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Le Top 10 du PSG en Coupe d'Europe: Le fax de Lolo, le cadeau de Leo

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 02/04/2013 à 17:16 GMT+2

A la 4e place de notre Top 10 des matches les plus marquants du PSG en Coupe d'Europe, une histoire qui débute par un fax perdu qui mènera à ridiculiser le club parisien et s'achève en une folle soirée en forme de cadeau d'adieu de Leonardo.

1997 PSG Steaua Bucarest Leonardo

Crédit: Reuters

4. PSG – STEAUA BUCAREST
Date: 27 août 1997
Ligue des champions
Tour préliminaire retour
Score: 5-0
Un drôle de match. Une drôle de confrontation, à vrai dire. Nous sommes à l'été 1997. Le PSG nourrit toujours de hautes ambitions européennes. Après tout, il vient de passer tout près d'un deuxième titre de rang en Coupe des Coupes, s'inclinant seulement en finale face au Barça. Mais pour disputer la Ligue des champions, il doit se coltiner un tour préliminaire face au Steaua Bucarest. Le genre de duel toujours dangereux en plein mois d'août, surtout pour une équipe qui accueille beaucoup de nouveaux visages, dont un nouveau duo d'attaque (Florian Maurice-Marco Simone) et un nouveau gardien, Christophe Revault, qui doit assumer la lourde succession de Bernard Lama. Sans oublier un nouvel entraîneur, Ricardo, figure marquante du club mais sans expérience du coaching de haut niveau. A l'aller, en Roumanie, le PSG patauge un peu et s'incline 3-2. Embêtant, mais pas catastrophique non plus. Du moins le croit-on.
Le soir même du match, les dirigeants roumains ont déposé une réclamation auprès de l'UEFA. Motif ? Paris aurait fait jouer un joueur suspendu, Laurent Fournier. C'est vrai, Fournier a joué. Et c'est vrai, il était bien suspendu. Comment le PSG a-t-il pu commettre une bourde aussi monumentale? Le 28 mai, soit deux mois et demi auparavant, un fax envoyé par l'UEFA a signifié au PSG la suspension de Fournier. Arrivé sur le bureau de Jean-François Domergue, le bout de papier voyage jusqu'à celui de Guy Adam, coordinateur sportif du club. Dieu seul sait ce qu'il advient de lui entre le 28 mai et le mois d'août. Reste que tout le monde, côté parisien, a oublié la suspension du milieu de terrain au moment de se rendre en Roumanie. Sanction immédiate : Paris perd 3-0 sur tapis vert. Panique à bord et grosse colère de Michel Denisot. Jusque-là, le président parisien a voulu croire à une erreur des instances européennes. Il est persuadé que ce fax n'a jamais été expédié. Mais il finit par être retrouvé… Guy Adam sert de bouc émissaire, payant le prix d'une faute incontestablement collective.
Le PSG est la risée de l'Europe. Pour un club qui se prétend grand, c'est effectivement risible. Après le rejet de son appel, il lui reste un match pour sauver la face. Lors du retour, le 28 août, dans un Parc surchauffé, les joueurs, exemplaires et survoltés, vont rattraper la bourde de leurs dirigeants. Le PSG livre une première période ahurissante, au cours de laquelle il submerge totalement le Steaua. Un doublé de Rai, un but de Simone puis un autre de Maurice au terme d'une action sublime permet au PSG de mener 4-0 à la mi-temps. Rai ajoute un cinquième but après la pause, s'offrant un triplé magistral. Mais l'homme du match, plus encore que Rai, c'est Leonardo. Placé en position de meneur axial, le Brésilien sort le meilleur match de sa (courte) carrière parisienne. Un véritable récital. Oubliés le fax, la bourde, la honte. Paris vit une de ses plus folles soirées européennes. Le public chante, les joueurs dansent.
Les sceptiques, eux, s'interrogent. Ils trouvent bizarre l'attitude des joueurs roumains, coupables d'une grossière faute dès les premières secondes du match, celle qui offre le penalty du 1-0 à Rai. Le Steaua étant issu d'un championnat où la corruption était monnaie courante sous Ceaucescu, certains se persuadent que ce match a été acheté par le PSG. Des journalistes enquêtent, mais ne trouvent rien. Le stade de l'hypothèse ne sera jamais dépassé. Les Roumains ont simplement été dépassés par la furia adverse. Mihai Stoichita, l'entraîneur du Steaua, explique avoir ressenti dès l'entrée des joueurs sur la pelouse que quelque chose de spécial allait se passer. "Enorme" titre L'Equipe le lendemain, parlant d'un des plus grands moments de l'histoire du PSG en Coupe d'Europe. Mais ce qui aurait pu avoir valeur d'acte fondateur ne sera qu'exploit sans lendemain. Quelques jours après cette folle soirée, Leonardo fait ses valises pour Milan. Son chef d'œuvre face au Steaua aura été son cadeau d'adieu. Quand il reviendra à Paris, ce sera avec un costard-cravate en homme de main du Qatar. L'esprit du 27 août ne perdurera donc pas. Les Parisiens seront éliminés piteusement dès la phase de poules. Le feu d'artifice du Steaua ne sera qu'un feu de paille. Trop vite éteint par les eaux du déclin, celui qui guette alors le PSG version Canal.
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