Ligue 1 I Jean-Louis Gasset et Montpellier résignés après la défaite contre Le Havre : "Il faut arrêter d'espérer"

Montpellier a abdiqué. C’est le message délivré par Jean-Louis Gasset après la défaite du club héraultais dimanche à La Mosson face au Havre (0-2), lors de la 28e journée de Ligue 1. "Il faut arrêter d’espérer", a lâché l’entraîneur montpelliérain, alors que son équipe est lanterne rouge à 11 points du barragiste à six journées de la fin du championnat.

Jean-Louis Gasset et Montpellier ne croient plus au maintien

Crédit: Getty Images

Jean-Louis Gasset, votre équipe vous a-t-elle donné le sentiment d'avoir envie de survivre ?
J-L.G. : On voulait faire un 'clean sheet', parce que ça fait un an, jour pour jour, que Montpellier n'avait plus fini un match sans prendre de but. L'avantage avec ces joueurs, c'est qu'on ne souffre pas. Au bout de deux minutes, on est plié. On est en train d'attaquer, on a une opportunité, le gardien fait un arrêt, une balle de contre, but. C'est le Montpellier de cette année. Montpellier perd contre Saint-Etienne à domicile, Montpellier perd à Auxerre, Montpellier perd contre Le Havre à domicile. Rideau. On est faible, on ne marque pas un but, on prend des buts gags au bout de deux minutes de jeu. Ce n'est pas la fatigue, le physique ou le poids, c'est autre chose. Ça veut dire qu'on est mauvais et qu'on n'a pas notre place en Ligue 1, point barre. Après on joue, on essaie de jouer mais on n'a pas de force.
On ne peut plus parler de maintien ?
J-L.G. : Il y a trois semaines, on disait qu'on jouait pour revenir sur les trois équipes qui étaient juste au-dessus de nous. On avait encore un espoir. Après trois matches, zéro but, des buts encaissés, il faut arrêter d'espérer. La réalité est là. On est l'équipe la plus faible du championnat et c'est comme ça depuis deux mois. Les joueurs sont usés psychologiquement. Ils sont à cran de vivre ça depuis le pétard de Clermont (match arrêté le 8 octobre 2023 après un jet de projectile à proximité du gardien auvergnat alors que Montpellier menait 4-2, le match avait été rejoué et s'était conclu sur un nul 1-1, le club héraultais avait pris en outre un point de pénalité, NDLR).
Avez-vous le sentiment de vivre une cassure ?
J-L.G. : Depuis que je suis là, j'ai cette sensation que dès qu'il y a quelque chose qui va mal, c'est contre nous. Depuis que je suis arrivé, il y a un désamour. On n'est plus le club atypique, familial qui essaie de lutter. Je le sens et il y a tout qui s'en va. C'est une espèce de spirale qui est terrible à vivre, parce que l'espoir est parti et il reste deux mois à vivre. Ça va être long. Et donc il faut se relever de ça.
En voulez-vous à vos joueurs ?
J-L.G. : Ce ne sont pas des mauvais petits. Mais quelquefois le costard, il est trop grand. Il faut savoir toujours prouver son niveau dans la vie. Et surtout, surtout, il faut avoir faim de monter des escaliers, toujours. Le jour où vous mettez votre voiture au point mort, vous pouvez vous arrêter. Il y a toujours une étape dans la vie. C'est ma philosophie de la vie. Voilà, le football ne s'arrête pas à 32 ou 33 ans. Il y a des gens qui jouent à 38 ans parce qu'ils sont opérationnels. Parce qu'ils font les efforts.
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