Bayern - Arsenal (0-2) : Les Bavarois passent en quarts sans briller

Le Bayern a eu beaucoup plus chaud que prévu. Vainqueur à Londres au match aller (1-3), le club allemand est passé tout près d’une grosse désillusion en s’inclinant à domicile devant Arsenal (0-2), une défaite qui ne l’empêche cependant pas d’accéder aux quarts de finale de la Ligue des champions. Très vite en tête après un but d’Olivier Giroud (3e), les Gunners ont dû attendre la 85e minute pour retrouver le chemin des filets par Laurent Koscielny face à une équipe bavaroise franchement quelconque. Mais cela n’a pas été suffisant pour la formation d’Arsène Wenger qui, comme l’an passé, voit son parcours s’arrêter lors des huitièmes de finale.

Arsenal n’a pas été loin de réussir un exploit auquel personne ne croyait. Très solide en défense, contrairement au match aller, l'équipe d’Arsène Wenger s’est donné les moyens de ses ambitions en ouvrant très vite le score grâce à Olivier Giroud sur un centre-tir de Theo Walcott (0-1, 3e). Derrière, elle n’a pas su exercer une pression suffisante sur le but du Bayern pour faire douter encore davantage l’équipe allemande. Sur l’ensemble du match, les Gunners n’ont adressé que cinq tirs sur la cage de Manuel Neuer, en grande partie parce que Santi Cazorla et Theo Walcott n’ont pas eu leur rendement habituel sur l’animation offensive.

L’attaque londonienne a été un peu plus tranchante après les entrées de Gervinho et Alex Oxlade-Chamberlain (73e). Et Arsenal a fini par inscrire ce deuxième but par un autre ancien Tourangeau, Laurent Koscielny, bien placé sur un corner pour expédier sa tête au ras du poteau du portier bavarois (0-2, 85e). Un baroud d’honneur pour des Gunners quand même émoussés physiquement en deuxième période, et  qui n’ont pas eu l’opportunité d’inscrire ce troisième but synonyme d’exploit. Ils ont cependant eu le mérite de faire douter un Bayern pourtant très supérieur lors du match aller à l’Emirates.

A l’Allianz-Arena, on n’a pas reconnu l’équipe bavaroise. Empruntée, même pataude, elle a peut-être réalisé la pire première période de sa saison lors de ce match. Les absences de Bastian Schweinsteiger et de Franck Ribéry, remplacé par un Arjen Robben individualiste et maladroit, ne sont peut-être pas étrangères à ce phénomène. Le Bayern a retrouvé un peu plus de tranchant en seconde période, mais sa maladresse (23 tirs, seulement cinq cadrés) ne lui a pas permis d’inscrire ce but qui aurait éteint les derniers espoirs d’Arsenal plus tôt. Les hommes de Jupp Heynckes n’en ont pas subi les conséquences. Mais Arsenal est venu leur rappeler qu’ils n’étaient pas infaillibles.