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OM-PSG - Boudewijn Zenden se confie sur l'épisode la Box en 2009 : "Elle s'est cassée avec l'arrivée de Brandao"

Clément Lemaître

Mis à jour 30/03/2024 à 11:39 GMT+1

Retourné vivre aux Pays-Bas après la fin de sa carrière, Boudewijn "Bolo" Zenden n'a rien oublié des Classiques qu'il a disputés sous le maillot de Marseille (2007-2009). Dans un français parfait, l'ex-milieu international néerlandais, passé par le Barça et Liverpool, raconte pour Eurosport cette célébration mythique dans une boîte Orange après un but marqué au Parc des Princes en mars 2009 (1-3).

En célébrant son but lors de PSG-OM 2009 (1-3), Boudewijn Zenden (ex-Marseille) a cassé la box Orange au Parc des Princes.

Crédit: Imago

Boudewijn Zenden, vous avez porté le maillot de l'OM entre 2007 et 2009. Comment le transfert s'est-il déroulé à l'époque ?
Boudewijn Zenden. : Je connaissais Djibril Cissé puisqu'on avait évolué ensemble à Liverpool entre 2005 et 2006. Avant ma signature, il m'avait contacté plusieurs fois pour tenter de me convaincre de venir à l'OM. Au bout d'un moment, j'ai eu un contact avec les dirigeants du club. Je suis donc venu à Marseille avec mon père et mon avocat. On a discuté avec le président (Pape Diouf) et on a trouvé un accord.
Comment jugez-vous vos deux saisons à Marseille ?
B.Z. : Au début, c'était un peu difficile parce que les résultats en L1 n'étaient pas bons. Comme on était en bas de tableau (17e), Albert Emon a été remplacé par Eric Gerets. A la fin de cette saison 2007-08, on a fini troisième et en 2008-09, c'était encore mieux. Ça me fait mal au cœur qu'on ait manqué le titre de champion à cause de ces trois points de retard sur Bordeaux. Ça reste un gros regret parce qu'on avait un bel effectif et bien démarré le championnat. A trois journées de la fin, on a perdu le titre à domicile contre Lyon (1-3). J'étais resté sur le banc ce soir-là. J'ai eu la sensation de ne pas pouvoir aider mon équipe. La saison suivante, je suis parti et l'OM a remporté le titre pour la première fois depuis dix-huit ans.
Sur le plan personnel, comment vous êtes-vous senti à l'OM ?
B.Z. : J'ai connu une période d'adaptation au début. En fait, j'arrivais d'une équipe avec une tactique et un esprit très collectifs. Au début à Marseille, j'ai senti que le jeu était un peu plus individuel. Quand tu changes de pays et de championnat, il y a toujours une période d'adaptation, c'est normal. Après, au sein du groupe, je me suis bien senti lors des deux saisons.
Quels souvenirs gardez-vous de l'ambiance du Stade Vélodrome ?
B.Z. : C'était quelque chose de très spécial. J'ai ressenti une énorme ferveur. A Marseille, les supporters m'ont toujours bien accueilli. J'étais très content d'avoir cette relation avec eux. Avant 2007, j'ai joué pour d'autres grandes équipes et je n'imaginais pas qu'il y avait un tel amour pour ce club. Cette popularité dépasse le cadre de la ville. A part à Lyon ou à Paris, il y a des supporters de l'OM partout en France. Quand on jouait à l'extérieur, j'avais parfois l'impression d'évoluer à domicile. Lorsque on entrait sur le terrain, une grande partie du public était pour nous. Même quand on arrivait dans différents aéroports français, il y avait toujours plein de fans pour nous accueillir.
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Quel est le plus beau maillot de l'histoire des Bleus ?

Cette célébration dans la box a été plus populaire que mon but. On en a parlé partout dans le monde
Avez-vous vécu la plus grosse ambiance de votre carrière lors du Classique OM-PSG ?
B.Z. : C'est sûr que l'ambiance était très spéciale. C'était très chaud. Dans ma carrière, j'ai aussi disputé des Barça-Real, Liverpool-Everton ou Liverpool-Manchester United. Ce sont également des matches où les supporters attendent que tu sois à 200%. Le fait que j'ai pu marquer lors de ce match gagné sur la pelouse du PSG (1-3), ça m'a rendu fier pour les supporters. En plus, c'était une période où on était à la lutte pour le titre de champion de France.
Est-ce que ce match de mars 2009 au Parc des Princes est votre meilleur souvenir lors d'un PSG-OM ?
B.Z. : Personnellement, oui. En plus, j'ai offert une passe décisive (à Baky Koné). C'était une rencontre aboutie de notre part. On méritait de gagner ce soir-là. Dans les autres Marseille-Paris que j'ai joués (trois rencontres), je n'avais jamais été aussi décisif que ce soir-là. On a aussi eu la chance que les supporters marseillais soient présents au Parc des Princes car c'était moins souvent le cas lors des années suivantes.
Pour célébrer votre but, vous êtes monté sur une boite publicitaire mais celle-ci n'a pas tenu le choc et vous auriez pu vous faire très mal. Comment vous avez vécu la scène ?
B.Z. : Après avoir marqué, j'ai couru en direction des supporters de l'OM. Sur mon chemin, il y avait cette fameuse boîte Orange. Je suis monté avec précaution et je sentais que la stabilité était faible sous mes pieds. Puis Brandao, qui avait réalisé la passe décisive, m'a rejoint. Il devait peser 90 kg et le toit de la boîte s'est disloqué. C'est son arrivée qui a fait casser la boîte (rires). Heureusement, je ne me suis pas blessé. Les jours qui ont suivi, cette vidéo a fait le buzz à la télévision et sur Internet. Même aux Pays-Bas, on m'en a parlé. On en a parlé partout dans le monde. Cette célébration dans la box a été plus populaire que mon but. Pour moi, le but était plus important que la célébration d'autant qu'il nous a permis d'ouvrir le score.
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Boudewijn Zenden et Samir Nasri avec l'OM en 2007.

Crédit: AFP

Quels souvenirs gardez-vous d'Eric Gerets à Marseille ?
B.Z. : Il est arrivé à un moment où ça n'allait pas. Quand Eric a été intronisé, il a remis les choses en ordre. Je me souviens de sa grande rigueur, il aimait que son équipe bosse beaucoup. Il a instauré un esprit plus collectif au sein de l'équipe. Malheureusement pour lui, il a manqué le titre de champion de France de justesse avec l'OM.
Comme vous, il a fait les grandes heures du PSV Eindhoven (de 1985 à 1992)...
B.Z. : Il m'a marqué parce qu'il est originaire de la même région que moi et parce qu'il a évolué à Maastricht et au PSV. Il a écrit l'histoire de ce club avec la victoire en Ligue des champions 1988. C'est quelqu'un qui m'a marqué. A l'époque déjà, il n'y avait pas beaucoup de joueurs qui portaient la barbe.
Pourquoi avez-vous quitté l'OM en 2009 ?
B.Z. : Parce que je m'étais déjà mis d'accord avec Sunderland pour les deux saisons suivantes. Il n'y a pas eu de discussions pour que je reste au sein de l'Olympique de Marseille qui allait être entraîné par Didier Deschamps. Comme je n'ai pas été sollicité par l'OM, je me suis dit que je voulais revenir en Premier League.
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