Ligue 1 - Des jeunes prometteurs, des joueurs expérimentés et beaucoup de sérénité, tout roule pour le LOSC

Depuis l’arrivée d’Olivier Létang, fin 2020, il règne un parfum de stabilité au domaine de Luchin. Chaque saison (ou presque), le LOSC joue les places européennes en composant avec une équipe de jeunes talents et de joueurs expérimentés. À chaque fois, la mayonnaise prend et les supporters des Dogues ont rarement de quoi se plaindre. Cette saison encore, tout semble aller pour le mieux à Lille.

LOSC Fenerbahce

Crédit: Getty Images

Avant de débuter une nouvelle saison de Ligue 1 ce samedi contre Reims, les Lillois avancent sereinement avec le sentiment du travail bien fait. Sans faire de vagues, le club fraîchement dirigé par Bruno Genesio n’a perdu que Leny Yoro depuis le début du mercato (en dehors des départs libres) et a réalisé un recrutement dans la même veine que les précédents, en alliant expérience et jeunes joueurs à gros potentiel.

Recruter intelligemment

Parti pour 62 millions d’euros à Manchester United, Leny Yoro – à qui il ne restait qu’un an de contrat – est la seule rentrée d’argent pour le LOSC. Yusuf Yazici est parti libre. Adam Ounas et Ivan Cavaleiro aussi, par la petite porte. Lors de son arrivée, le nouvel entraîneur du LOSC Bruno Genesio était clair sur ses intentions : "L’essentiel pour moi est de pouvoir compter sur l’ossature de l’équipe de l’an dernier. […] On sait qu’il y aura une certaine stabilité. Il y a évidemment des postes sur lesquels on aura besoin de se renforcer. C’est ciblé, on va travailler là-dessus". 
Avec 13 millions d’euros dépensés à deux semaines de la clôture du marché estival, le LOSC fait presque autant que Saint-Etienne, fraîchement promu. Comme tous les ans, le club nordiste vend plus qu’il n’achète, privilégiant des jeunes prometteurs grâce à une cellule de recrutement efficace, et des joueurs d’expérience souvent libres. L’an dernier, Hakon Haraldsson et Tiago Santos (20 ans) avaient été rejoints par un Samuel Umtiti, libre. Cette saison, le schéma se répète encore. Avec cinq recrues, Lille a recruté à toutes les lignes. Côté jeunesse, Osame Sahraoui (Heerenveen) est arrivé pour 8 millions, Ngal’ayel Mukau (Malines) pour 5 et Ethan Mbappé a signé son premier contrat pro avec les Dogues. Ajoutez à cela deux trentenaires, Aïssa Mandi et Thomas Meunier. L’international belge est déjà titulaire dans la nouvelle défense à trois lilloise.
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Ethan Mbappé

Crédit: Getty Images

Et selon Bruno Genesio, ce n’est pas encore terminé : "On sait que l’on a encore besoin de renforts. J’ai confiance en mon président qui s’occupe de tout ça avec la cellule de recrutement. On discute de tout ça tous les jours," a-t-il précisé. Assuré de jouer l’Europe cette saison (C1 ou C3), le LOSC compte bien élargir son effectif avant d’entamer une saison proche des 50 matches. Cela a rarement été le cas les années précédentes, cette fois les Dogues semblent pouvoir se le permettre.
 

Une situation économique qui s’améliore

Arrivé dans le Nord comme un sauveur pour réparer le désastre économique de Gérard Lopez, Olivier Létang a redressé la barre, tout en continuant dans une stratégie "d’achat-revente" pour générer des bénéfices. Depuis sa prise de fonctions, à l’hiver 2020, le LOSC est – avec l’Ajax Amsterdam – le club avec le plus gros solde positif en balance de transferts (la différence entre les revenus des départs et les dépenses des arrivants) avec plus de 250 millions d’euros.
"Quand je suis arrivé, le club était dans une situation très difficile. Aujourd’hui, on s’est largement désendettés et on devrait entrer dans une situation de désendettement total d’ici huit à dix mois", expliquait le président lillois sur RMC en avril. Une performance bluffante pour un club avec "380 millions de dettes" à l’époque. "Notre objectif a été de sauver le club, on l’a fait", se réjouit celui qui a encore beaucoup d’animosité envers son prédécesseur.
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Olivier Letang

Crédit: Getty Images

Aujourd’hui, les comptes sont presque revenus à l’équilibre au point que "le club n’a pas besoin de vendre", selon Létang. Si Jonathan David a un bon de sortie (même si les clubs ne se ruent pas sur lui), ça n’a pas été le cas pour Edon Zhegrova. Le Kosovar avait pourtant énoncé dans un interview cet été son souhait de "partir pour un plus grand club". Preuve si ce n’était pas suffisant de la bonne gestion des Dogues, son président a même précisé que "la Champion’s League n’est pas non plus vitale pour le club".
 

Avec Genesio, les Dogues visent haut

"La moitié du chemin a été faite" s’est satisfait Bruno Genesio après la qualification pour les barrages de la Ligue des champions du LOSC. Un objectif assumé par le technicien français venu "pour jouer au plus haut niveau". "À moyen terme, on veut de nouveau se qualifier en coupe d’Europe la saison suivante", a précisé l’ancien coach du Stade Rennais à son arrivée.
Lui qui a privilégié le Nord de la France au paradis financier saoudien se sent déjà comme à la maison et a déjà loué à de nombreuses reprises le domaine de Luchin : "Quand on voit les conditions de travail, on se dit qu’on a de la chance". Pour Létang, le choix de Genesio tombait comme une évidence. "Partout où il est passé, les résultats ont été très bons. La façon dont il fait jouer ses équipes correspond à notre identité", a expliqué le président lillois, louant par la même occasion « l’aspect humain » du coach originaire de la région lyonnaise.
Reste encore à Genesio et ses hommes le soin d’écarter le Slavia Prague en barrages de la Ligue des champions - après avoir éliminé le Fenerbahçe de Mourinho – pour entamer cette nouvelle saison sous les meilleurs auspices.
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