Ligue 1 - "Des attitudes inadmissibles" : Létang déjà alarmiste pour le LOSC après la défaite à Saint-Etienne

Le président du LOSC Olivier Létang n'a pas caché sa déception après la troisième défaite consécutive de son équipe ce vendredi soir, face à Saint-Etienne en Ligue 1. Pendant que joueurs et entraîneur livraient une analyse tactique des failles lilloises, il a fustigé le comportement et l'envie de ses joueurs devant la presse, à quatre jours d'un déplacement face au Sporting Portugal en C1.

Olivier Letang en 2019

Crédit: Getty Images

Il est arrivé bouillonnant en zone mixte et a tout soufflé comme une tempête. Les dissertations des membres de son équipe, face aux questions de la presse, et la positivité-malgré-tout qui entoure souvent un vestiaire quand le doute commence à s'installer. Ce vendredi soir, après la défaite du LOSC à Saint-Etienne (1-0) au retour de la première trêve internationale de la saison, le président du club Olivier Létang a envoyé valser toute la tartufferie autour de son équipe.
"Ce soir, le match que nous avons livré est honteux, j'ai honte de ce que nous avons proposé, a-t-il soufflé, trépignant, après le coup de sifflet final. Je vais parler de l'engagement. Je dois féliciter Saint-Etienne qui a été dans l'engagement. Sa victoire est méritée et nous aurions pu prendre un deuxième but." Le regard fuyant, le débit de parole rapide comme s'il était prêt à l'éruption dans les couloirs du Chaudron, Olivier Létang a été particulièrement acerbe.
Bien plus, en tout cas, que son nouveau défenseur central Thomas Meunier. Au micro de DAZN après la rencontre, il parlait plutôt, lui, des "pertes de balles trop faciles" des Dogues qui ont les ont "désorganisés devant le but". "Je pense que l’on a manqué de créativité au milieu de terrain pour faire des différences offensivement" s'est risqué, au maximum, le Belge qui a assuré que les Lillois n'avaient "pas été mauvais, loin de là."

Déjà trois défaites consécutives

Et même son entraîneur, Bruno Génésio, était plus proche de cette ligne. "On a été trop pauvres techniquement dans le jeu, a-t-il regretté en conférence de presse. On a eu une grosse domination territoriale mais assez stérile et pas suffisamment d’occasions nettes. On a manqué de justesse technique dans le dernier tiers du terrain." Sauf que cela fait désormais trois matches consécutifs que son LOSC manque de réalisme quand il approche du but.
Et qu'autant de défaites consécutives commencent à sérieusement inquiéter Olivier Létang : "On ne peut pas être une grande équipe en perdant trois matches d'affilée, a-t-il asséné. Je suis le président d'un club dont l'ADN est de gagner toujours. Les joueurs ont-ils montré sur le terrain qu'ils avaient envie de gagner ? Je ne peux pas accepter cela, ni cautionner ou banaliser de telles attitudes inadmissibles." D'autant plus que les Lillois lancent leur phase de ligue de Ligue des champions ce mardi soir, face au Sporting Lisbonne de Victor Gyökeres.
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Edon Zeghrova face à Saint-Etienne en Ligue 1, le 13 septembre 2024

Crédit: Getty Images

Et le calendrier du club, qui n'a clairement pas eu de chance au tirage, en C1 ne va pas s'arranger en avançant dans la saison. Alors Lille a besoin de points face aux équipes abordables comme le Sporting. Mais Olivier Létang jure que ça ne l'intéresse à peine : "Je me fous de la Ligue des Champions. Ce qui m'intéresse ce sont des matches que l'on doit gagner. Si certains ont la tête à la Ligue des champions, on ne la jouera pas. Notre pain quotidien est le championnat et si on veut jouer des compétitions européennes."
Avec 6 points inscrits en quatre journées de championnat (2 victoires, 2 défaites), le LOSC a effectivement manqué son départ en Ligue 1. De quoi rappeler de mauvais souvenir à son président : "Il y a deux ans, nous avons raté la Ligue Europa pour un point et en mai dernier la Ligue des champions pour un point également. Là, nous avons perdu trois points que jamais nous ne récupérerons." Et pendant ce temps, certains de ses concurrents comme Marseille, Monaco ou Lens n'ont toujours pas connu la défaite.
Alors le président a essayé d'être dans son rôle. Fédérateur, d'abord, -"On va s'expliquer entre nous"- et édifiant, ensuite –"C'est un message d'alerte pour que tout le monde se réveille. Pour l'instant, ce que l'on fait n'est pas du tout suffisant"- pour que le déclic arrive rapidement. Cette équipe de Lille en a besoin. Sur trois tableaux (championnat, coupe, coupe d'Europe), la saison catastrophe peut se dessiner très vite.
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