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Le Havre - PSG - "Si sa confiance est altérée, Paris doit changer de gardien" : Donnarumma, l'infernale semaine

Martin Mosnier

Mis à jour 03/12/2023 à 17:29 GMT+1

Une erreur de relance face à Monaco, une erreur de main face à Newcastle et une expulsion au Havre : alors qu'il signait un début de saison immaculé, Gianluigi Donnarumma vient d'enchaîner trois mémorables boulettes qui posent de nouveau la question de sa fiabilité. Ses limites, déjà connues, sont-elles trop grandes pour le PSG de Luis Enrique ?

Donnarumma, le pied qui tremble : "Arrêtons de trop lui en demander"

Cette fois pourtant, on aurait juré qu'il était bien dans ses pompes, pointure 48. Excellent face à Reims, quelques jours après une autre prestation aboutie dans l'enfer de San Siro, Gianluigi Donnarumma planait dans ses 16,5 mètres avec une autorité nouvelle au PSG. Indiscutable, il avait complètement éteint le débat avec Keylor Navas, s'inscrivant même comme le deuxième joueur le plus important de l'équipe derrière Kylian Mbappé. Mais les vérités en football résistent mal au temps qui passe. Cette fois, il n'a fallu qu'une semaine pour que la confiance s'écroule et qu'il ne redevienne un poids pour son équipe.
Un effondrement en trois actes : une erreur de relance pour offrir un but à Monaco, une erreur de main face à Newcastle pour l'ouverture du score anglaise et une terrible hésitation face au Havre pour une expulsion au bout de 9 minutes de jeu. "Depuis un mois et demi, je trouvais des motifs de satisfaction le concernant et là, badaboum, nous confie Christophe Lollichon, ancien entraîneur des gardiens de Chelsea. Soit il a du mal à guérir soit le traitement est insuffisant. Le but à Monaco témoigne de ses lacunes sur la prise d'information. Il est en retard pour relancer et comment peut-il être aussi naïf et aussi mal interpréter la course du joueur qui vient le presser ?"
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Donnarumma face à Monaco

Crédit: Imago

Si sa confiance est altérée par une erreur, alors Paris doit changer de gardien
Cette erreur initiale le week-end dernier a-t-elle fait dérailler la machine ? Porte-t-elle en elle les germes des deux grosses boulettes qui suivront ? "Si sa confiance est altérée par une erreur, alors Paris doit changer de gardien, tranche Lollichon. Je n'y crois pas parce qu'il a déjà fait beaucoup d'erreurs." Alors Luis Enrique doit-il davantage respecter la nature d'un gardien qui n'est visiblement pas à l'aise avec ses pieds ? Référence mondiale sur sa ligne, l'Italien apparaît déstabilisé par le rôle que veut lui faire endosser son coach et sa fragilité au pied semble l'exposer lui, et donc le collectif, dans des proportions trop grandes pour que cela se poursuive.
"Il n'a pas de qualité naturelle dans son rapport avec le ballon, décortique Lollichon. Il faut qu'il passe son temps dans le jeu à l'entraînement. Et il est raide comme un bout de bois : il doit travailler la mobilité de ses hanches parce qu'il a des hanches de vieillard. Mais il n'y a pas que le jeu au pied. Il est trop en retard et il se met en difficulté technique. Tout se travaille, il n'y a qu'à voir comment Guglielmo Vicario s'est adapté à Ange Postecoglou à Tottenham cette saison, mais est-ce que Donnarumma le veut ? Est-ce qu'il met tous les ingrédients ? Et il y a un aspect difficile à changer : sans une bonne lecture de jeu, c'est compliqué." Dimanche face au Havre, c'est précisément cette lecture de jeu et sa façon de gérer la profondeur qui lui ont valu un carton rouge. En quelques jours, ses limites sont réapparues au grand jour. On croyait qu'elles avaient disparu. Visiblement, elles ne faisaient que sommeiller.
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