Le Havre tête basse

Le Havre a suivi le mouvement. Mais pas le bon. Au lieu d'imiter le leader Metz, victorieux face à Châteauroux et qui trace sa route vers la montée, les Normands se sont inclinés, comme les cinq autres formations en haut du classement de la L2. Les hommes de Thierry Uvenard n'ont donc pas réussi à profiter des faux-pas d'Amiens et de Strasbourg. Une manière de dire adieu à la Ligue 1 pour au moins une année? Peut-être que oui. Car le HAC affiche toujours deux unités de retard sur les Amiénois et cinq sur les Alsaciens, 3emes et donc détenteurs du dernier billet pour l'étage supérieur. D'autant que le club entrainé par Jean-Pierre Papin compte un match en moins, qu'il disputera mercredi à Grenoble. L'occasion pour le Racing d'affirmer un peu plus qu'il ne lâchera rien. À l'inverse du Havre, complètement déstabilisé par une ouverture du score concédée en moins de dix minutes. Entrés sur la pelouse du Stade Francis Le Blé avec l'intention de prendre tout de suite Brest à la gorge, les Normands se font surprendre en contre.

Bochu ouvre parfaitement vers Socrier, qui résiste à Henin et ajuste Mandanda du plat du pied (1-0, 9e). Après deux défaites hors de ses bases puis un nul, sans marquer aucun but, Brest sent le vent tourner. Et veut en profiter pour souffler le chaud devant les cages du HAC. L'offensive menée par Socrier n'abouti pas (15e), mais les Finistériens réussissent le break dix minutes plus tard. Alors que Le Havre se porte mieux, Bochu trouve de nouveau la faille grâce à sa combativité et sert De Carvalho devant le but (2-0, 25e). Le moral des Normands est mis à rude épreuve. Ils ne semblent pas dans la capacité de s'en remettre, et préfère compter sur un exploit de Lesage. Privé de son compère Traoré (suspendu), le meilleur buteur du club prend sa chance de loin à plusieurs reprises. Avec un peu de conviction, mais sans précision.

Seul un centre fort devant le but créé le danger (60e), deux minutes après que De Carvalho eut raté l'occasion de s'offrir un doublé, et le but du chaos pour les siens, sur un exploit individuel (58e). Les changements offensifs de Thierry Uvenard n'affectent pas le cours du match. Plus solide et serein que ne le laissait penser sa position de relégable avant la partie, Brest gère la dernière demi-heure et voit ainsi s'éloigner la zone rouge avec deux points d'avance (15e). Le Havre est loin d'exercer une pression suffisante pour faire évoluer les choses. Et donc pour prendre le moindre point. Les Normands confirment leur mauvaise habitude depuis désormais cinq rencontres: l'alternance entre revers et succès. À ce rythme-là, les six rendez-vous qui les attendent d'ici la fin de la saison ne leur permettront pas de refaire leur retard. Au moins, Le Havre s'offrira ainsi le luxe de ne pas avoir à surveiller les résultats de Strasbourg...