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Germain : "Je n'ai pas forcément les qualités pour être Ballon d'Or mais j'arrive à être important"

Maxime Dupuis

Mis à jour 21/11/2016 à 23:51 GMT+1

Revenu à Monaco l'été dernier, Valère Germain a gagné ses galons de titulaire cette saison dans son club formateur. Avant d’affronter Tottenham en Ligue des champions ce mardi (20h45), l’attaquant fait le point sur sa saison et sa carrière. Conscient de son potentiel, de ses qualités comme de ses limites, Germain est aujourd’hui un joueur épanoui qu’Eurosport.fr a rencontré à Louis-II.

Valère Germain

Crédit: Panoramic

Trois buts de moyenne en L1 et la meilleure attaque d'Europe : être attaquant à Monaco cette saison, c'est vivre un rêve éveillé ?
Valère Germain : (sourire) On a la meilleure attaque d'Europe, c'est vrai. C'est exceptionnel de marquer trois buts par match. On n'a pas un buteur à 10, 15 buts mais le danger vient de partout et on fait un très bon début de saison collectivement parlant. Les latéraux apportent énormément, les milieux aussi, etc.
L'an passé, vous aviez été prêté à Nice. L'ASM était beaucoup critiquée pour son jeu. Vous avez dû trouver le club changé à votre retour…
V.G. : Ça a changé depuis le début de saison. Il y avait pas mal d'attaquants dans l'effectif et le coach a décidé de changer de système pour aligner deux pointes. On a aussi des latéraux et des joueurs de couloir qui apportent le danger sur les côtés. Les centres sont nombreux et les attaquants sont bons à la réception. Par conséquent, on marque beaucoup en championnat comme en Ligue des champions. Tout va bien.
Quand vous êtes revenu cet été, avez-vous senti que les regards avaient évolué à votre endroit ? Par le passé, vous regrettiez d'être toujours vu comme le petit jeune du centre…
V.G. : Quand on part de son club formateur et que l'on réussit une saison pleine avec près d'une quinzaine de buts (ndlr : 14 en L1), on revient avec un statut un peu différent. Auparavant, je ne jouais pas beaucoup à Monaco. Les regards ont un peu changé et le coach me fait plus confiance.
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Valère Germain (Monaco)

Crédit: AFP

La preuve, c'est que vous portez régulièrement le brassard…
V.G. : Oui, je le porte assez souvent. Quand Falcao n'est pas là, c'est moi qui en hérite. C'est une fierté d'être capitaine de ce grand club.
Quand vous avez réussi ce doublé face à Fenerbahçe au début du mois d'août (3-1, 3e tour retour de la Ligue des champions), avez-vous ressenti comme un sentiment de revanche ?
V.G. : Non, mais j'ai ressenti de la satisfaction. Fin, juin, je n'étais pas sûr à 100% de rester à l'AS Monaco. Finalement, le coach a essayé de me faire évoluer avec Falcao devant. Ça a bien pris pendant les matches amicaux et en compétition, notamment face à Fenerbahçe.
Falcao justement : jouer en pointe avec lui, c'est comment ?
V.G. : C'est un grand joueur qui attire les défenseurs. On se sent plus libre à ses côtés. C'est un vrai plaisir de lui être associé, d'autant qu'on s'entend bien, sûr et en dehors du terrain. Jouer avec un grand joueur comme lui est un plaisir. Je trouve qu'on se complète bien.
Si vous pouviez lui chiper une qualité, laquelle choisiriez-vous ?
V.G. : Il est toujours placé au bon endroit ! Prenez notre match face à Nancy (6-0)… Quand le ballon revient, il ne revient pas sur Germain, Glik ou Lemar. Non, il revient sur Falcao. C'est l'instinct du buteur.
Les attaquants qui ont évolué avec vous disent qu'il est facile de jouer à vos côtés car vous êtes un joueur polymorphe en quelque sorte. Vous savez à peu près tout faire…
V.G. : Oui, on me le répète souvent. L'an dernier, ça se passait plutôt bien avec Alassane Pléa qui avait un registre différent de Falcao. J'essaie de faire le maximum pour aider l'équipe, briller et faire briller celui qui est à côté de moi. Ça a plutôt bien marché pour Pléa, Ben Arfa ou Falcao.
Si je vous compare à un couteau suisse, ça vous va ?
V.G. : Tant que je joue et que je suis important pour l'équipe, ça me va (rires).
Quand on se penche sur votre trajectoire, un élément ressort : vous ne partez jamais numéro 1 mais vous vous accrochez et vous êtes là à l'arrivée…
V.G. : C'est un peu l'histoire de mon père aussi (ndlr : Bruno Germain, ancien joueur de l'OM ou du PSG). A chaque début de saison, il ne partait jamais titulaire. A la fin, c'était celui qui avait joué le plus de matches. Il m'en a souvent parlé. Je n'ai pas forcément les qualités pour être Ballon d'Or mais j'arrive à être important pour l'équipe. Je suis rarement blessé, je suis toujours à fond et je marque… Un bon joueur, ça se juge aussi sur la durée et la régularité.
Justement, quel est l'apport de votre père au quotidien ?
V.G. : Je sais qu'il est là pour moi et qu'il n'y aura jamais de problèmes entre nous, à la différence, peut-être, d'un agent qu'on vient de rencontrer et qui a aussi des intérêts personnels. Il est très important et m'a toujours donné des conseils. C'est aussi grâce à lui que j'en suis là aujourd'hui.
Que vous manque-t-il aujourd'hui aller plus haut ?
V.G. : Marquer plus de buts. Un attaquant est avant tout jugé sur ses statistiques. Tous les attaquants de l'équipe de France marquent beaucoup de buts. J'ai marqué six fois depuis le début de la saison, toutes compétitions confondues. Si j'en étais à 12, ce serait peut-être différent. Il est sûr que si j'arrive à mettre 20 ou 25 buts cette saison...
C'est votre objectif ?
V.G. : Atteindre les 20 buts toutes compétitions confondues, ce serait bien. L'an dernier, j'ai mis 14 buts. Il faut progresser. Donc, 20 buts, ce serait bien. Et sans tirer les penalties… On ne le dit pas assez souvent mais un attaquant qui marque 20 fois en tirant 15 penalties, c'est sans doute moins bien qu'un attaquant qui en met 10 ou 12 sans les frapper.
Si vous deviez choisir cette saison entre un titre national, un quart de C1 ou 20 buts au compteur…
V.G. : La saison rêvée, ce serait 20 buts et un titre avec l'AS Monaco.
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