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Ligue des champions - FC Porto - Atletico Madrid (1-2) : l'Atletico continue sa moisson de victoires

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 02/10/2013 à 09:58 GMT+2

Malmené par le FC Porto au Dragao, mardi soir, l'Atletico Madrid, qui vient d'aligner une neuvième victoire en neuf rencontres, continue d'impressionner. Aux capacités de jeu et physiques déjà observées, est donc venu s'ajouter une faculté mentale qui fait de cet Atletico une véritable machine à gagner.

Josué y Gabi, en el Oporto-Atlético.

Crédit: AFP

Match après match, l’Atletico Madrid continue son irrésistible ascension. Après avoir mis fin à quatorze années de disette à Santiago Bernabeu en Liga, samedi dernier, en s’imposant 0-1 sur la pelouse du Real Madrid, les hommes de Diego Simeone ont conquis cette fois l’Estadio do Dragao, citadelle imprenable en Ligue des champions depuis le 25 novembre 2009 (et une défaite 0-1 face à Chelsea). Ce succès au Portugal place déjà les Matelassiers, seuls leaders du groupe G avec six points, en position idéale en vue de la qualification pour les huitièmes de finale. Les deux victoires face à ses principaux adversaires, le Zenit et Porto, laissent en tous cas penser à un avenir européen assez confortable pour cette équipe tellement à l'aise dans cet exercice. Liga, Ligue des champions, le club madrilène trustent en tous cas les sommets en ce début de saison : neuf victoires en autant de rencontre et un statut qui ne cesse de croître. Du jamais vu ou presque chez les Rojiblancos.
A l’Estadio do Dragao, l’Atletico Madrid, qui impressionne depuis presque deux années par sa faculté à imprimer un rythme intense pendant 90 minutes, s'est fait complètement retourner par le FC Porto. Juste l'espace d'une mi-temps certes mais il fallait le voir pour le croire. Le club madrilène, qui se fait un plaisir de laisser la balle à l'adversaire, a été largement dominé par Porto et son jeu axé sur les débordements. D’ordinaire si solide en défense, l'Atletico, maladroit dans la relance, a pas mal tangué, notamment dans les couloirs, mais n’a plié qu’une fois face à Jackson Martinez (16e). Diego Simeone avait pourtant prévenu, lundi, en conférence de presse."Nous devrons faire plus attention au jeu rapide sur les ailes et au potentiel offensif de l'adversaire". Jamais depuis le début de la saison, et même depuis un certain temps, les Madrilènes ne s'étaient pas fait autant secouer. L'"Atleti" avait pourtant le droit à des excuses comme les absences de Diego Costa (suspension), son meilleur buteur, et Mario Suarez sa plaque tournante dans l'entrejeu, touché aux ligaments du genou le 25 septembre dernier. Pas chez Simeone.
Diego Simeone : "Il n'y a rien d'autre qui compte que le match de dimanche face au Celta Vigo"

"A la mi-temps, nous avons parlé afin de nous améliorer. Avec cinq hommes dans l'entrejeu, nous nous sommes mieux sentis", expliquait Simeone à Marca après la rencontre. Pas connu pour être un tendre le "Cholo" a tranché dans le vif à la mi-temps. Pour avoir un milieu de terrain stable avec cinq unités, il fallait sacrifier quelqu'un. Exit donc David Villa, invisible durant la première période. Et place à Cristian Rodriguez, l'intenable ailier, qui retrouvait son ancienne maison de Porto. La clé du changement. L'Uruguayen a apporté de la profondeur au jeu des Colchoneros et changé l'état d'esprit général. "C'est un travail quotidien que nous réalisons pour arriver en condition à chaque rencontre, que ce soit dans cette rencontre, où face au Celta Vigo ce week-end (...) Le football est très changeant. J'ai un groupe qui aspire à donner le maximum à chaque rencontre. Cela nous a coûté d'entrer dans la partie, mais nous avons du caractère, des prédispositions, et un état de forme qui nous permet d'affronter des rencontres compliquées", assurait Simeone.
Avant la rencontre, l'Argentin et son homologue Paulo Fonseca s'étaient affrontés indirectement en conférence de presse. A l'analytique, "L'Atletico Madrid joue comme une équipe italienne mais en Liga. C'est une équipe très équilibrée" de Fonseca, Simeone avait répondu en négatif. Son Atletico refuse le ballon mais n'est pas une équipe italienne pour autant. Le scénario de la rencontre lui a peut-être donné tort, si on se réfère aux légendes et aux "on-dit". Son équipe a donc marqué par deux fois grâce à des coups de pieds arrêtés. Diego Godin de la tête (58e) et Arda Turan (86e), d'un missile à bout portant, ont donné une précieuse victoire à leur équipe. Sur les deux buts, c'est Gabi Fernandez, auteur d'une passe astucieuse sur le deuxième but, qui est à la baguette. Le capitaine des Colchoneros est ainsi devenu le premier joueur de l'histoire de l'Atletico Madrid a faire deux passes décisives dans une rencontre de C1. Mais marquer grâce à des coups de pieds arrêtés, c'est assez glacial. C'est de la trempe des meilleurs.

Quel avenir à long terme pour cet Atletico Madrid à qui tout réussi ? En Espagne, on parle déjà de lutte directe avec le FC Barcelone pour le titre. C'est certainement trop tôt pour se laisser aller à de tels propos, l'Atletico, plutôt catalogué équipe de coupe et de coups, ayant réalisé le même type de parcours en Liga la saison dernière avant de subir un contrecoup au mois de novembre. Puis de tanguer l'hiver venu. Dans sa manière de voir les choses Diego Simeone, qui a parfaitement modélisé cet Atletico à son image depuis décembre 2011, est un pragmatique. Il ne voit pas plus loin que dimanche et la réception du Celta Vigo. "Je ne préoccupe pas du vertige que peut nous procurer notre position et les joueurs savent qu'il n'y a rien d'autre que le match de dimanche. Je ne suis pas médecin mais certains joueurs ont fini touchés et fatigués. Si c'est le cas, c'est qu'ils ont donné le maximum". Dans cette phrase se trouve la clé de la réussite de cet Atletico Madrid : se dépenser sans compter. Encore et toujours.
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