Ligue 1 | L'OM s'offre Monaco et la place de dauphin au finish (2-1)

Sans trop savoir comment il a bien pu marquer deux buts, l'OM a renversé l'AS Monaco ce dimanche soir au stade Vélodrome (2-1). Menés au score à la pause, les ouailles de Roberto De Zerbi ont versé dans le réalisme pour retourner la situation, grâce à Luis Henrique et Mason Greenwood. Ils doublent du même coup leur adversaire du soir au classement à la différence de buts, et deviennent deuxièmes de Ligue 1 avec 26 points après 13 journées.

Fini tambour battant, ce match entre le 2e et le 3e de Ligue 1 n'a pourtant pas offert une avalanche d'occasions brûlantes sur les buts de Geronimo Rulli ou de Radoslaw Majecki. D'un tir trop axial, Eliesse Ben Seghir s'est rapidement illustré en permettant au gardien argentin de se chauffer les gants (4e), mais ce fut à peu près tout dans les 40 premières minutes. Les entrées dans le dernier tiers monégasque ont été rarissimes pour l'OM, qui a en revanche très joliment manoeuvré à plusieurs reprises pour défaire le pressing haut de Monaco.

Le bras de fer entre les montées de la meilleure défense du championnat et les relances marseillaises voulues par De Zerbi a fait le sel de cette première période, qui a aussi vécu une scène inhabituelle. Fauché par Vanderson sur un contact défensif et touché à la cheville, l'arbitre de touche M. Pagès a dû laisser sa place à M. Angoula à la 26e minute. Mais alors que la pause se profilait sur un score de parité, Valentin Rongier a mal claqué sa passe au centre du terrain. Balogun, Ben Seghir puis Zakaria ont mené le contre, qu'Aleksandr Golovin a conclu d'un tir puissant du pied droit (0-1, 42e).

Intéressant dans le jeu mais absolument invisible dans la surface, l'OM voyait le spectre de sa fébrilité au Vélodrome refaire surface, celui que les supporters lui avaient demandé de chasser avant le coup d'envoi. Il a pourtant réussi ce qui semblait très compromis dès lors : retourner l'AS Monaco. Il a d'abord fallu toute la roublardise de Neal Maupay, venu fouiner dans la surface de réparation à la 53e minute sur un centre contré. L'avant-centre marseillais a profité du dégagement manqué de Mohammed Salisu pour trouver de la tête Luis Henrique, qui avait senti le coup et qui a ramené les siens à hauteur d'un coup de crâne (1-1, 53e).

Cela semblait déjà assez cher payé pour l'OM, qui n'a pas obligé Radoslaw Majecki à multiplier les parades. De l'autre côté du terrain, Rulli avait éconduit les tentatives de Denis Zakaria (61e) et de Golovin (75e), et l'OM avait assez contrôlé le ballon (63% de possession au total) pour mériter de partager les points. Mais le salut marseillais est venu d'un centre d'Amir Murillo à la 89e. Plus très lucide dans sa surface, Christian Mawissa a tendu la main qu'il ne fallait pas tendre pour défendre son camp, donnant à Mason Greenwood le plaisir de délivrer le Vélodrome sur pénalty (2-1, 89e). Tant pis si l'Anglais avait été très moyen jusque-là, multipliant les pertes de balle ; sa frappe croisée du droit a fait chavirer tout un stade qui n'avait même pas eu l'occasion de croire sérieusement en la victoire. Sur le gong, l'OM grille une ASM qui s'en voudra d'avoir remis les locaux dans la partie. Ce dimanche, Marseille s'endort en dauphin.