Ligue 1 - Aleksandr Golovin régale, le PSG et Nice en forme, Warmed Omari sombre : les Tops et flops de la 9e journée

Luis Enrique avait décidé de faire tourner face à Strasbourg samedi, et bien lui en a pris. Car le PSG s'est imposé facilement (3-0) et a pu faire souffler ses cadres, de retour de la trêve internationale, avant d'affronter l'AC Milan en Ligue des champions mercredi. Cerise sur le gâteau, les habituels remplaçants ont largement contribué à ce succès. Car après l'ouverture du score de Kylian Mbappé, c'est Carlos Soler, plus buteurs depuis le mois de mars, qui a fair le break. L'Espagnol s'est ensuite transformé en passeur décisif pour son compatriote Fabian Ruiz, lui aussi peu utilisé ces dernières semaines.

"On est en train de découvrir des joueurs qui ont très peu joué depuis le début de saison, comme Bradley (Barcola), (Kang-in) Lee ou Fabian (Ruiz). Le fait de leur donner du temps de jeu leur permet aussi d'apprendre à se connaître et ça nous permet d'être plus imprévisibles, a savouré l'ancien coach du Barça après la rencontre.

Si Nice joue les premiers rôles cette saison en championnat, c'est en partie parce que le Gym confirme semaine après semaine qu'il est l'une des meilleures défenses d'Europe. La meilleure arrière-garde des cinq grands championnats européens en termes de buts encaissés, en tout cas. Samedi soir, les Aiglons ont dominé l'OM en gardant de nouveau leur cage inviolée (1-0). C'est la sixième fois en neuf journée que cela arrives aux hommes de Francesco Farioli, la quatrième de rang. Bluffant. Et c'est finalement sans grande surprise que l'OGCN est la dernière équipe de l'élite encore invaincue cette saison. Nice est rarement spectaculaire, mais toujours solide.

La chance protège manifestement la ville rose cette saison. Reims peut en témoigner. Les Rémois ont touché trois fois les poteaux durant la première période de leur match à Toulouse. D'abord sur un retourné de Yunis Abdelhamid (10e), puis sur un tir de Junya Ito (14e) et enfin sur une frappe de Mohamed Daramy déviée par César Gelabert (45e). Si les Toulousains ont obtenu un nul mérité après une bien meilleure seconde période (1-1), c'est aussi parce qu'ils ont eu énormément de réussite avant la pause. Et ce n'est pas une nouveauté. Au total, les Pitchounes ont désormais été sauvés dix fois par les montants cette saison. Sans cette baraka, ils ne seraient peut-être pas 10es au classement…

On a peut-être vu le but de la saison sur le Rocher. Un lob de 58 mètres de Lamine Camara qui a permis à Metz de croire en l'exploit à Louis-II. Mais l'artiste monégasque était lui aussi de sortie. Aleksandr Golovin a répondu au Messin avec la manière. Le Russe a d'abord égalisé d'une superbe frappe enveloppée avant de donner la victoire à l'ASM sur un coup franc magnifiquement botté au ras du poteau. Pour le plus grand bonheur d'un public qui s'est régalé des bijoux offerts ce dimanche.

Warmed Omari risque de ressasser ce derby maudit au Moustoir. Le défenseur rennais a plombé les siens dans une première période remarquable de son équipe, mais catastrophique pour lui. Il a d'abord eu la malchance de marquer contre son camp en contrant un ballon qui avait rebondi sur le poteau. Il a ensuite commis une nouvelle erreur technique pour offrir le deuxième but lorientais à Isaak Touré. Bruno Genesio a mis fin brutalement à son cauchemar en le remplaçant dès la mi-temps. Et Rennes n'a jamais réussi à combler son retard en seconde période pour sortir Omari de ce cauchemar (2-1).

Il a signé à Lens avec la tâche délicate de remplacer l'incontournable Seko Fofana, et les 14 millions d'euros déboursés par les dirigeants lensois pour le recruter suscitaient beaucoup d'attentes. Andy Diouf n'y a pas encore répondu, et sa prestation au Havre (0-0) traduit les progrès que le milieu de 20 ans doit effectuer pour atteindre le niveau requis par le vice-champion de France. Imprécis techniquement, dépassé physiquement et tactiquement, il a été sorti dès la mi-temps. "Il faut dire les choses, il n'a pas été bon", a estimé son entraîneur Franck Haise. Un jugement sans appel.

Deux séquences ont retenu l'attention lors du succès de Clermont au Groupama Stadium face à l'OL (1-2) : le ballon qui aurait touché le bras de Shamar Nicholson, alors en train de tenter un contrôle de la poitrine sur le côté gauche du terrain, sur le but de Muhammed-Cham Saracevic (10e), puis le duel entre Maximiliano Caufriez et Alexandre Lacazette en première période où le Belge est suspecté d'une main dans sa surface.

Dans les deux cas, il n'y pas eu de changement de décision. Le VAR a validé le premier but clermontois et n'est pas revenu sur la supposée main du défenseur. Au grand dam de l'OL. Le premier but des vainqueurs a fait tiquer les Gones. "Les images sont claires, c'est dommage", a réagi Fabio Grosso, alors qu'Anthony Lopes a semblé encore plus perplexe. "J'aimerais bien revoir la situation du premier but, savoir s'il y a main ou pas parce que je trouve ça incroyable qu'on puisse faire un contrôle de la poitrine alors que le ballon arrive de derrière. C'est comme ça, ça nous met la tête dedans."