Ligue 1 - OM - "On était devenu trop lisibles" : De Zerbi, le changement de système qui paye
ParArthur Merle
Mis à jour 10/05/2025 à 14:23 GMT+2
Amorcé en cours de match contre Montpellier, le changement de système de l’OM, qui évolue en 4-3-3 depuis maintenant deux rencontres, est bien acté. Bénéfique défensivement comme offensivement sans être figée, cette nouvelle organisation a également permis de relancer certains joueurs. Retour sur un choix bien senti de Roberto De Zerbi.
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Video credit: Eurosport
Sur le papier, on aurait pu jurer que l’OM allait de nouveau aligner son 5-3-2 si souvent utilisé cette saison. Au moment où la composition d’équipe pour affronter Brest tombe le 27 avril, on se dit notamment que Luis Henrique va occuper son habituel poste de piston. Mais le Brésilien débute finalement ailier gauche, Leonardo Balerdi et Geoffrey Kondogbia forment une charnière à deux, Amir Murillo et Ulisses Garcia occupent les couloirs de la défense. Le changement entrevu une semaine plus tôt est confirmé.
Car après sa lourde défaite à Monaco (3-0) suivi d’un début de crise, l’OM n’est pas beaucoup plus convaincant contre Montpellier, et ne doit son avantage d’un but à la pause qu’à un penalty de Mason Greenwood. Alors Roberto De Zerbi tente un ajustement. "J'ai décidé de changer après la première mi-temps contre Montpellier. C'est une mi-temps qui ne m'avait pas plu, j'avais vu peu d'énergie, peu de prise de responsabilités de la part des joueurs qui avaient été trop passifs", expliquait le technicien italien. Avec le résultat à la clé : une victoire 5-1, puis une autre 4-1 contre Brest une semaine plus tard.
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Mason Greenwood célèbre son ouverture du score contre Montpellier
Crédit: Getty Images
C’est face au club breton que le changement est vraiment effectif. Un plan qui met en difficulté celui d’Eric Roy. Bien que les Pirates se créent plusieurs situations en première période, les Olympiens affichent une vraie rigueur dans leurs comportements défensifs. Garcia, au profil plus prudent et rugueux que celui de Quentin Merlin, est bien aidé par les replis de Luis Henrique. Même schéma de l’autre côté : "Avez-vous déjà vu Mason Greenwood travailler autant ? " lancera ‘RDZ’ après la rencontre.
On avait perdu quelque chose sur les côtés
Avec ballon, l’animation est tout sauf figée. Les positions peuvent changer, la liberté dans les mouvements est totale. Alors qu’il n’a plus été décisif depuis un mois, Luis Henrique est passeur décisif pour Amine Gouiri sur l’ouverture du score, depuis le couloir gauche. "On avait perdu quelque chose sur les côtés, poursuivait De Zerbi. Je change quand je comprends que c’est le bon moment, que l’équipe a besoin d’un changement pour trouver de bonnes combinaisons, des dispositions tactiques différentes (…) Je l'ai fait aussi par rapport à Luis Henrique, qui est toujours sur le côté droit, qui pouvait peut-être s'exténuer, à Greenwood, pour essayer de le sortir du trafic".
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Amine Gouiri (OM).
Crédit: Getty Images
Une semaine plus tard, dans le choc contre Lille, la défense à quatre des Phocéens contient parfaitement le duo d’attaquants lillois Jonathan David et Chuba Akpom. Amine Gouiri ouvre le score après une superbe projection d’Adrien Rabiot, servi par… Garcia. Et le plan ne s’effondre – partiellement – qu’après une boulette de Geronimo Rulli en fin de rencontre.
Un stage en Italie qui paye aussi
"Au moment du changement tactique, on était devenus trop lisibles, on savait à quoi s'attendre contre nous", a insisté l’ancien coach de Brighton avant le déplacement crucial au Havre samedi. Et s’il pense encore que "le meilleur système sur la base de nos caractéristiques, c'est encore de jouer à trois derrière", l’Italien s’est appuyé sur une concertation "avec six ou sept joueurs" et s’adapte aussi aux états de forme du moment.
Garcia, on l’a dit, est brillant depuis qu’il a retrouvé son poste de prédilection. Jonathan Rowe, lui, a profité de ce changement tactique pour être de retour dans la discussion. Et que dire de Rabiot, qui a encore brillamment interprété un nouveau rôle de meneur de jeu contre les Dogues. Globalement, c’est tout un groupe qui paraît tranchant et frais pour ce sprint final. Car il n’y a pas que le système qui a changé, mais aussi les habitudes : le stage en Italie, deux semaines de suite, a visiblement porté ses fruits.
"On a travaillé fort, parce que c’est ça aussi qu’on est allé chercher. Et ça se voit, ça se voit dans les efforts, dans toutes les choses", a confirmé Balerdi. L’OM a deux matches pour le confirmer. Et le transposer en Ligue des champions la saison prochaine.
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