Ligue des champions - Juventus-Borussia (2-1): Battu et en ballotage favorable, le paradoxe Dortmund
Mis à jour 25/02/2015 à 10:44 GMT+1
Battu par la Juventus (2-1), le Borussia est passé à côté de son match. Mais les chiffres le placent en situation favorable avant le retour. Notre antisèche.
Le jeu : Le Borussia s’est jeté dans la gueule du loup
Ceux qui attendaient une opposition de style ont été servis. Postée dans son camp, positionnant sa ligne défensive à 35 mètres de ses buts, la Juve a attendu le Borussia pour mieux le contrer et s’engouffrer dans les espaces laissés au milieu. Une tactique payante, tant les Turinois ont fait souffrir Dortmund dans la phase de transition à la perte du ballon. Ce mal récurrent depuis le début de la saison, les hommes de Jürgen Klopp n’y ont pas remédié. Ils ont globalement maîtrisé la possession, mais n’ont jamais su comment la mettre à profit pour déstabiliser la défense des Bianconeri. Ils ont même craqué physiquement au fil des minutes et sont passés tout près de la correctionnelle dans les vingt dernières minutes. Perdre par un but d’écart est finalement un moindre mal pour le vice-champion d’Europe 2013.
Les joueurs : Morata, le choix payant d’Allegri
Massimiliano Allegri a réussi son pari. Au coup d’envoi, l’entraîneur de la Juventus avait opté pour Alvaro Morata, au détriment de Fernando Llorente, pour accompagner Carlo Tévez en attaque. Bien lui en a pris. Impliqué sur le premier but turinois, l’ancien Madrilène a inscrit le second et réalisé une excellente prestation d’ensemble. Comme l’Apache, passé tout près du doublé (71e) et dont la complicité avec Morata a fait des étincelles. La réussite de ce duo tranche avec celle de la doublette Arturo Vidal - Paul Pogba, nerveuse et empruntée. Les deux hommes n’ont pas eu leur influence habituelle sur le jeu turinois, la faute à un trop grand déchet technique.
Patrice Evra a bien verrouillé son couloir, au contraire d’un Stephan Lichtsteiner qui a souffert face à Marco Reus. Seul élément offensif du Borussia à surnager dans cette rencontre, l’international allemand a pesé sur les débats, même s’il s’est éteint en fin de rencontre. Autre enseignement positif pour Dortmund, Ilkay Gundogan est redevenu le patron du milieu et a impressionné par son activité, même si le quatuor de devant n’a pas toujours fait fructifier ce travail. Coupable sur l’ouverture du score, Roman Weidenfeller a (encore) coûté cher à son équipe. Il faut dire qu’il n’a pas toujours été aidé par une défense fébrile de bout en bout.
Le tournant qui n’a pas eu lieu : Pereyra avait la balle de break
86e minute, le Borussia subit les assauts de la Juventus depuis un gros quart d’heure et plie sans rompre dans cette fin de match. Jusqu’au moment où Roberto Pereyra s’infiltre dans la surface, après un relais avec Alvaro Morata. Le milieu argentin, prêté par l’Udinese, croise sa frappe du gauche dans un angle fermé. Un peu trop, et le ballon échappe au cadre pour quelques centimètres. A 3-1 avant le match retour, les Bianconeri auraient pris une vraie option sur la qualification. A défaut, la double confrontation reste plus ouverte que jamais.
La stat : Le Borussia en ballotage… favorable
Non, vous ne rêvez pas. Le Borussia a bien perdu mardi, mais les statistiques parlent en sa faveur avant la seconde manche. Comme le rappelle Infostrada, en se basant sur tous les résultats dans l’histoire des Coupes d’Europe, Dortmund a 51% de chances de se qualifier après une défaite 2-1 à l’extérieur lors du match aller. Comme quoi, la porte des quarts est encore loin d’être grande ouverte pour la Juve.
Le tweet qui nous a fait sourire
La décla : Massimiliano Allegri (entraîneur de la Juventus)
Il fallait du mental pour se remettre du coup du sort sur le premier but et de la glissade de Chiellini. Je sors de ce match avec des certitudes.
La question : Le Borussia a-t-il fait le plus dur en limitant la casse ?
Dortmund était proche du hors-sujet mardi à Turin. Si séduisant en Ligue des champions cette saison, le Borussia était en mode Bundesliga sur la pelouse du Juventus Stadium. En souffrance défensivement et en panne d’inspiration en phase offensive, excepté un Marco Reus virevoltant, il aurait pu rentrer en Allemagne avec les valises pleines. Au lieu de cela, il s’est incliné sur la plus petite des marges, a marqué ce but à l’extérieur si précieux en Ligue des champions et aura toutes les cartes en main pour faire basculer la double confrontation lors du match retour.
Mais les partenaires de Marcel Schmelzer ne pourront pas se contenter ce qu’ils ont produit lors de ce premier acte. Il en faudra bien plus pour sortir la Juventus de sa zone de confort et la faire douter, un sentiment qu’elle n’a pas vraiment expérimenté mardi. Cela passe avant tout par un réveil du quatuor offensif. Ciro Immobile, Henrikh Mkhitaryan, Pierre-Emerick Aubameyang : l’heure est venue pour eux de prouver qu’ils ont les moyens, sur la scène européenne, de faire oublier ceux qui ont quitté le navire ces dernières années, Mario Götze et Robert Lewandowski en tête. Une mission difficile certes, mais un troisième quart de finale de C1 consécutif pour Dortmund est à ce prix.
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