L'OM de De Zerbi sans plan B dans le jeu ?
Publié 02/03/2025 à 00:09 GMT+1
Au-delà des polémiques à Auxerre (3-0), l'OM a surtout été démasqué dans le jeu par la bande à Christophe Pélissier. Malgré une possession territoriale, les Marseillais n'ont jamais été en mesure de trouver la solution comme ce fut le cas précédemment face à des blocs bas. De quoi se poser des questions sur les plans de substitution du coach Roberto De Zerbi en vue de la fin de saison.
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Video credit: Eurosport
Que retiendra-t-on finalement de la défaite de l'OM samedi dernier à Auxerre (3-0) ? Le pétage de plombs de Pablo Longoria, suspendu 15 matches pour avoir remis en cause l'intégrité de l'arbitrage français et l'expulsion de Derek Cornelius, qui renforcera la conviction des supporters marseillais selon laquelle leur équipe est dans le viseur des arbitres de Ligue 1.
Mais toutes ces polémiques ont finalement relégué au second plan le vrai sujet de la soirée auxerroise : l'Olympique de Marseille de Roberto De Zerbi a été démasqué et n'a pas forcément de plan B lorsqu'il évolue face à une formation aussi rigoureuse tactiquement, et clinique en phase de transition, que celle de Christophe Pélissier. Sur le plan du jeu, l'OM a été à l'image de son entraîneur italien à l'Abbé-Deschamps comme le prouvent les statistiques : 79% de possession et 800 passes (dont 90% réussies).
Mais comme le dit le dicton, dominer n'est pas forcément gagner. Car si les coéquipiers d'Amine Gouiri ont eu sans cesse le pied sur le ballon, ils n'en ont pas forcément fait grand-chose dans la surface de vérité avec finalement huit tirs en direction du but bourguignon dont deux cadrés. Avec l'ex-coach de Brighton, les actions partent toujours de derrière et les joueurs à vocation offensive bougent constamment pour proposer des solutions. Malgré la présence d'éléments au gros CV comme les internationaux Pierre-Emile Höjbjerg, Ismaël Bennacer, Adrien Rabiot ou Mason Greenwood, les Marseillais sont finalement repartis d'Auxerre avec plus de doutes que de certitudes pour la suite.
Face à un adversaire impuissant, les Auxerrois ont reproduit le récital du match aller (1-3 au Vélodrome) en prenant les partenaires de Quentin Merlin dans leur dos et en convertissant plus de la moitié de leurs occasions (trois buts sur cinq tirs cadrés). "Contre l'OM, on a réalisé un match très intelligent, résumait Christophe Pélissier en conférence de presse. On savait qu'on aurait entre 20 et 30% de possession, alors on avait préparé les joueurs tactiquement et mentalement. En fait, il fallait juste être patient avec le ballon, ce qu'on a réussi à faire en seconde période. On savait que l'OM aimait beaucoup avoir la balle et imposer un contre-pressing, mais que si on parvenait à trouver des espaces derrière la ligne médiane et attaquer les espaces, on pourrait leur faire mal."
Comme Auxerre, Nice, Reims et Angers ont aussi contrecarré l'OM
L'AJA a-t-elle finalement confirmé l'antidote pour contrecarrer les plans de l'OM, deuxième de L1 avec trois points d'avance sur son poursuivant niçois ? Justement, Nice avait utilisé les mêmes ingrédients qu'Auxerre pour faire tomber Marseille (2-0) le 26 janvier dernier malgré 71% de possession pour les joueurs phocéens qui avaient réalisé presque trois fois plus de passes que leurs adversaires (687 contre 279). Face à des formations qui évoluent avec un bloc bas, les mêmes difficultés ont été confirmées notamment à l'occasion des réceptions de Reims (2-2, 66% de possession) le 25 août et Angers (1-1, 77% de possession) le 4 octobre. Au contraire, les plus grosses écuries du championnat, hors PSG, qui n'attendent pas derrière avant de contrer, ont subi la loi des Marseillais comme l'OL à l'aller et au retour (3-2 à chaque fois), Monaco (2-1) ou Brest (5-1).
Dimanche, la bande à Antoine Kombouaré se présente au Vélodrome. Le technicien kanak va très probablement demander à son équipe de ne pas partir à l'abordage pour assurer au moins un point. Si le scénario auxerrois venait à se répéter, Roberto De Zerbi sera-t-il capable de changer ses plans ? La réponse à cette question pourrait conditionner le classement des Marseillais en fin de saison.
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