Ligue 1 | OL-OM : L'Olympico, premier tournant dans la saison de Lyon et de Marseille

Chaque année, lorsque le calendrier est dévoilé, c'est l'une des premières affiches que l'on cherche du regard. Cela fait désormais quelque temps que les confrontations entre Lyon et Marseille font partie des rendez-vous immanquables d'une saison de Ligue 1. Pas aussi ancrée historiquement qu'un PSG-OM, ni autant marquée territorialement qu'un Saint-Étienne-OL, la rivalité liant les deux Olympiques est malgré tout devenue explosive. Parfois à l'excès, hélas, comme en ont témoigné les débordements de certains de leurs supporters.

Dimanche soir, le parcage visiteurs du Groupama Stadium sera fermé en guise de précaution, et ce n'est malheureusement pas surprenant. Mais cela ne signifie pas que ce choc manquera de sel, bien au contraire. Au-delà de la ferveur qu'il génère logiquement chez les fans des deux clubs, le match qui conclura le week-end de championnat revêtira en effet un réel intérêt sur le plan sportif. D'un côté comme de l'autre, il s'agira du premier vrai tournant de la saison, même si celle-ci n'a pas démarré de la même façon entre Rhône et Saône que plus au sud.

Cet "Olympico" - comme il est de coutume de l'appeler - est d'abord très important pour l'OL. Peut-être perturbée par un chassé-croisé estival très animé dans le sens des arrivées et pas suffisamment dans celui des départs, la troupe de Pierre Sage a eu du retard à l'allumage. Rennes (3-0) puis Monaco (0-2) en ont profité, laissant Lyon en proie à ses doutes et au spectre d'un démarrage aussi pénible que l'an passé. Heureusement pour eux, les Gones se sont réveillés en décrochant un succès décoiffant contre Strasbourg (4-3), avant de signer un nul prometteur à Lens (0-0). Les derniers signaux envoyés sont plutôt rassurants, mais le décollage tant espéré n'a pas encore eu lieu.

Calés à une anonyme 13e place, les Rhodaniens seraient d'autant plus inspirés d'enfin lancer leur saison ce dimanche qu'un menu très copieux les attend. Arraché dans les ultimes instants du précédent exercice, leur retour sur la scène continentale a pour conséquence de densifier leur programme. Cinq rencontres sont ainsi au menu des deux prochaines semaines (Marseille, l'Olympiakos et Nantes à domicile, Toulouse et les Rangers à l'extérieur). L'enchaînement s'annonce rude, alors mieux vaut l'aborder en consolidant le capital confiance.

Privé d'Europe au terme d'une saison 2023-24 décevante à bien des égards, Marseille n'est pas confronté à cette problématique. Tout semble d'ailleurs aller pour le mieux dans le meilleur des mondes à l'OM, qui a presque réalisé un sans-faute sur les quatre premières journées (dix points pris sur douze) et a souvent régalé ses supporters, dans le sillage d'un Mason Greenwood intenable et d'un Luis Henrique méconnaissable. Pour ne rien gâter, Pablo Longoria et Medhi Benatia ont attiré Adrien Rabiot dans leurs filets. Une sacrée prise, qu'il faudra toutefois attendre un peu avant de voir à l'œuvre sous le maillot ciel et blanc.

Ce que l'on attend aussi, c'est de voir les hommes de Roberto De Zerbi se frotter à une opposition supérieure à celles qu'ils ont connues jusqu'à présent. En ce sens, le déplacement à Lyon - où les Olympiens ne se sont imposés qu'une seule fois sur les dix-huit derniers matches, toutes compétitions confondues - devrait en dire long sur leur capacité à s'installer durablement dans le haut du classement. Après tout, sur la Canebière plus qu'ailleurs, une enflammade estivale peut très vite se transformer en brasier infernal dès que le vent tourne. C'est pourquoi les Marseillais doivent veiller à bien négocier ce premier virage. Au même titre que les Lyonnais.