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Lyon n'a pas rugi

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ParEurosport

Publié 05/03/2008 à 12:45 GMT+1

Obligé de marquer à Manchester pour entrevoir les quarts de finale, l'OL ne s'est jamais lâché et a logiquement quitté la Ligue des Champions. Venus à Old Trafford pour réaliser un exploit retentissant, les joueurs d'Alain Perrin en sont repartis avec un

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Crédit: Eurosport

Voilà, c'est fini. L'Olympique Lyonnais est sorti de la Ligue des Champions. Pas par la petite porte car Manchester United est loin d'être le premier venu sur le concert européen. Mais sans passion. Et c'est peut-être bien pire que tout. Mardi soir sur la pelouse du Théâtre des Rêves, les joueurs d'Alain Perrin ont été battus 1-0 par des Red Devils loin d'être diaboliques. Et les Lyonnais se sont contentés de protéger un avantage qu'ils... n'avaient pourtant plus depuis la 86e minute du match aller. Durant une bonne partie de la rencontre, les sextuples champions de France se sont appliqués à tenir en respect les stars mancuniennes. Si la tactique mise en place par le staff rhodanien avait un sens en début de match et paraissait la seule viable pour ce type de rencontre et face à ce genre d'adversaire, elle a perdu de sa cohérence au fil du temps.
Après le but de Cristiano Ronaldo (41e), les Lyonnais ont continué sur le même tempo, espérant profiter d'un contre et d'une erreur d'inattention qui n'est finalement jamais venue. La triplette Govou-Ben Arfa-Benzema n'a que trop peu pesé sur la défense de Manchester United. Jamais l'OL n'a su troquer son maillot noir - comme le deuil - contre un habit de lumière. Jamais l'étincelle n'est venue d'une équipe qui n'a fait que calculer durant quatre-vingt-dix minutes. Il y a bien eu ce tir sur le poteau de Kader Keita (74e). Mais cet éclair est finalement anecdotique.
"On aurait pu plus attaquer"
"C'est un match qui nous laisse quelques regrets : ce but concédé avant la mi-temps, ce poteau qui est un tournant... On a fait une bonne seconde période, mais on n'a pas réussi à trouver l'ouverture", analyse Alain Perrin. Si l'on peut regretter que l'OL n'ait pas poussé Manchester à la faute, l'entraîneur rhodanien juge simplement qu'il a manqué à ses joueurs "ce petit facteur réussite dans nos actions offensives. En première période, on était bien en place, mais on prend ce but sur un cafouillage. On voulait sortir davantage." Mais Lyon n'a pas pu. Pris entre deux eaux, entre le marteau et l'enclume, logiquement craintif et soucieux de ne pas laisser d'espaces aux flèches rouges, l'OL aurait quand même dû se lâcher à un moment où à un autre. 1-0 ou 2-0, l'épilogue était le même.
A demi-mot, Karim Benzema abonde dans ce sens. Même si lui aussi pense que Lyon "a un fait un gros match", l'international français reconnait que Lyon "aurait pu plus attaquer." Sir Alex Ferguson est sur la même longueur d'onde. "Même s'il a fallu vivre sur les nerfs jusqu'au bout, en fin de compte, on a eu plus d'occasions nettes qu'eux. A part le tir de Keita sur le poteau, ils n'ont eu aucune occasion." Finalement, Jean-Michel Aulas avait raison. Le président de l'OL avait annoncé samedi qu'il "faudrait une catastrophe pour que Manchester ne se qualifie pas". Comme JMA l'avait prévu, MU a validé son billet pour les quarts de finale. Mais il est rageant de constater que la différence entre Manchester et Lyon n'a pas été aussi nette que le statut des deux clubs le laissait présager avant cette double confrontation.
Désormais, il va falloir digérer ce deuxième échec de rang au stade des huitièmes de finale. Et au plus vite puisque Bordeaux débarque à Gerland pas plus tard que dimanche. "Il faut tourner la page. Nous connaissions la difficulté de cette double confrontation. La qualification contre Manchester aurait été un exploit. L'élimination n'est pas grave en soi, tempère Alain Perrin. Nous verrons si l'équipe est capable de la digérer pour se concentrer sur les objectifs qu'il lui reste." L'an passé à la même époque, l'échec face à la Roma avait contribué à transformer la fin de saison en épreuve pénible. Si l'écart avec le Racing Club de Lens avait permis à l'OL de se relâcher et terminer en roue libre, le leader du Championnat de France ne bénéficie pas des mêmes largesses cette saison. Bordeaux pourrait bien le lui rappeler dimanche.
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