Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Barça: Aux racines du nouvel homme fort du Barça, Gerardo "Tata " Martino

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 18/09/2013 à 15:02 GMT+2

Gerardo "Tata" Martino, propulsé entraîneur du Barça cet été, a construit sa réputation en Amérique du Sud. C'est au Paraguay, où il a entraîné pendant près de dix ans, que l'Argentin a acquis l'essentiel de son crédit, en étant le patron technique de deux clubs (Libertad et Cerro Porteño) puis de la sélection. Nous y avons enquêté pour mieux le comprendre. Premier volet : Martino, le formateur.

Eurosport

Crédit: Eurosport

El Tata Martino n'a certes pas grandi au sein du fameux centre de formation catalan, à l'inverse de Pep Guardiola ou Tito Vilanova. Mais les promesses de la Masia peuvent se rassurer. Partout où il est passé, l'Argentin n'a jamais négligé les ressources des catégories inférieures. Bien au contraire. Martino est comme ça : il adore traîner au bord des terrains d'entraînement annexes et déceler chez les jeunes du centre de formation, les futurs joueurs d'élite. Plus tard, il les lancera dans le grand bain. Cet aspect de son management nous a été confirmé par plusieurs jeunes talents sud-américains, pour lesquelles la rencontre avec Martino a été le déclic de leur carrière.
"Je dois ma carrière à Martino"
International paraguayen, et milieu offensif de Toluca, club mexicain de première division, Edgar Benitez a fait ses débuts pro à 18 ans sous les ordres de Martino, alors entraîneur du Club Libertad. L'actuel entraîneur du Barça est allé le chercher au sein de l'équipe réserve. "Quand j'étais encore au centre de formation, il venait nous voir, donnait des conseils aux jeunes, se rappelle Benitez. Personnellement, il me disait que je devais avoir confiance en moi, que j'avais tout pour devenir un grand joueur, que l'important était que je me concentre uniquement sur le football."
Avec Martino, le jeune Benitez gagne rapidement ses galons de titulaire. Le départ de l'entraîneur, parti prendre en charge la sélection paraguayenne en 2006, va toutefois considérablement assombrir l'horizon de la promesse. Son temps de jeu devient famélique. Loin d'oublier le prometteur attaquant, Martino, bien conscient qu'une carrière tient parfois à un fil, va alors jouer les conseillers d'orientation. "Martino est toujours resté en contact avec moi, confie Benitez, il m'a recommandé de parler avec le président pour demander mon prêt." Benitez exécute les ordres de son mentor et partira chez le modeste Sol de America, où il deviendra l'un des meilleurs buteurs du championnat paraguayen (21 buts en 37 matches). Au moment de définir l'influence de Martino sur sa trajectoire professionnelle, Benitez n'y va pas par quatre chemins : "Je luis dois ma carrière." Dès ses 21 ans, en 2008, Martino l'appellera en sélection et le titularisera en huitième de finale de Coupe du monde face au Japon. Selon son agent, Benitez, devenu titulaire indiscutable de la sélection paraguayenne, a déjà été approché par des clubs français.

"Une figure paternelle"
En 2003, la carrière de Julio Dos Santos était balbutiante. C'est le moment où Gerardo Martino prend les rennes du Cerro Porteño, club réputé pour être le plus populaire du Paraguay. Le coach argentin décide alors de faire de Dos Santos, 19 ans, son meneur de jeu. Pour Martino, le talent n'attend pas le nombre des années. "Très rapidement, je suis devenu titulaire, se souvient Dos Santos. Pour moi, Martino fut une figure paternelle. Notre équipe était jeune et il nous parlait beaucoup pour nous transmettre sa confiance. Il était très proche de nous comme tout son staff." A l'inter-saison, Julio dos Santos voit toutefois sa relation avec Martino se dégrader. Lens veut le mettre à l'essai, après un amical entre les U20 du Paraguay et les Sang et Or. "J'étais tenté évidemment, mais pour Martino il était trop tôt pour que je parte. Pour bien me faire comprendre que je me devais au club, il m'a fait débuter la saison sur le banc. Puis, après six ou sept rencontres j'ai retrouvé une place dans son onze." En bon père et leader, Martino sait se montrer tendre et ferme, alterner bâton et carotte. Finalement, Dos Santos ne tardera pas à poursuivre sa carrière en Europe. En 2006, le Bayern Munich recrute celui qui vient d'être élu footballeur paraguayen de l'année. Trois ans auparavant, il bataillait pour disputer des bouts de matches au Cerro Porteño. Entre-temps, il y eut l'oeil et les conseils de Martino.

De remplaçant à Newell's aux rivages du Barça
Justo Villar, lui, avait deux très bonnes raisons de suivre le Newell's Old Boys de Gerardo Martino. Il fut le portier du club de Rosario entre 2004 et 2008, et a été dirigé de nombreuses années par El Tata, avec le Club Libertad et en sélection. En spécialiste, Villar a particulièrement apprécié la révélation tardive du gardien, Nahuel Guzman. Produit du centre de formation de Newell's, Guzman n'avait jamais vraiment eu sa chance avec l'équipe première avant ses 26 ans. Quand il n'était pas prêté, il cirait activement le banc. L'arrivée de Martino à la tête du club leproso allait révolutionner la trajectoire professionnelle du portier. El Tata décide de faire de ce gardien aux références incertaines son titulaire.
Newell's lutte alors pour sa survie dans l'élite. Un contexte qui aurait conduit plus d'un entraîneur à miser sur un portier expérimenté. Mais Martino, plutôt que de condamner Guzman au banc, préfère penser que ses prédécesseurs ont eu tort. "Le choix de Martino fut vraiment culotté, estime Villar, mais il a ainsi transmis un message de confiance que Guzman a parfaitement reçu." A 26 ans, Guzman dispute sa première saison en titulaire. "Il a commis quelques erreurs, se souvient Villar, mais Martino n'a jamais remis en cause son statut." Tranquillisé par la confiance absolue de Martino, Guzman s'impose rapidement comme l'un des meilleurs de sa catégorie en Argentine. En 2013, il sera l'un des grands héros de la brillante campagne de Newell's en Copa Libertadores (demi-finaliste). Dans la foulée de l'arrivée de Martino chez les blaugrana, le portier a même été annoncé comme une cible potentielle du Barça. Ce qui aurait paru fantaisiste un an auparavant est devenu crédible. La patte Martino là encore. Grand révélateur de talents. Même sur le tard.
picture

Martino posando con el escudo del Barça

Crédit: Eurosport

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Plus de détails
Publicité
Publicité