Ligue 1 I Monaco - PSG I Pourquoi Khvicha Kvaratskhelia marque (un peu) le pas
Publié 29/11/2025 à 00:11 GMT+1
Il n’a pas vraiment retrouvé la brillance de ses six premiers mois au PSG. Khvicha Kvaratskhelia traverse un début de saison mitigé malgré quelques signes de montées en puissance ces dernières semaines. Paris attend cependant plus d’un joueur qui suscite fatalement les plus grandes exigences, même si le contexte du début de saison parisien explique grandement son petit retard à l’allumage.
"Chevalier n’est pas devenu mauvais, mais il ne faut pas que ça dure six mois…"
Video credit: Eurosport
Sa dernière sortie est assez symbolique. Pas vraiment ratée sans être franchement enthousiasmante. C’est à la fois le résumé de l’entame de saison de Khvicha Kvaratskhelia, et celui de sa prestation mercredi face à Tottenham (5-3). Il a fait le job attendu de tout attaquant en délivrant une passe décisive à Vitinha. Il a aussi créé quelques différences, mais pas suffisamment. C’est fatalement l’impression qui prend le dessus. Kvara a trop régalé au PSG pour ne pas laisser son monde sur sa faim.
C’est à l’image de son rendement : 3 buts et 5 passes décisives en 16 matches toutes compétitions confondues. Mais si Kvara s’est fait plutôt discret depuis la reprise, il serait plutôt sur une pente ascendante au regard des chiffres. Impliqué sur aucun but lors de ses six premières sorties en championnat, le Géorgien a signé trois passes décisives et un but sur les cinq dernières. Il a aussi un impact sensible sur le début de campagne réussi du PSG en Ligue des champions, avec 2 buts et 2 passes décisives en 4 matches.
Il y a cependant des raisons d’attendre davantage de Kvaratskhelia. Son début d’aventure à Paris a été trop tonitruant pour ça, même s’il était globalement similaire à son entame de saison d’un point de vue statistique (8 buts et 8 passes décisives en 32 matches). Il y avait surtout, au-delà d’actions de grande classe comme son but face à Aston Villa, cette impression visuelle d’un joueur aérien, capable de faire basculer un match sur une fulgurance. Elle est sensiblement moins nette depuis le coup d’envoi de la saison.
"Tout le monde sait que j'aime jouer à gauche"
Les raisons sont multiples. Et d’abord physiques. Même s’il n’était arrivé qu’au mercato d’hiver, Kvaratskhelia avait été largement sollicité sur la deuxième moitié de la saison PSG, achevée seulement le 13 juillet par une défaite en finale du Mondial des clubs contre Chelsea (3-0). Paris n’a pas eu de préparation et le Géorgien l’a payé comme ses coéquipiers. "C'était difficile, on n'a pas eu beaucoup de repos, a-t-il souligné mardi en conférence de presse. Ce n'était pas facile de revenir physiquement."
Particulièrement dans son cas. En débarquant l’hiver dernier à Paris, il lui a aussi fallu se familiariser au style de jeu de Luis Enrique, plus énergivore que ce qu’il avait connu à Naples dans le travail défensif. Kvaratskhelia a dû faire évoluer son jeu, lui donner une dimension supplémentaire sur le plan athlétique, avec toutes les conséquences que cela implique sur la récupération. "Avant, je n'étais pas vraiment comme ça, je me concentrais surtout sur l'attaque," soulignait-il mardi.
Physiquement, le Géorgien a eu beaucoup de chose à assimiler. Tactiquement aussi. Le système de Luis Enrique exige aussi une polyvalence de ses éléments et Kvaratskhelia a dû apprendre à s’exprimer dans d’autres zones que son aile gauche habituelle. "Tout le monde sait que j'aime jouer à gauche, a-t-il reconnu. Mais dans le foot, il faut être capable de changer. Ce n'est pas tout le temps facile sachant que j'ai beaucoup évolué à gauche dans ma carrière. J'espère être, à terme, aussi bon à droite qu'à gauche."
Son meilleur match, c’était à droite
Cet impératif du plan de jeu de son entraîneur, Kvaratskhelia y était moins confronté la saison passée. Un trio d’attaque, au sein duquel il occupait son flanc gauche fétiche pendant que Désiré Doué prenait le côté droit et Ousmane Dembélé le poste d’avant-centre, était le plus souvent utilisé par Luis Enrique. Avec les multiples blessures des deux Français depuis la reprise, le Géorgien a dû changer de poste bien plus souvent. Il n'a pas les mêmes automatismes et cela peut expliquer un rendement plus aléatoire.
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Haise cherche-t-il à se faire virer ? "Difficile de lui en vouloir"
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Kvaratskhelia a cependant montré cette polyvalence. Son match le plus abouti cette saison reste probablement celui contre l’Atalanta Bergame (4-0). Aligné sur l’aile droite, il avait inscrit un but sublime en partant d’une position excentrée sur le côté droit, après avoir éliminé plusieurs joueurs et marqué d’une frappe puissante à l’entrée de la surface. Entré dans l’axe face au Havre (3-0), il s’était aussi signalé avec une passe décisive pour Bradley Barcola. Le Géorgien a ainsi prouvé qu’il était capable d’être décisif, quelle que soit sa position sur le flanc de l’attaque. Même si cet aspect de son jeu reste perfectible.
Il le reconnaît lui-même. "Je travaille sur ces choses, a-t-il assuré avant le match contre Tottenham. Je pourrais marquer beaucoup plus, faire davantage de passes. Chaque jour j'essaye d'être la meilleure version de moi-même." À 24 ans, Kvaratskhelia a une marge de progression. Son début de saison, au-delà du contexte parfois compliqué auquel il a dû faire face, indique surtout qu’il traverse une nouvelle phase de ce processus. L’impression qu’il marque le pas, même si elle doit être relativisée, n’est pas illégitime pour autant. Son ascension est moins spectaculaire que sur ses premiers mois à Paris. Mais c’est peut-être une étape essentielle pour le mener encore plus haut.
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