Ligue 1 - Les tops et flops de la 3e journée : Mbappé souverain, la gauche lorientaise, zéro pointé clermontois

La tempête… après la tempête. Une nouvelle fois grand animateur du mercato estival côté parisien, Kylian Mbappé n'a pas traîné avant de se rendre de nouveau indispensable aux champions de France. Déjà buteur à Toulouse la semaine passée, le champion du monde s'est fendu d'un doublé dans le succès autoritaire des siens contre le RC Lens samedi (3-1). Ajoutez-y un investissement de tous les instants dans l'animation offensive mise en place par Luis Enrique et la copie a très fière allure pour le capitaine de l'équipe de France, ovationné par le Parc samedi soir.

Qui a dit que la Ligue 1 était ennuyeuse et pauvre en buts ? Vendredi soir, Nantes et Monaco ont offert un festival au public de la Beaujoire en ouverture de la 3e journée. Et pas de jaloux : trois buts ont été marqués de chaque côté pour un résultat final qui a plus fait les affaires de Monaco que des Nantais, en tête par deux fois. Mais ce match a tout donné : du spectacle, du jeu fluide et un scénario imprévisible. "Je pense que c'était un match fantastique. D'un côté, je suis content de la réaction de l'équipe, mais je suis déçu du résultat. (...) On aurait pu marquer 5 ou 6 buts", a observé Adi Hütter, le coach monégasque.

C'était l'une des curiosités de cette intersaison en Ligue 1. Passé par les divisions inférieures dans l'Hexagone, avant d'exploser à Bruxelles du côté de l'Union Saint-Gilloise avec notamment 14 buts et 17 passes décisives toutes compétitions confondues la saison dernière, Teddy Teuma est sorti de sa boîte au bon moment. Double buteur lors du succès des siens à Montpellier (1-3), l'international maltais de 29 ans a brillé pour sa première titularisation. Avec un coup franc parfaitement léché dans la lucarne de Benjamin Lecomte (0-2, 41e) et une sublime demi-volée à l'entrée de la surface (1-3, 56e), le métronome a dicté le tempo des Champenois. Prometteur pour la bande de Will Still.

C'est l'un des festivals du week-end. En quête d'une première victoire cette saison, les Merlus ont sorti l'artillerie lourde face aux Dogues ce dimanche après-midi (4-1). Une nouvelle fois séduisant collectivement, rôdé tactiquement, le FC Lorient a notamment pu compter sur ses gauchers pour faire tomber un LOSC très naïf et coupable de nombreux errements en début de partie. Avec quatre buts inscrits du pied gauche et avec quatre joueurs différents (Laurent Abergel, Julien Ponceau, Romain Faivre et Vincent Le Goff), la gauche lorientaise a été à l'honneur.

Les Olympiens ont vite mené au score face à Brest au Vélodrome, samedi, mais leur prestation en première période a eu de quoi faire peur. En grande difficulté défensivement, Marseillé a plié, plié, mais sans jamais rompre. Cette pauvre proposition n'a pas plu à Marcelino qui n'a pas reconnu son équipe. "Les pertes de balles nous ont fait sortir du match. C'est la première fois qu'on fait ça". Du côté d'Eric Roy, le discours a été plus direct. "Avant le 2-0, il n'y avait pratiquement rien en face...", a notamment lâché le manager des Ty'Zefs.

"Une faute professionnelle", les mots étaient forts du côté de Ludovic Blas après le nul du SRFC contre Le Havre (2-2). C'est ce genre de scénario qui tend à alimenter le rayon frustrations du côté du Roazhon Park. Alors qu'ils avaient les cartes en main pour prendre la tête du championnat, les Rennais se sont quelque peu sabordés ce dimanche midi. Malgré une avance de deux buts après 24 minutes, grâce à des réalisations de Ludovic Blas et Christopher Wooh, et une supériorité numérique pendant une demi-heure, le Stade Rennais a été puni. La faute notamment à Nabil Alioui, chef de file de la révolte havraise et auteur d'un doublé (40e, 70e). Pas de quoi tirer la sonnette d'alarme pour les Bretons, mais voilà une contre-performance qu'il faudra bannir pour assouvir les rêves de podium…

Zéro pointé, les calculs ne sont pas bons pour les Auvergnats en ce début de saison. Surprenant huitième en 2022-2023, le Clermont Foot peine à lancer la machine. Face à un FC Metz opportuniste grâce à sa gâchette Georges Mikautadze, les hommes de Pascal Gastien n'ont jamais trouvé la faille malgré leur domination (0-1). "C'est un tas de petites choses qui font qu'on perd un match qu'on ne devrait jamais perdre...", lançait un Pascal Gastien laconique et très acerbe vis-à-vis de la "pelouse déplorable" de Gabriel-Montpied, victime d'un champignon depuis quelques jours. Il n'y a pas encore le feu à Clermont, mais l'urgence commence doucement à poindre le bout de son nez.

Apathique, le mot est visiblement bien choisi pour résumer la partie entre l'Olympique Lyonnais et l'OGC Nice. Au terme d'une rencontre (très) amère, Niçois et Lyonnais ont proposé un bien terne spectacle en clôture de cette troisième journée (0-0). Privés d'Alexandre Lacazette, toujours aussi incertains dans leurs intentions, les Gones décrochent leur premier point de la saison, mais continuent d'inquiéter. La donne n'est pas non plus meilleure du côté des Aiglons, dominateurs certes, mais qui enchaînent un troisième nul de rang. Le frisson du dimanche soir était décidément aux abonnés absents ce week-end.