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L'OM pris à son propre jeu

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 29/03/2012 à 00:26 GMT+2

Didier Deschamps avait mis un plan en place pour ne pas encaisser de but face au Bayern (0-2) en musclant le milieu et en coupant les ailes du Bayern. Offensivement, il s'en est remis aux coups de pieds arrêtés, finalement fossoyeurs de l'OM. Pari perdu. Analyse.

FOOTBALL - 2011/2012 - Marseille-Bayern - Andrade - Robben

Crédit: AFP

Pris à son propre piège. Excellent dans la discipline défensive et dans le respect des consignes, l'OM a concédé contre le Bayern son seul tir cadré de la première période sur le seul contre du club allemand, comme pour valider un peu plus le plan mis en place par Didier Deschamps. Problème : cela a suffi au club bavarois pour trouver la faille. Le schéma de jeu marseillais n'avait qu'un objectif majeur : ne pas encaisser de but.  Le coach marseillais a construit son dispositif autour d'Alou Diarra et Stéphane Mbia, pierres angulaires à la limite dans l'engagement physique, mais parfaits dans l'anéantissement des offensives munichoises. Oui mais voilà sur le but du Bayern signé Gomez (43e), les deux milieux défensifs étaient montés pour placer leur tête sur un coup franc. Ce n'est pas un hasard si le Bayern a trouvé la faille à cet instant-là : les deux "museleurs" étaient hors de position.
L'OM a choisi de laisser la balle à son adversaire durant les 45 premières mi-temps (60% de possession pour le Bayern), de museler les ailes avec Ayew et Amlfitano dans le rôle de deuxième défenseur latéral. Surtout le Ghanéen qui a dû palier les défaillances d'un Morel à l'aboi face à Robben. Le but du Néerlandais en est la parfaite illustration : Morel a toujours eu un temps de retard. Même Mbia, décidément omniprésent, est souvent intervenu sur les ailes en chien de garde de Ribéry durant les premières minutes, pour couper les principales lignes de passes des Allemands.
Passe à dix et coup de poignard
Offensivement, là-aussi, la donne était claire. Deux options : des longs ballons pour Loïc Rémy et un OM qui met le paquet sur les coups de pieds arrêtés. Deux failles aussi : un Loïc Rémy en petites jambes et des espaces qui s'ouvrent fatalement sur les phases arrêtées dans le dos des défenseurs. Une ultime faiblesse : Andrade, 443 jours sans jouer avec l'équipe première. Le Bayern s'est engouffré dans les brèches. L'OM n'a finalement pas grand chose à se reprocher avant l'ouverture du score. Son axe Nkoulou-Fanni a été solide et Azpilicueta qui a éteint Ribéry. Ce schéma de jeu, du reste, avait fait ses preuves face à l'Inter (1-0).
Une fois la règle d'or (ne pas encaisser de but) brisée, l'OM n'a plus su par quel bout prendre ce quart de finale. L'ouverture du score a surtout mis en lumière les défaillances actuelles de l'OM, notamment son incapacité à produire du jeu et son manque de poids offensif (6 buts inscrit lors des 9 derniers matches désormais). Deux occassions franches par Rémy, c'est trop peu pour un quart à domicile. Une errance symbolisée par Morgan Amalfitano qui a traversé la rencontre comme un fantôme. En manque d'inspiration, sans audace, sans génie, Marseille n'a rien pu faire d'autre que subir la passe à dix du Bayern (58% de possession au final) puis le coup de poignard de Robben (69e). Deschamps a tenté le coup, il l'a perdu. Ce Bayern était trop fort, cet OM trop peu inspiré. Et ces deux réalités se sont nourries mutuellement avec une implacable cruauté.
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