Comment le Borussia Dortmund s'est remis dans la course

Les vice-champions d’Europe ne sont pas morts. Sous la menace d’une élimination précoce de la Ligue des champions, les joueurs de Dortmund se sont démenés et ont retrouvé leurs qualités pour venir à bout de tenaces Napolitains au Signal Iduna Park (3-1). Diminués par les blessures et mis en difficulté par trois défaites consécutives toutes compétitions confondues dont une sévère devant le Bayern (0-3), ils ont pu compter sur le soutien de leur fabuleux public.

Les Borussen se retrouvent deuxièmes du groupe F et en bonne situation avant la sixième et dernière journée la phase de poules qui les verra défier l’OM pendant qu’Arsenal ira jouer à Naples. "On est de retour dans la course, s’est félicité le coach Jürgen Klopp après la rencontre. On n'aurait pas pu faire mieux pour tout miser sur la dernière partie".

Sérieusement décriée pour son manque d’efficacité et un seul but inscrit lors de ses trois dernières sorties, l’attaque du Borussia a rapidement été mise sur les bons rails grâce au penalty transformé par l’excellent Marco Reus dès la 10e minute (1-0). Les joueurs de Klopp, qui devaient absolument prendre au moins un point, ont dès lors pu évoluer en confiance et miser sur leurs redoutables contres. Comme lors des quatre premières journées, ils ont cédé le contrôle du ballon à leurs adversaires pour mieux développer leurs offensives rapides et profiter des espaces. Dans un match disputé et ouvert, les Allemands se sont procurés de nombreuses opportunités mais sont souvent tombés sur un Reina des grands soirs. "C'était clair que ce serait une rencontre spectaculaire, analyse l’entraîneur du BvB. Il y a eu tellement d'occasions".

Dans la cage du Borussia, Weidenfeller a, lui aussi, dû sérieusement s’employer. Avec une moyenne d’âge de 26,6 ans, Klopp alignait son équipe la plus âgée en Ligue des champions et avait encore dû bricoler une arrière-garde expérimentale. Les défenseurs ont fait ce qu’ils ont pu et la rencontre s’est terminée sur un total de 22 tirs cadrés (12 pour le Borussia, 10 pour le Napoli), un record cette saison en Ligue des champions. Les Borussen ont souffert derrière mais n’ont rien lâché à l’image de Sven Bender qui s’est cassé le nez en début de rencontre et qui a pourtant tenu sa place. Habitués des féroces batailles, ils ont signé le but du break par l’intermédiaire de Blaszczykowski, bien servi par Reus (60e). "La première partie du parcours ne fut pas terrible et ce n'est pas encore parfait", reconnaît Jürgen Klopp qui avait été expulsé au match aller après une colère mémorable.

Au sein d’un groupe serré, les buts valaient cher dans cette rencontre et Lorenzo Insigne, auteur d’un superbe coup franc au San Paolo (2-1) et à peine entré en jeu, a réduit le score pour le Napoli (2-1, 71e). Remplaçant de Blaszczykowski (68e), Pierre-Emerick Aubameyang a, lui, réussi une entrée remarquée en se trouvant à l’origine et à la conclusion d’un nouveau contre pour redonner l’avantage aux Allemands sur les confrontations directes (3-1, 78e). Après quatorze matches en Coupe d’Europe, l’ancien Stéphanois a enfin inscrit son premier but. "Je l’attendais depuis longtemps, a confié P-E.A au micro de Bein Sport. Peu avant, je rate une belle occasion. Je suis resté concentré et c’est super. Un but décisif ? C'est peut-être celui de la qualification, je l'espère".