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Monaco : l’ASM négocie bien avec la FFF autour d’une somme exceptionnelle

Eurosport
ParEurosport

Publié 06/05/2013 à 11:48 GMT+2

Le coup de sang de l’AS Monaco, dimanche, a fini par révéler que les instances du football français cherchaient bien un échange "pactole contre statu quo". Si personne n'est d'accord sur l'origine de la somme 200 millions brandie par l'AS Monaco, Noël Le Graët ne nie pas que l'idée d'une compensation financière est sur la table.

Stade Louis II, Monaco

Crédit: AFP

Y a-t-il une tentative de racket du football français sur l’AS Monaco à la veille du probable retour du club de la Principauté en L1 ? En filigrane dans le communiqué que l’ASM a publié dimanche midi, cette hypothèse surprenante a pris de la consistance d’heure en heure, quand chaque acteur a été amené à se découvrir sur sa position dans le dossier. Ainsi dans une interview parue ce lundi dans L’Equipe, le président de la FFF Noël Le Graët avoue à demi-mots qu’il était bien prévu que les instances du football français reçoivent une forme de compensation de la part de l’ASM si celles-ci renonçaient à obliger Monaco à se doter d’un siège en France, et donc à renoncer à ses avantages fiscaux.
"L’économie réalisée en ne réglant ni impôt sur le revenu ni charges sociales, soit environ 50 M€ (par saison), est immense. On ne trouvait pas illogique que Monaco en reverse la moitié au foot français" déclare le président de la FFF, tout en révélant dans le détail avoir pensé que l’ASM pouvait "participer au financement des centres de formation des clubs pros à hauteur de 20 M€, à celui des centres de préformation gérés par la FFF à hauteur de 5 M€ ". Autant de propositions qui laissent entendre que l’idée d’un versement appartiendrait bien à Noël Le Graët, alors que le communiqué de la FFF, dimanche, attribuait la paternité de la somme de 200 millions au club princier.
Aulas : "Peut-être un petit moins…"
Une chose est établie avec certitude : les clubs et leurs représentants semblent décidés à mettre en balance la nouvelle règle à laquelle l’ASM serait obligée de se plier, et une compensation financière massive due à une concurrence déloyale. Ce sera l'une ou l'autre, préviennent-ils. "C’est vrai que les conditions qui permettent à Monaco de jouer en L1 créent un écart, affirme Jean-Michel Aulas dans L’Equipe. Les décisions gouvernementales et fiscales peuvent encore accélérer tout ça. Il doit y avoir moyen de trouver, quand on est de bonne volonté, des accords, peut-être pas à 200 millions d’euros, mais un petit peu moins". Là encore : désaccord sur la somme, mais aveu du "chantage".
Drôle d’histoire que cette idée d’une indemnité forfaitaire sans statut juridique très clair, ni modalité de répartition. Du côté du gouvernement, le cas reste difficile à appréhender. Dimanche, la ministre des Sports Valérie Fourneyron a jugé positif que les instances françaises aient tenté de "régler dans la concertation et le dialogue ce dossier". Mais, soucieux aussi de ne pas donner l’impression de faire de l’ingérence dans les affaires de la FFF et de la LFP, l’Etat veille discrètement au conflit juridique qui pourrait exister entre un banal règlement sportif et un accord d’Etat à Etat qui fêtera ses cinquante ans le 18 mai. Une certitude à ce stade : la FFF pensait pouvoir discuter à nouveau avec Dimitri Rybolovlev le 20 mai. Le principe de ce nouveau rendez-vous est gelé, suspendu à la possible assignation en justice de la la FFF et la LFP par l'ASM.
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