LIGUE 1 - OGC NICE - "Il faut qu'on reste dans le plan" : Nice et la théorie du non-match

C'est un sérieux coup d'arrêt. Nice s'est pris les pieds dans le tapis ce samedi au Havre (3-1). La meilleure défense des cinq grands championnats européens cette saison a volé en éclats. L'arrière-garde niçoise n'avait cédé que six fois avant cette rencontre. Elle a pris trois buts en 51 minutes ce samedi au Havre, qui n'avait gagné qu'un seul de ses neuf derniers matches. "On est passé à côté de notre match", a résumé Jérémie Boga sur Prime Video. "Offensivement et défensivement, on n'a pas été bon. Ils ont été plus agressifs que nous sur les premiers et les deuxièmes ballons."

Le constat de l'ailier niçois est sans appel. Mais comment peut-il en être autrement ? Face à la 19e attaque de L1 avant cette rencontre et une formation qui n'avait plus marqué lors de ses quatre dernières rencontres au Stade Océane, les Aiglons ont pris l'eau comme jamais. Ils ont affiché de la fébrilité et ont subi face au jeu de transition rapide des Havrais. "Ça n'a pas été notre journée", a reconnu Francesco Farioli, le coach de l'OGCN. "Ils avaient quelque chose de plus que nous aujourd'hui. On a eu des occasions en première période. Mais on ne les a pas transformées. Et après, on a payé le prix en concédant trois buts sur quatre occasions."

Si Nice a subi le réalisme retrouvé des Normands, l'incapacité des Aiglons à réagir après avoir concédé l'ouverture du score peut cependant intriguer. Avant ce match au Havre, l'équipe niçoise n'avait en effet été menée qu'à une seule reprise cette saison, à Nantes il y a deux semaines. Et elle avait subi sa première défaite de la saison (1-0). Rebelote donc ce samedi, après l'énorme faute de main de Marcin Bulka qui a offert le premier but de la partie à Emmanuel Sabbi dès la cinquième minute. Alors, Nice manque-t-il de solutions quand son plan initial est contrecarré ?

Privé ce samedi de Terem Moffi (blessé), Francesco Farioli balaye cette hypothèse d'un revers de main. "L'idée est de continuer à bien faire les choses. Mais le deuxième but est arrivé au moment où on a perdu notre structure, notre équilibre", explique le technicien italien. "Il y a des moments comme ça où on perd de la lucidité. Il faut qu'on reste dans le plan même quand les choses ne vont pas dans notre sens." Rester droit dans ses bottes donc, qu'importe le sens du vent.

En attendant de voir si Nice a vraiment des atouts dans sa manche pour rebondir après avoir été mené au score, les coéquipiers de Dante veulent vite corriger le tir après cette désillusion havraise. Et ne pas tout remettre en question, alors qu'ils vont passer un nouveau test contre Lens mercredi pour conclure l'année 2023. "C'est un match à oublier et on va en tirer des leçons", annonce Boga.

"Il n'y a pas grand-chose que je peux reprocher aux joueurs, ils ont beaucoup donné. Mais ça n'a pas été suffisant aujourd'hui. On a trois jours pour recharger les batteries. Il faudra arriver à Lens avec les idées claires", complète de son côté Francesco Farioli, qui devra cependant faire sans Jean-Clair Todibo contre les Sang et Or après son rouge reçu ce samedi. "Il faut garder la tête haute et continuer à travailler pour faire une grande prestation mercredi", conclut Dante.