Ligue 1 - 6e journée : Marseille, un premier accroc sans contestation à Strasbourg : "On méritait la défaite"

Battu à Strasbourg (1-0), l'Olympique de Marseille est redescendu sur terre dimanche soir, une semaine après sa victoire dingue à Lyon (2-3). Dépassée dans l'intensité, surtout en première période, la formation de Roberto De Zerbi a globalement été dominée dans tous les secteurs. En fin de rencontre, personne ne se cherchait d'excuses. Mais le technicien italien a dû apporter quelques réponses.

Roberto De Zerbi contre Strasbourg

Crédit: Imago

L'Olympique de Marseille a encore été au cœur d'un spectacle très agréable dimanche soir. Mais après avoir clôturé la 5e journée de Ligue 1 en fanfare à Lyon, l'OM a conclu la 6e en étant sèchement ramené sur terre à Strasbourg. Une courte défaite (1-0), pas d'énormes écarts statistiques (59% de possession pour l'OM, 14 tirs à 10 pour Strasbourg). Et pourtant, les analyses d'après-match, unanimes, auraient pu coller à un revers beaucoup plus large.
"Je ne trouve pas que ce soit une contre-performance", a tout de suite annoncé Lilian Brassier au micro de DAZN. Etonnant, dit comme ça, mais révélateur de l’opposition du soir. "On est tombé sur une très belle équipe de Strasbourg. On savait que c'était une équipe dynamique qui allait nous poser quelques problèmes". Et c'est peu dire. Car avant que Mason Greenwood ne se crée la première occasion marseillaise de la soirée en toute fin de premier acte, Emmanuel Emegha avait eu le temps de manquer deux occasions (28e, 33e), et Diego Moreira d'ouvrir le score (40e).
Même topo dans une seconde période plus équilibrée, où Emegha a eu la balle de break (47e) avant que Greenwood (55e, 69e) et Neal Maupay (64e) n'aient celles de l'égalisation. Dimanche, l'OM a opéré en réaction, tout au mieux, et a rarement été l'acteur principal de cette rencontre, trop gêné par le plan de jeu audacieux de Liam Rosenior et les performances individuelles de haut niveau des Strasbourgeois.
"Félicitations à Strasbourg, ils ont fait un match intense, nous ont mené la vie dure. Ils ont bien pressé, bien joué. On n'était pas à la hauteur de notre niveau. Dans l'intensité non plus", a ajouté Pierre-Emile Hojbjerg. C'est précisément sur ce point que son coach Roberto De Zerbi a mis l'accent dans son analyse. Être battu tactiquement ou techniquement, éventuellement. Dans l'impact, non.
"J'ai dit aux joueurs ce que je pensais : qu'on méritait la défaite, a lancé le technicien italien. On a perdu trop de duels, donc on a perdu la partie. On s'attendait à cette agressivité, le football est fait de duels, d'hommes à hommes. Quand on en perd autant, ce genre de partie tourne en faveur de l'adversaire". Mais si certains de ses joueurs, d'Elye Wahi à Amine Harit en passant par l'entrée d'Adrien Rabiot, n'ont pas eu le rayonnement escompté, l'ancien coach de Brighton aura lui aussi de quoi se gratter la tête dans les prochaines heures.
Pour une raison globale : il n'a jamais trouvé la réponse au problème Rosenior. Pour une autre un peu plus précise : son choix d'inverser les positions de Hojbjerg et Geoffrey Kondogbia par rapport à la semaine dernière - en alignant cette fois le Danois en défense centrale et l'ancien Monégasque au milieu - n'a pas spécialement fonctionné.

Le débat Hojbjerg

"J'ai préféré mettre Hojbjerg derrière et pas Kondogbia parce qu'on ressortait à trois", a-t-il précisé, ne souhaitant pas aligner deux gauchers en défense centrale alors que Derek Cornelius était aussi titulaire. "Hojbjerg était le choix qui était le plus logique", a-t-il insisté en conférence de presse, rappelant aussi les absences auxquelles il doit faire face, dont celle de Leonardo Balerdi.
Reste que s'entêter dans cette idée et se priver de l'un des meilleurs milieux de terrain de Ligue 1 pendant qu'Ismael Doukouré menait la vie dure à Amine Harit peut surprendre. "Je joue où l'équipe a besoin. Les choses personnelles, on voit après", a sobrement commenté le principal intéressé. Mais manifestement, son équipe avait plus besoin de lui au milieu de terrain. "Marcelo Bielsa disait : 'On apprend dans la défaite', et je pense qu'on va beaucoup apprendre ce soir", a conclu De Zerbi. Il y a en effet de la matière pour se remettre au travail.
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