Chelsea - PSG, statistiques : Moins de 15% de chances pour le PSG
Mis à jour 11/03/2015 à 14:47 GMT+1
Après le nul concédé à Paris au match aller (1-1), le PSG aborde son huitième de finale retour contre Chelsea mercredi (20h45) dans une posture délicate. D’autant que l’histoire et les chiffres dans un tel cas de figure ne sont pas tendres avec le club de la capitale. Revue de détails.
Laurent Blanc le sait, le PSG est en "ballotage défavorable" dans son huitième de finale de Ligue des champions. L’entraîneur parisien l’a lui-même reconnu avant de se rendre à Stamford Bridge mercredi pour le match retour (20h45). Accroché par Chelsea à l’aller (1-1), le club de la capitale dispose de seulement 27% de chances de se qualifier, en prenant en compte les 682 précédents dans l’histoire des Coupes d’Europe depuis la saison 1970-1971. En décortiquant les statistiques, ce chiffre plonge encore et peu d’éléments incitent à l’optimisme pour le PSG. Preuve que ramener le ticket pour les quarts de la Ligue des champions de Londres serait un vrai exploit pour les hommes du président Nasser Al-Khelaïfi.
Une configuration que les clubs français n’aiment pas
En C1, rares sont les clubs français à avoir décroché leur qualification en déplacement après avoir concédé un nul à domicile. Sur quatorze cas depuis la création de la compétition, en 1955, seules deux équipes hexagonales ont réussi à se hisser au tour suivant : Bordeaux et Monaco. Dans une configuration exactement similaire à celle du PSG, les Girondins avaient éliminé Dnipro au stade des quarts de finale, lors de la saison 1984-1985. 1-1 à l’aller au Parc Lescure, 1-1 au retour et une qualification bordelaise aux tirs au but (5-3) : une séance restée célèbre grâce à Fernando Chalana, qui avait inscrit le tir au but de la victoire du pied droit. Son mauvais pied.
Les Bordelais sont les seuls à avoir poursuivi leur route après un 1-1 à domicile au match aller. L’autre exemple à suivre pour Paris se nomme Monaco et il appartient à l’ère moderne de la Ligue des champions. Au cours de la saison 1997-1998, toujours en quarts de finale, l’ASM avait sorti Manchester United à Old Trafford (1-1 au retour, 0-0 à l’aller). En dehors de ces deux précédents, la France du foot a toujours fait chou blanc après un nul à domicile. A l’image de l’Olympique lyonnais, sorti de la C1 à cinq reprises dans un tel cas de figure au XXIe siècle (2005, 2006, 2008, 2009, 2011). Deux sur quatorze, ça fait moins de 15% de réussite pour les clubs français. Pas de quoi sauter au plafond pour le PSG.
Saison | Tour | Match | Scores |
1977-1978 | Huitième de finale | Nantes - Atlético Madrid | 1-1, 0-1 |
1979-1980 | Quart de finale | Strasbourg - Ajax | 0-0, 0-4 |
1981-1982 | Tour préliminaire | Saint-Etienne - Berlin | 1-1, 0-2 |
1982-1983 | Premier tour | Monaco - CSKA Sofia | 0-0, 0-2 (ap) |
1984-1985 | Quart de finale | Bordeaux - Dnipro | 1-1, 1-1 (5-3 tab) |
1986-1987 | Premier tour | PSG - Vitkovice | 2-2, 1-1 |
1987-1988 | Quart de finale | Bordeaux - PSV | 1-1, 0-0 |
1997-1998 | Quart de finale | Monaco - Manchester United | 0-0, 1-1 |
2004-2005 | Quart de finale | Lyon - PSV | 1-1, 1-1 (2-4 tab) |
2005-2006 | Quart de finale | Lyon - AC Milan | 0-0, 1-3 |
2007-2008 | Huitième de finale | Lyon - Manchester United | 1-1, 0-1 |
2008-2009 | Huitième de finale | Lyon - Barcelone | 1-1, 2-5 |
2010-2011 | Huitième de finale | Lyon - Real Madrid | 1-1, 0-3 |
2012-2013 | Quart de finale | PSG - Barcelone | 2-2, 1-1 |
Le PSG fait (un tout petit peu) mieux
Dans toute son histoire européenne, toutes compétitions confondues, le club parisien a concédé dix nuls à domicile dans un match aller au cours d’une confrontation à élimination directe. Bilan : quatre qualifications pour six éliminations. Sauf qu’à chaque fois, il a gagné son billet pour le tour suivant après un 0-0 à la maison (Anderlecht 1992, AEK Athènes 1996, Rapid Bucarest 2001, Braga 2009). Lorsqu’il avait encaissé un but au Parc des Princes, le PSG n’a jamais réussi à renverser la vapeur au retour. Comme face au FC Barcelone en 2012-2013, en quarts de finale de la Ligue des champions (2-2 à l’aller, 1-1 au retour).
Saison | Compétition | Tour | Match | Scores |
1983-1984 | C2 | Huitième de finale | PSG - Juventus | 2-2, 0-0 |
1986-1987 | C1 | Premier tour | PSG - Vitkovice | 2-2, 0-1 |
1992-1993 | C3 | Huitième de finale | PSG - Anderlecht | 0-0, 1-1 |
1993-1994 | C2 | Demi-finale | PSG - Arsenal | 1-1, 0-1 |
1996-1997 | C2 | Huitième de finale | PSG - AEK Athènes | 0-0, 3-0 |
1998-1999 | C2 | Premier tour | PSG - Maccabi Haïfa | 1-1, 2-3 |
2001-2002 | C3 | Premier tour | PSG - Rapid Bucarest | 0-0, 1-0* |
2008-2009 | C3 | Huitième de finale | PSG - Braga | 0-0, 1-0 |
2008-2009 | C3 | Quart de finale | PSG - Dynamo Kiev | 0-0, 0-3 |
2012-2013 | C1 | Quart de finale | PSG - Barcelone | 2-2, 1-1 |
*Match interrompu à la 88e minute pour un problème d'éclairage et remporté par forfait par le PSG, qui menait 1-0 au moment de l'interruption
Mourinho adore ses situations
C’est simple, José Mourinho ne s’est jamais incliné dans sa carrière européenne après avoir ramené un nul 1-1 d’un match aller à l’extérieur. Un cas de figure qui lui est arrivé à quatre reprises : deux avec Chelsea et deux avec le Real Madrid. Comme manager des Blues, le technicien portugais a ainsi sorti Porto en 2007 (2-1 au retour) et Galatasaray la saison passée (2-0). Lorsqu’il était entraîneur du Real Madrid, il s’était payé le scalp de Lyon en 2011 (3-0) et du CSKA Moscou en 2012 (4-1) dans la foulée d’un 1-1 lors de la première manche. En fait, sa seule élimination à la suite d’un nul à l’aller en déplacement remonte à mai dernier. Tenu en échec à Vicente-Calderon (0-0), l’Atlético Madrid était allé s’imposer à Stamford Bridge huit jours plus tard en demi-finale retour de Ligue des champions (1-3). Un souvenir encore frais qui doit inciter Chelsea à la prudence.
Le Real de Mourinho peut donner des idées au PSG
Avec la performance réussie la saison dernière à Londres, l’Atlético fait partie des 20,7% d’équipes de C1 à avoir surmonté un nul à domicile pour se hisser au tour suivant depuis 2000. Un sur cinq, un chiffre qui ne donne pas cher des chances du PSG contre Chelsea. Mais les joueurs de Laurent Blanc pourront s’appuyer sur le coup réussi par le Real Madrid de Mourinho en 2012-2013. Les Merengue avaient alors éliminé Manchester United en huitièmes de finale de Ligue des champions grâce à son succès à Old Trafford (1-2), après avoir concédé un nul 1-1 à la maison. Galatasaray en avait fait de même aux dépens de Schalke 04 la semaine suivante (1-1 en Turquie, 2-3 à Gelsenkirchen). Ces exemples doivent donner espoir aux Parisiens. Même s’ils savent qu’il sera minime au moment du coup d’envoi mercredi.
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