Après Barça-PSG : Malgré la claque, le projet du PSG avance … et il arrive à un tournant
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Mis à jour 23/04/2015 à 16:14 GMT+2
L'impuissance affichée par le PSG face au Barça en quart de finale de la Ligue des champions n'a pas empêché le club de la capitale de progresser en C1 cette saison, à défaut d'en avoir atteint le dernier carré. Cela ne remet pas en cause un projet parisien qui connaîtra un été déterminant.
Zlatan Ibrahimovic lors de Barça-PSG - 2015
Crédit: Panoramic
La claque barcelonaise a été douloureuse. Mais elle n'a pas fait oublier l'euphorie de Stamford Bridge. Le PSG n'a pas rivalisé avec le Barça, s'inclinant une nouvelle fois en quart de finale de la Ligue des champions, pour la troisième année consécutive. Mais il ne stagne pas. C'était en tout cas l'avis de Nasser Al-Khelaifi dans les couloirs du Camp Nou.
Le projet continue. On est là depuis quatre ans. On a vu l’écart avec Barcelone, mais on est motivé, et on a fait beaucoup de choses positives. Chaque année, on est meilleur en Ligue des champions.
L'écart de niveau entre le PSG et le Barça ne signifie pas la régression du club parisien au niveau européen. C'est une question qui se pose, mais ce n'est pas la plus importante concernant le projet mis en place par QSI. Au Camp Nou, le premier cycle de ce projet est certainement arrivé à son terme. L'été prochain va vraisemblablement déterminer son évolution.
1. Oui, le projet du PSG avance malgré l'échec face au Barça
Les critiques à l'encontre du PSG peuvent paraître sévères. Parce qu'elles donnent l'impression de ne pas tenir compte de la qualité de son adversaire. Le Barça, porté par un collectif retrouvé et son trio exceptionnel d'attaquants, est considéré par beaucoup comme la meilleure équipe du moment. Il a surtout une expérience incomparable avec celle du PSG au niveau européen, et que Paris essaie de se construire depuis l'arrivée de QSI.
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Luis Enrique et Laurent Blanc après Barça-PSG - 2015
Crédit: AFP
Ces critiques ne sont pas injustifiées pour autant. Le mois dernier, le PSG avait franchi un cap en éliminant Chelsea en 8e de finale. Il avait obtenu cette qualification avec une qualité de jeu nettement supérieure à celle du leader de la Premier League. Il n'a fait qu'augmenter encore les attentes à son égard, et c'est surtout pour son incapacité à afficher le même niveau face à Barcelone que le PSG a été critiqué. Cela ne remet pas en cause sa progression cette saison en Europe.
2. La question des cadres au cœur de la suite du projet
Le PSG avance, mais il a montré au Camp Nou qu'il lui restait encore du chemin à parcourir pour rivaliser avec les plus grands clubs d'Europe, et prétendre ainsi à un titre en Ligue des champions. Or, Paris arrive doucement mais sûrement à un tournant du projet mis en place par QSI. Il concerne ses cadres, les éléments les plus expérimentés justement recrutés pour apporter cette culture de l'Europe qui faisait défaut à la capitale : Maxwell, Thiago Motta et Zlatan Ibrahimovic.
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Thiago Motta et Zlatan Ibrahimovic lors de PSG - Saint-Etienne - 2015
Crédit: Panoramic
Ces trois joueurs seront en fin de contrat en 2016. Malgré leurs âges avancés, ils ont toujours été des titulaires indiscutables et des leaders du club parisien. La question de leur succession se pose dès maintenant et sera déterminante sur la suite du projet du PSG, même s'il pourra compter sur des éléments comme Thiago Silva ou David Luiz à plus long terme. Car Paris a aussi manqué d'expérience face au Barça. Son président, Nasser Al-Khelaifi, l'a affirmé mardi au Camp Nou.
On va voir ce dont on a besoin l'été prochain. On va y réfléchir avec le coach. On a besoin d’expérience.
3. La tentation de responsabiliser les jeunes
Pour exploiter au mieux le recrutement de ses cadres, le PSG avait investi sur des jeunes à fort potentiel. Des espoirs venus apprendre aux côtés de joueurs plus expérimentés pour mieux préparer l'avenir du club de la capitale. Marco Verratti et Marquinhos en sont les meilleurs représentants. L'Italien et le Brésilien se sont imposés comme des éléments clés de l'équipe première. Et ils ont certainement été les Parisiens les plus performants mardi au Camp Nou.
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Marco Verratti lors de Barça-PSG - 2015
Crédit: Panoramic
Au moment de remplacer leurs cadres, les dirigeants du PSG pourraient être tentés de donner davantage de responsabilités à leurs jeunes pousses. Après trois ans d'apprentissage, Verratti, Marquinhos et, à un degré moindre, Lucas, ont prouvé leur compétitivité au plus haut niveau. La suite de leur progression passe par un rôle plus important dans l'équipe. Quitte à remplacer les cadres actuels par des jeunes. Pour rajeunir un effectif vieillissant, et préparer l'avenir à plus long terme.
4. Un certitude : l'architecte souhaité par Al-Khelaifi, c'est Blanc
Devant la presse, Nasser Al-Khelaifi s'est quasiment empressé d'apporter tout son soutien à Laurent Blanc malgré la claque reçue à Barcelone. C'est souvent considéré comme un mauvais signe. Ce n'est vraisemblablement pas le cas cette fois-ci. Le président du PSG avait tenté un pari en confiant la succession de Carlo Ancelotti à Blanc, dont le début de carrière d'entraîneur était prometteur, mais qui n'avait pas l'expérience du technicien italien en Ligue des champions.
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Nasser Al-Khelaïfi et Laurent Blanc à l'été 2013 au moment de la signature du techncien français
Crédit: AFP
Al-Khelaifi a parfois laissé planer des doutes, sans le dire ouvertement, sur sa confiance en Blanc. Notamment lors de la défaite à Barcelone en décembre dernier, où il avait manifesté son incompréhension après la sortie de Verratti. La qualification face à Chelsea l'a définitivement convaincu de s'appuyer sur Blanc pour poursuivre l'aventure.
Bien sûr qu’il sera là l’an prochain. Il fait du bon travail, il a gagné la Coupe de la Ligue et j’espère bientôt le championnat. Ca ne sert à rien de parler de lui, il fait du bon travail.
Reste à savoir si l'entraîneur parisien est sur la même longueur d'onde que son président. Ce sera une autre inconnue d'un été qui s'annonce important pour la suite du projet parisien.
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