Football, Ligue 1 : L'OM porté par ses transitions : "Il y a encore des choses à améliorer"

L'avait-il prévu, ou pas ? Ce samedi, face à Brest, le premier échantillon de l'Olympique de Marseille de Roberto De Zerbi a régalé, comme prévu, mais peut-être pas de la manière attendue. Pour étriller les récents troisième de la dernière saison de Ligue 1, les meilleurs alliés des Marseillais ont été les contre-attaques et la verticalité.

Alors que leur nouveau coach italien promet jeu de position et possession confiscatoire depuis son arrivée. "Je peux dire que je suis moins dans la verticalité et le jeu direct que Tudor. Je préfère un jeu de possession orienté sur la gestion des temps forts et le contrôle du ballon" a-t-il même annoncé dans un entretien donné à L'Équipe avant la rencontre.

Mais son OM a finalement été beaucoup plus proche de celui de son prédécesseur croate que ce qu'il prédisait. Longtemps, la possession a été brestoise et il a ainsi fallu attendre les 10 dernières minutes pour qu'elle arrive enfin à l'équilibre, alors que le score était déjà de cinq buts à un. "Il y a encore des choses à améliorer" a ainsi tiqué Roberto De Zerbi au micro de Bein Sport à l'issue de la rencontre.

Pourtant, son équipe est passée en rouleau-compresseur sur une formation qualifiée pour la Ligue des Champions. Et ce n'était pas sans plaire à son nouveau capitaine Leonardo Balerdi : "On a bien commencé, a-t-il résumé à Bein Sport. On est content parce qu'on a marqué à chaque fois qu'on en a eu l'occasion." C'est effectivement le cas de le dire : l'OM a marqué sur chacun de ses cinq tirs cadrés, et n'a frappé que sept fois au total.

Forcément, bénéficier de deux penalties aide bien à être réaliste. Mais surtout, tous les buts marseillais sont venus de phases de construction rapide, ou de contre-attaques après une perte de balle adverse. Un style de jeu qui peut être l'une des conséquences de la volonté de Roberto De Zerbi d'attirer le pressing, mais qui, en temps normal, ne devrait pas devenir aussi fréquent pour une équipe qu'il dirige. A l'image de son milieu de terrain Pierre-Emile Hojbjerg, qui a passé son match a demandé à ses coéquipiers de ralentir le jeu.

Une surprise qui a frustré l'entraîneur du Stade Brestois Eric Roy : "Sur les transitions, on n'a pas été assez bon, s'est-il résolu après la rencontre. Beaucoup moins équilibré que d'habitude. On t'attire pour essayer de te cueillir derrière…" Jordan Amavi et Julien Le Cardinal, son latéral droit et son défenseur central droit, ont tout particulièrement pris l'eau face aux assauts de Mason Greenwood et Amine Harit.

Et au final, tout le monde s'est régalé devant pour Marseille. Mason Greenwood a marqué deux fois et provoqué un penalty. Luis Henrique a aussi signé un doublé, alors qu'il n'avait inscrit qu'un seul but en 54 matches de Ligue 1 un jusqu'ici. Amine Harit a donné à réfléchir à son coach, qui ne le considérerait pas comme un titulaire, en donnant deux passes décisives, provoquant un penalty et illuminant le jeu. Et même Elye Wahi, le plus discret dans le jeu, a pu y aller de son but en fin de match.

La marge de progression semble même énorme, avec les retours de titulaires en défense et au milieu de terrain. "Maintenant, on va se reposer et on va regarder les choses qu'on a fait bien, et celles qu'on a fait mal, a expliqué Leonardo Balerdi à la fin du match. Parce que je pense qu'il manque encore quelque chose pour être plus clair dans le jeu que Roberto [De Zerbi] veut." Une fois que l'OM aura trouvé ce quelque chose, les Marseillais risquent d'être terriblement redoutables.