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Ligue des champions: La dernière fois que Monaco a joué la C1, c'était vraiment un autre monde

Florian Maussion

Mis à jour 16/09/2014 à 11:03 GMT+2

Monaco retrouve la Ligue des champions mardi face au Bayer Leverkusen (20h45) après dix ans d’absence. La dernière fois que l’ASM a disputé la C1 (2004-2005), ce n’était pas tout à fait la même époque. Souvenez-vous.

Saviola, Kallon, Chevanton, Adebayor avec Monaco face à l'Olympiakos

Crédit: Panoramic

Monaco n’avait pas traîné à racheter une star

Le départ de ses stars, Monaco l’a déjà connu à l’aube de sa dernière saison en Ligue des champions. Mais à la différence de cette année, marquée par les départs de Falcao et James Rodriguez, le club avait frappé fort pour montrer que ses ambitions étaient toujours aussi hautes. Au début de la saison 2004-2005, Monaco, finaliste de C1 face à Porto l’année précédente (0-3), perdait Ludovic Giuly, vendu à Barcelone, et Fernando Morientes, reparti au Real Madrid. Pour combler le vide, les dirigeants monégasques ont réagi très vite en signant Javier Saviola, prêté par le FC Barcelone, et Maicon, débarqué de Cruzeiro. Une grande star et une future star pour montrer que non, Monaco n’avait rien perdu de sa superbe. Une image bien différente de celle affichée par le club aujourd’hui.
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Javier Saviola à Monaco en 2004.

Crédit: AFP

Paris prenait trois buts de Semak, et l’achetait dans la foulée

En 2004-2005, Paris n’avait pas tout à fait les mêmes ambitions en Ligue des champions. De retour en C1 après cinq années d’absence, le PSG terminait bon dernier de son groupe au premier tour, avec une seule victoire au compteur face au tenant du titre Porto (2-0). Un match a particulièrement marqué les esprits. Pour sa dernière rencontre dans le groupe H, qui peut encore le qualifier pour les huitièmes, le club parisien reçoit le CSKA Moscou. Dépassé, le PSG encaisse trois buts par le même joueur (1-3). Sergueï Semak, 28 ans vient de taper dans l’œil des dirigeants parisiens, qui le recrutent dès le mercato d’hiver. Un flop : vendu un an plus tard au FC Moscou, le milieu russe a disputé 26 matches de Ligue 1 pour un seul but marqué avec Paris.
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Sergueï Semak auteur d'un triplé face au PSG avec le CSKA Moscou en 2004.

Crédit: AFP

La défense de Monaco, c’était aussi celle des Bleus

Quand Monaco entame la saison 2004-2005, l’équipe de France démarre, elle, une nouvelle page de son histoire. Après l’échec des Bleus en quart de finale de l’Euro face à la Grèce (0-1), Raymond Domenech succède à Jacques Santini avec la charge de reconstruire une équipe amputée de ses néo-retraités : Zinedine Zidane, Lilian Thuram Bixente Lizarazu et Marcel Desailly. Pour son premier match officiel, le sélectionneur affronte Israël dans le cadre des éliminatoires du Mondial 2006, le 4 septembre 2004. Sur la pelouse, trois Monégasques sont présents au coup d’envoi. Habitués à jouer ensemble dans la charnière centrale de l’ASM, Sébastien Squillaci et Gaël Givet composent une défense à trois avec William Gallas. Devant eux, Patrice Evra est chargé d’animer le couloir gauche.
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Gaël Givet, Sébastien Squillaci et Ludovic Giuly à l'entraînement avec l'équipe de France en 2004.

Crédit: AFP

Deux ans plus tard, seul Gaël Givet est retenu dans le groupe pour la Coupe du monde en Allemagne. Mais c’est bien Evra le plus capé des trois aujourd’hui avec 63 sélections contre 21 pour Squillaci et 12 pour Givet.
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Gaël Giver, Patrice Evra et Sébastien Squillaci avec Monaco en 2004.

Crédit: Panoramic

Le grand Lyon faisait vibrer Gerland avec 7 buts en un match

Éliminé par l’Astra Giurgiu en barrage de l’Europa League (1-2, 1-0) début septembre, l’Olympique Lyonnais ne jouera pas de Coupe d’Europe pour la première fois depuis 1996/1997. La fin d’une époque durant laquelle l’OL a écrit quelques belles pages du football française. La saison 2004/2005 ne fait pas exception. Arrivés en tête d’un groupe où figurait Manchester United, les Lyonnais retrouvent le Werder Brême en huitième de finale. Vainqueurs 3-0 en Allemagne, les hommes de Paul Le Guen sont, sauf naufrage à Gerland, assurés de disputer les quarts de finale. Pourtant, pas question pour eux de lever le pied au match retour. Sylvain Wiltord (8e, 55e, 63e), Michael Essien (17e, 30e), Florent Malouda (60e) et Jérémy Berthod (80e) inscrivent les sept buts d’une victoire record pour l’OL (7-2).
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Michael Essien, double buteur avec Lyon contre le Werder Brême en 2005.

Crédit: AFP

Grâce à ce carton, l’OL rejoint deux clubs français au palmarès des rencontres les plus prolifiques de la Ligue des champions : Monaco vainqueur 8-3 de La Corogne le 7 janvier 2004, et le PSG, auteur lui aussi d’un 7-2 le 24 octobre 2000 contre Rosenborg.

Mieux qu’Henry et Trezeguet, Wiltord sur le podium des meilleurs buteurs

Transféré d’Arsenal à Lyon à l’été 2004, Sylvain Wiltord dispute sa première Ligue des champions avec un maillot français sur les épaules depuis celle jouée avec Bordeaux en 1999/2000. À son arrivée, l’attaquant de 30 ans n’a jamais vraiment brillé en C1. En quatre éditions, il a marqué 7 buts, 4 pour Bordeaux et 3 pour Arsenal. Avec Lyon, il fait bien mieux que ça. Quart de finaliste avec son nouveau club, Wiltord marque six buts dans la compétition, dont un triplé face au Werder Brême (7-2) en huitième de finale. Suffisant pour le faire monter sur la troisième marche des meilleurs buteurs de la compétition derrière Van Nistelrooy (8), Adriano et Makaay (7), accompagné par Crespo et Shevchenko, eux aussi auteur de six buts.
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Sylvain Wiltord a inscrit 6 buts en Ligue des champions avec Lyon en 2004/2005.

Crédit: AFP

Meilleur français, il devance Thierry Henry, qui termine la compétition avec cinq buts pour Arsenal, et David Trezeguet, buteur à quatre reprises avec la Juventus. Une saison européenne d’autant plus brillante qu’il termine en tête du classement des passeurs avec cinq passes décisives délivrées, à égalité avec son coéquipier Sydney Govou, et des grands noms comme Luis Figo (Real Madrid), Kaka (Milan AC) et Damien Duff (Chelsea).

Manchester City était ravi de terminer 8e de Premier League

En 2004, personne ne pouvait imaginer quel destin glorieux attendait Manchester City. Promus en Premier League en 2002, les Citizens restent sur une 16e place la saison précédente quand débute l’exercice 2004/2005. Sous les ordres de Kévin Keagan, il ne semble pas pouvoir faire beaucoup mieux. Englué dans la deuxième partie de tableau, Manchester City est bien loin de l’équipe de stars qui sera sacrée championne d’Angleterre en 2012 et 2014. En mars 2005, Keagan est remercié, remplacé par Stuart Pearce. Le début d’une série de 8 matches sans défaite qui porte les Skyblues à la 8e place de Premier League à l’issue de la saison. Les dirigeants du club sont enchantés : c’est le meilleur classement du club depuis une cinquième place en 1991-1992. Mais la joie est de courte durée. L’année suivante, Manchester City termine à une anonyme 15e place.
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Stuart Pearce avec le président de Manchester City John Wardle en 2005.

Crédit: AFP

Mourinho perdait déjà une demi-finale de C1 sur "un but fantôme"

Les coups de gueule de Mourinho, Chelsea ne les connaissait pas encore au début de la saison 2004/2005. Tout juste nommé à la tête des Blues, après avoir gagné la Ligue des champions avec Porto, le Portugais ne tarde pas à se faire un nom en Angleterre. Il choisit d’ailleurs lui-même son surnom, "The Special one". Sa première saison à la tête de Chelsea est un triomphe. Sacré champion d’Angleterre, vainqueur de la Coupe de la Ligue anglaise, il est éliminé en demi-finale de Ligue des champions par Liverpool (0-0, 0-1). Le but victorieux des Reds est inscrit dès la 4e minute du match retour à Anfield. Profitant d’un cafouillage dans la défense, Luis Garcia frappe au but mais le ballon est sorti sur la ligne par William Gallas. L’arbitre accorde le but, provoquant la colère de José Mourinho qui dénonce un "but fantôme". Une blessure profonde pour le Portugais puisqu’il en parlait encore avant une demi-finale de C1 entre le Real Madrid et le Bayern Munich en 2012. Pas de chance pour lui, la "goal line technology" n’existait pas encore en 2004.
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Luis Garcia, buteur avec Liverpool face à Chelsea en 2005.

Crédit: AFP

Le Real ne le savait pas encore, mais il venait de perdre la clé des quarts

Voilà un épisode que l’actuel tenant du titre de la C1 espère garder derrière lui pour longtemps. Eliminé en quart de finale par Monaco (4-2, 1-3) en avril 2004, son plus mauvais résultat depuis la saison 1998/1999, le Real Madrid aborde la Ligue des champions 2004/2005 avec une volonté de revanche. Deuxième du groupe B derrière le Bayer Leverkusen, le club madrilène hérite de la Juventus de Turin en huitième de finale. Vainqueurs du match aller (1-0) grâce à un but d’Ivan Helguera, les coéquipiers de Zinedine Zidane abordent le match retour avec confiance. Revenus à hauteur grâce à David Trezeguet à la 75e minute, les Turinois emmènent leurs adversaires en prolongation, pour finalement les renverser sur un but de Marcelo Zalayeta (116e).
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David Trezeguet, buteur avec la Juventus Turin face au Real Madrid en 2005.

Crédit: AFP

Éliminé pour la première fois en huitième de finale, le Real ne verra plus les quarts de finale avant la saison 2010-2011. Arsenal (0-1, 0-0) en 2006, le Bayern Munich (3-2, 1-2) en 2007, l’AS Rome (1-2, 1-2) en 2008, Liverpool (0-1, 0-4) en 2009 et Lyon (0-1, 1-1) en 2010 ont infligé aux Merengue la pire série de leur histoire en C1.
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