Ligue des champions, après Liverpool - Ludogorets (2-1) : la presse salue le retour gagnant des Reds

Le retour de la Ligue des champions à Anfield, un rencontre crispante et, finalement, une libération venue de Steven Gerrard dans le temps additionnel. La victoire de Liverpool contre le modeste club de Ludogorets (2-1) a eu du mal à se dessiner. La soirée a même failli mal tourner après l’égalisation tardive de Dani Abalo suite à l’ouverture du score de Mario Balotelli, presque tout aussi tardive. Mais les Reds s’en sont sortis au terme d’une fin de match haletante. Tous les éléments d’une soirée digne de la plus prestigieuse des compétitions pour la presse anglaise. Y compris l’identité du sauveur du soir, un certain "Stevie-G". "Ça devait être Gerrard", titre le Daily Mail.

"Il leur fallait un éclair de Steven Gerrard et ils l’ont eu," poursuit le journal britannique qui s’enthousiasme sur la prestation du capitaine des Reds. Gerrard et la C1, qu’il a gagnée en 2005, c’est une histoire de matches renversants, voire renversés. Sa rencontre la plus spéciale, certainement la finale contre l’AC Milan au cours de laquelle il avait lancé la révolte (but du 3-1, victoire finale aux t.a.b.). Alors, même quand il sauve son équipe d’un nul décevant sur un penalty lors d’une rencontre de poules, Steven Gerrard suffit à faire ressurgir les meilleurs moments du club. Il en faut peu pour être heureux. Mais quand on aime…

"Cela réveille tellement de souvenirs de voir le capitaine de Liverpool sauver son équipe au cours d’une soirée européenne," s’enthousiasme toujours le Daily Mail. Même phénomène du côté de la BBC : "C’était une fin de conte de fées, digne des glorieuses soirées européennes qu’a connues Anfield sous Gérard Houllier et Rafael Benitez." "Ce match sera un autre moment mémorable dans l’histoire européenne de Liverpool," n’hésite pas à affirmer The Mirror. Et dire qu’à la 91e, les hommes de Brendan Rodgers partaient vers un nul frustrant à la vue de leurs 21 tirs au cours de la rencontre dont neuf cadrés. Le résultat était d’ailleurs une forme de "soulagement" pour The Guardian, moins propre à l’emballement que ses concurrents.

Plus lucide sur la prestation de ses joueurs, Brendan Rodgers a tenu à nuancer le résultat : "C’était une grande soirée mais seulement parce qu’il y a eu la victoire au bout." Son capitaine et héros du soir a lui rappelé que Liverpool "(avait) encore beaucoup à apprendre" et préféré souligner la prestation de son coéquipier et autre buteur de la soirée des Reds. "Il faut féliciter Balotelli. Cela ne lui a pas trop souri pendant de longs moments ces derniers temps, mais c'est la marque des grands attaquants de s'accrocher et de saisir leur chance." C’est aussi la marque des grands joueurs de réussir à être décisif au meilleur moment. Cette fois, Steven Gerrard n’a pas glissé. Et l’Angleterre a adoré. Même face à Ludogorets.