match, que tu es potentiellement sixième ce soir, que les joueurs se sont cassés le cul pendant trente minutes à dix, c'est un sentiment de dégoût qu'une espèce de connard jette un truc depuis la tribune. Ça devient pénible et surnaturel", a lancé le président de Montpellier dans des propos repris par le Midi Libre.
Quand tu te casses le cul à faire quelque chose de bien...
Une déclaration forte, à la hauteur de l'incompréhension et de l'écœurement des acteurs présents ce dimanche à Montpellier. A ce moment de la rencontre, le club héraultais menait 4-2 alors qu'il restait cinq minutes de temps additionnel à jouer. Mais tout a basculé pour un geste incompréhensible. "J'espère, et j'aurais dû commencer par ça, que le gardien de Clermont va bien. Quand tu te casses le cul à faire quelque chose de bien... Ici on te reproche souvent qu'on n'a pas d'ambition. C'est sûr qu'avec des connards pareils, on ne risque pas d'en avoir", remarque encore Laurent Nicollin.
Au moment de l'annonce de l'arrêt définitif du match, Pierre-Marie Grappin, chargé de la sécurité à Montpellier, avait déjà tenu à mettre les points sur les i. Au micro sur la pelouse, il avait tancé les supporters coupables de ce genre de gestes. "C'est la première fois en 40 ans ici que je suis confronté à ce type de situation. Ça ne nous était jamais arrivé", a déclaré au micro du stade Pierre-Marie Grappin. "Je vous demande de ne pas en rajouter dans la gravité. C'est le club qui subit un préjudice à cause de votre comportement. N'en rajoutez pas", a-t-il ajouté.
Ce n'est pas faute de leur dire d'arrêter avec leurs fumigènes, leurs pétards...
Désireux d'éduquer leurs supporters, les dirigeants de Montpellier n'ont donc pas hésité à hausser le ton avec ce triste incident. Mais Laurent Nicollin semble aussi désabusé et ne se fait pas d'illusion sur une situation qui n'évolue pas assez à son goût. "Comme quoi, une personne peut pénaliser, une personne isolée... Ce n'est pas faute de leur dire d'arrêter avec leurs fumigènes, leurs pétards... Ils s'en branlent. Qu'ils continuent", s'agace-t-il encore avant d'enchaîner : "Un abruti qui jette quelque chose sur un joueur c'est comme celui qui agresse une vieille dans la rue pour lui voler son sac. Je vais bien qu'on dialogue mais à un moment, cela a ses limites."
Très remonté, le patron montpelliérain fait maintenant preuve de fatalisme alors que le club héraultais risque d'importantes sanctions. "Il y a un règlement. On va être convoqué par la commission de discipline et on nous dira ce qu'on doit faire", annonce-t-il avant de conclure : "C'est du 'débilisme' complet. Je n'ai pas d'autres arguments et commentaires. Je suis abasourdi".
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