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Brandao, quelle histoire !

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 14/03/2012 à 11:57 GMT+1

Souvent critiqué, parfois brocardé, Brandao est entré pour de bon dans l'histoire de l'OM mardi soir en inscrivant le but de la qualification face à l'Inter (2-1). Drôle de trajectoire pour l'attaquant brésilien, revenu au club cet hiver un an après l'avoir quitté pour des raisons extra-sportives.

Champions League 2011/2012 Marseille Deschamps Brandao

Crédit: AFP

Ça, c'est le genre de petite histoire qui va passer à la postérité. A n'en pas douter. Les Marseillais n'ont pas fini de se la raconter. Nous sommes donc à la 87e minute de ce huitième de finale retour. L'Inter mène 1-0. La prolongation se profile. Didier Deschamps appelle Brandao. Avant d'entrer en jeu à la place de Loïc Rémy, l'attaquant brésilien dit à son entraîneur: "je crois que je vais marquer." "C'est la première fois qu'il me dit ça, sourit Deschamps. Je lui ai dit 'ne te gêne surtout pas, vas-y!'" Trois minutes plus tard, Brandao met sa promesse à exécution et expédie l'OM en quarts de finale de cette Ligue des champions.
L'anecdote est sympathique. Elle est belle aussi. Surtout parce qu'il s'agit de Brandao. Brandao, c'est l'attaquant qu'on adore détester. Une technique parfois sommaire, une efficacité devant le but douteuse par périodes. La tête de turc parfaite en somme. Il sait tout ça. Tout le monde le sait à l'OM. Deschamps n'a d'ailleurs pas manqué d'ironiser après le match. "Brandao que vous avez tous tant adoré et soutenu, il marque quelques buts mais celui-là, il est quand même important!". C'est le moins qu'on puisse dire. Un but qui ne ressemble pas forcément à grand chose, avec ce contrôle du dos involontaire et cette hésitation de la défense milanaise. "Sur le but, avoue-t-il, je ne sais même pas comment le ballon est arrivé sur moi. Je n’ai pas regardé, j’ai juste frappé et eu un peu de chance c'est vrai."
Tous heureux pour lui
Après tout, quelle importance? Vous pouvez encore le chambrer pour le côté peu académique de son but, pas de souci. Aucune chance que les sarcasmes puissent arriver jusqu'à lui après un tel moment de bonheur. Bonheur partagé très largement dans le groupe. Car Brandao, c'est aussi le meilleur camarade. Toujours le sourire. Toujours de bonne humeur. Et, comme le dit Deschamps, décisif, aussi, parfois. "Quand on l'a fait revenir au mercato, il savait ce que j'attendais de lui et en marquant cinq buts au mois de janvier, il a parfaitement rempli sa mission. Après, il a traversé une période un peu plus difficile, ce qui lui a valu quelques costards dans la presse. Mais voilà, ce soir, le héros, c'est lui."
Un héros un peu improbable, comme sa carrière marseillaise. Qui aurait pu imaginer, il y a encore trois mois, que Brandao serait l'homme providentiel de l'OM en Ligue des champions, celui qui enverrait le club phocéen parmi les huit derniers rescapés de la C1 pour la première fois depuis près de 20 ans? Accusé de viol, il avait été prié de rentrer au Brésil en janvier 2011. Jean-Claude Dassier, alors président du club, avait juré que Brandao ne porterait plus le maillot blanc tant que son affaire ne serait pas réglée. Elle ne l'est toujours pas. Mais Dassier est parti. Et Brandao est revenu, lui. Prié de prendre la porte, revenu par la fenêtre. "Il nous apporte vraiment beaucoup à chaque fois qu'il est sur le terrain, souligne Azpilicueta. Même quand c'est pour quelques minutes, il se donne à fond à chaque fois." Effectivement, la démonstration a été probante à San Siro: cinq minutes, un ballon touché, une frappe, un but. Et une place dans l'histoire.
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