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Football, Ligue 1 - Contre Monaco, Georges Mikautadze face à ses choix
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Publié 23/08/2024 à 23:41 GMT+2
L'attaquant de l'Olympique Lyonnais Georges Mikautadze retrouve ce samedi après-midi l'AS Monaco, le club qui aurait pu être le sien cet été mais à qui il a finalement préféré son club de cœur. Sous la pression du récit, il a raté un penalty lors de son premier match et doit se relever avec une question en tête : fallait-il laisser le cœur triompher sur la raison ?
Georges Mikautadze avec l'Olympique Lyonnais entre match amical face à Arsenal, le 11 août 2024
Crédit: Getty Images
Trois ans qu'il n'en avait pas manqué un. Mais ce dimanche soir, il y avait quelque chose dans l'air. Pas des signes avant-coureurs, mais presque. Quand Georges Mikautadze, quasi transparent depuis le début de la rencontre, a déposé le ballon sur le point de penalty et s'est reculé de quelques mètres, les secondes sont devenues des heures.
L'ancien attaquant messin, arrivé cet été en grande pompe, plan de communication et numéro de maillot (le 69) pour plaire aux fans inclus, pouvait remettre son Olympique Lyonnais dans le match en réduisant l'écart à 2 buts à 1. Et ceux qui le suivent depuis longtemps ne l'ont certainement jamais vu aussi nerveux. L'histoire était trop belle, finalement, et il brisait une série de plus de 20 penaltys consécutifs inscrits en butant sur Mandada d'une frappe molasse, à peine placée. Le poids du cœur.
"On a eu deux tournants dans ce match qu'on a mal négocié, analysait l'entraîneur Lyonnais Pierre Sage, au terme d'un match finalement perdu 3-0. Le fait d'avoir loupé le penalty est le deuxième tournant. Ça nous a plongés dans quelque chose de très dur psychologiquement." Et voilà que le déluge s'est abattu sur la lune de miel. Georges Mikautadze et l'OL ont découvert à leurs dépens que rattraper les années perdues, et les actes manqués, demande souvent un peu de patience.
Et ses coéquipiers n'ont pas mis bien longtemps à le comprendre. Tout de suite, Saïd Benrahma et les autres venaient rassurer leur attaquant. L'Algérien le défendait même face à la presse après le match : "Parfois, quand ça ne veut pas, ça ne veut pas, mais c'est comme ça : tout le monde rate, c'est le football, a-t-il tenté de calmer en zone mixte. Georges est un professionnel qui va relever la tête et marquer des buts. Dommage qu'il n'y ait pas eu de finition cette fois-ci, mais ça va venir, ce n'était que le premier match."
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Georges Mikautadze, tirant son penalty avec l'Olympique Lyonnais face à Rennes en Ligue 1, le 18 août 2024
Crédit: Getty Images
Prophétie auto-réalisatrice ? Le nouvel attaquant star de l'OL va, en tout cas, devoir rapidement se relever. Les fantômes d'un penalty manqué dans un tel contexte peuvent longtemps embrumer l'esprit s'ils ne sont pas vite chassés. Et le prochain match des Gones, face à Monaco ce samedi (coup d'envoi 17h) renferme toute la symbolique nécessaire. Car Georges Mikautadze a snobé le club de la Principauté cet été, vice-champion de France la saison passée et qualifié en Ligue des champions, alors qu'il tenait la corde, pour pouvoir rejoindre son club de cœur.
Un but, voire deux, et une victoire feraient d'une pierre deux coups. Le remettre sur les rails, après une première moins romantique que prévu. Et justifier d'avoir fait triompher le cœur sur la raison, en ayant choisi un club lui offrant moins de garanties. Tous les sceptiques ne seront pas balayés, loin de là, et il faudra du temps pour qu'ils le soient, mais lui sera lancé. Comme il avait eu besoin de le faire lorsqu'il était revenu à Metz, piteux après son échec ajacide, et qu'après un but salvateur face à… Lyon en Ligue 1, tout s'était débloqué.
Et puis, ce sera aussi son premier match au Groupama Stadium en tant que Gone. "Ça change un petit peu mais la famille et les amis venaient toujours aux matchs, a-t-il raconté pendant la préparation de l'OL, évoquant son futur premier match à domicile à Lyon. Ce qui change c'est que je suis dans ma ville maintenant. Je ne me mets pas de pression." C'était il y a trois semaines. Ce samedi, pas impossible qu'il soit un peu moins détendu au moment de pénétrer dans le couloir.
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