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La Juventus sait de quoi s'inspirer : Personne ne résiste à Lionel Messi aussi bien que les Italiens

Valentin Pauluzzi

Mis à jour 05/06/2015 à 14:14 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Revenu à son meilleur niveau, Lionel Messi, l’attaquant argentin du Barça, va affronter une équipe italienne pour la douzième fois de sa carrière. Les précédentes confrontations ne lui ont pas forcément réussi.

Lionel Messi (FC Barcelone) pris par la défense milanaise en 2013

Crédit: AFP

Neymar et Suarez ont beau avoir largement contribué à l’excellente saison du Barca, il n’y a rien à faire, de l’autre côté des Alpes, les projecteurs restent braqués sur Messi. La star argentine occupe régulièrement la une des journaux depuis quelques jours, avec une question récurrente : "Comment l’arrêter ?" Son retour sur le devant de la scène après une dernière saison un poil décevante n’est pas passé inaperçu. Il est le danger numéro un. Seulement, voilà, par le passé, le numéro 10 blaugrana est souvent resté frustré face aux équipes transalpines. La Juventus et surtout ses défenseurs peuvent tirer quelques conclusions du bilan de Messi contre l'Inter et le Milan.

8 buts en 11 matches dont 4 penalties

"Messi aurait inscrit ce but différemment en Italie, car c'est un peu plus difficile par rapport à l'Espagne. Nous avons des mentalités défensives et offensives différentes. Ça joue mieux en Liga mais ça défend aussi moins bien." Il n’en fallait pas plus que pour la presse espagnole transforme ces propos en "Messi n’aurait pas marqué ce but contre nous". Le but en question est celui inscrit contre l’Athletic Bilbao lors de la récente finale de Copa del Rey. L’auteur de ces propos, c’est Giorgio Chiellini, et ils ont fait le tour de la planète. Arrogance, manque de respect, stratégie d’avant-match, réalisme ? Le défenseur de la Juve semblait en tout cas assez sûr de lui, beaucoup plus que lorsqu’il alignait les glissades contre le Borussia Dortmund et Monaco. Nul doute que ses mots sont arrivés aux oreilles de la Pulga, lequel pourrait en tirer un surplus de motivation, si ses dernières sorties contre des équipes italiennes ne suffisent pas à cela.
8 buts en 11 rencontres disputées de la première à la dernière minute, toutes en Ligue des champions, de 2009 à 2013. Un bilan qui serait excellent pour n’importe quel attaquant, mais pas pour Messi, surtout lorsqu’on détaille le tout :
  • Inter-Barcelone 0-0
  • Inter-Barcelone 3-1
  • Barcelone-Inter 1-0
  • Barcelone-Milan 2-2 (1 passe décisive)
  • Milan-Barcelone 2-3 (1 penalty et 1 passe décisive)
  • Milan-Barcelone 0-0
  • Barcelone-Milan 3-1 (2 penalties et 1 passe décisive)
  • Milan-Barcelone 2-0
  • Barcelone-Milan 4-0 (2 buts)
  • Milan-Barcelone 1-1 (1 but)
  • Barcelone-Milan 3-1 (1 penalty et 1 autre but)
Parmi ces 8 réalisations, pas moins de 4 penalties (il n'en a provoqué qu'un). Et surtout, le bilan a commencé à devenir intéressant au moment où l’opposition a baissé d’un cran, voire deux. Lorsque Nesta et Thiago Silva ont laissé place à Zapata et Mexès. C’est à ce moment-là qu’il a réussi à inscrire ses premiers buts dans le jeu.
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Lionel Messi (FC Barcelone) à la lutte avec Thiago Motta (Inter Milan) en 2010

Crédit: AFP

Nesta l’avait fait

Souvenez-vous des splendides duels entre Messi et l'ancien défenseur du Milan. Ce dernier en a d’ailleurs parlé récemment dans Tuttosport : "On l’avait rencontré quatre fois lors de la même saison. Il faut le bloquer en équipe, redoubler le marquage sur lui pour éviter les un contre un, car s’il vous passe, c’est souvent but derrière." Nuance tout de même, Messi jouait alors en pointe : "Il faut le prendre haut, le coller quand il est dos au but et avant qu’il entre en possession du ballon. Ce fut un duel loyal, je lui ai donné quelques coups, mais il ne s’est jamais plaint." Bon là, on parle d’un des meilleurs défenseurs de tous les temps, mais voici des propos qui pourraient inspirer les défenseurs bianconeri :
Les défenseurs de la Juve devront être concentrés à 100 %, c’est le meilleur conseil que je peux leur donner.
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Lionel Messi Alessandro Nesta Milan Barcelone 28/03/2012

Crédit: AFP

Autre solution, mais plutôt désuète, le marquage individuel, un risque très élevé que ceux de la vieille école seraient pourtant prêts à prendre mais pas Allegri. "C’est pratiquement impossible, il faudra juste bien travailler autour de lui", a-t-il déclaré lundi devant la presse. En 2009/2010, l’Inter et le Barca s’étaient affrontés quatre fois, Messi avait disputé trois rencontres et il avait été totalement annihilé par l’expérience de Samuel et Javier Zanetti, pas Italiens certes, mais ayant passé la grande majorité de carrière en Serie A. Face à des défenseurs issus de l’école transalpine, l’Argentin a souvent souffert. Le timing, la science tactique, la concentration, et puis tout simplement le talent défensif. Et de ce point de vue, la Juve est plutôt bien lotie.

Et Allegri aussi

Qui connait mieux le Barca que lui de l’autre côté des Alpes ? Probablement personne. Lors des huit confrontations entre Blaugrana et Rossoneri en l’espace de seulement deux saisons, c’est bien "Max" qui était sur le banc milanais. Quatre fois en phases de poules, quatre fois en élimination directe. Certes, il n’a jamais réussi à écarter les Catalans, mais il est sorti indemne lors de la moitié de ces matches. Et peu d’entraineurs actuels peuvent se targuer d’un tel bilan contre les extraterrestres. On se souvient du 0-0 en quart de finale aller en 2012/2013. Un Milan compact, généreux dans l’effort, solidaire. Ce qui avait marqué, c’était la victoire 2-0 l’année suivante, toujours à l’aller, mais cette fois en huitièmes. Les Rossoneri avaient perdu entre-temps leurs sénateurs historiques (Seedorf, Inzaghi, Nesta, Gattuso), et le duo Ibrahimovic-T. Silva. D'ailleurs, les buteurs s’appelaient Muntari et Boateng. Comme quoi, tout est possible !
Voilà un bon postulat de départ, même si l’entraineur de la Juve n’a pas voulu s’étendre sur la question lorsqu’on lui a fait remarquer son score, si ce n’est bon, au moins honorable contre le Barca. Il a même souvent évité le sujet, surtout quand on lui a fait remarquer qu’il avait alors des moyens plus limités que ceux aujourd'hui à sa disposition. "C’était aussi un Barca différent", se contente-t-il de rétorquer. Et c’est vrai, Pedro, Sanchez ou Fabregas, tous partis ou relégués sur le banc pour laisser place à Neymar et Suarez. Reste qu’il a sa petite idée concernant l'Argentin. Son vis-à-vis sera Patrice Evra, le défenseur le plus expérimenté de l’équipe et qui en est déjà à sa cinquième finale de Ligue des champions, la troisième contre le Barca. Enfin, dans ce même secteur, agiront les grands compas de Pogba. Le piège à puces est tendu.
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Paul Pogba avec Patrice Evra avec la Juventus Turin - 2014

Crédit: Panoramic

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