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Juventus Turin - Real Madrid : Soir de consécration ou de malédiction

Maxime Dupuis

Mis à jour 04/06/2017 à 09:24 GMT+2

Le Real Madrid et la Juventus Turin ont rendez-vous à Cardiff, samedi soir, pour une finale des plus excitantes (20h45). Les Merengue visent une douzième victoire et, accessoirement, un doublé sur lequel tout le monde se casse les dents depuis le Milan de Sacchi en 1989-1990. La Juve, elle, a "simplement" envie de décoller l’étiquette de loser qui lui colle aux basques en finale depuis vingt ans.

Leonardo Bonucci

Crédit: Getty Images

Le contexte

Cardiff aura attendu 61 ans. Son heure est venue. Demain soir, la capitale du Pays de Galles couronnera son premier roi d’Europe et elle se dira probablement que ça valait le coup d’attendre aussi longtemps. Parce que le vainqueur de cette édition 2016/2017 aura paradoxalement un goût d’inédit, même si les visages sont bien connus. Le Real Madrid, tenant du titre et onze fois champion d’Europe, défie la Juventus Turin, deux fois couronnée il y a déjà des lustres (1985, 1996).
En quête d’une "Duodecima", qui propulserait le Real un peu plus haut dans la légende, les hommes de Zinédine Zidane ont aussi, et surtout, une malédiction à effacer : celle du tenant. Depuis l’AC Milan de Sacchi, en 1989 et 1990, aucun champion d’Europe n’a été capable de conserver son bien. Pas même la Juventus, qui avait été battue par Dortmund en 1997, un an après avoir triomphé de l’Ajax du côté de Rome. Les Turinois d’un certain ZZ avaient même poussé le bouchon jusqu’à perdre une deuxième finale de rang, en 1998. Face à qui ? On vous le donne en mille : le Real Madrid.
La Juve et les finales, c’est l’histoire d’un désamour qui perdure depuis trop longtemps. En C1, personne n’en a laissé filer plus que les Bianconeri (6, dont les 4 dernières). Le Real, qui reste sur cinq triomphes de suite, aimerait faire en sorte de ne pas inverser les courbes. Il en a les moyens et l’expérience, assurément. Mais face à la troupe de Ronaldo, qui vise un 4e triomphe personnel, l’excellence tactique d’Allegri - celle qui a mis au pas l’ASM au tour précédent - jouera un rôle central dans une finale que Gareth Bale devrait débuter sur le banc. Le Gallois, blessé fin avril, devrait laisser sa place à l’homme du moment Isco, en soutien de la paire CR7 - Benzema.
S’il manque un B à la BBC madrilène, celle de la Juve devrait être au complet. Comme en demie face à Monaco, Barzagli a toutes les chances d’être de la fête auprès des inséparables Chiellini et Bonucci au sein d’un 3-4-3 dont Dani Alves sera l’un des membres clés. Le Real connait le bonhomme pour l’avoir croisé plusieurs fois ces dernières années lorsqu’il évoluait au Barça. Il courait déjà vite. Il continue. Et rêve de faire plaisir à son club et, indirectement, à ses copains catalans.
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Cristiano Ronaldo

Crédit: Getty Images

Le joueur à suivre : Gianluigi Buffon

Trente-neuf ans. Une Coupe du monde, une Coupe de l’UEFA, quelques titres nationaux : Gigi Buffon a tout gagné… sauf le trophée qu’il lorgne pour la troisième fois de sa vie. Battu en finale par l’AC Milan en 2003, par le FC Barcelone il y a deux ans, le portier n’aura plus cinquante chances de décrocher le Graal du football de clubs. Autant partir du principe que c’est maintenant ou jamais. Toujours aussi performant, l’Italien pourrait faire coup double en remportant la C1, puisque le Ballon d’Or n’est pas inaccessible. Même si la récompense n’aime pas les gardiens de but ou les défenseurs, une Ligue des champions serait un atout de poids. Et de choix.

Trois stats à avoir en tête

  • Samedi, Gigi Buffon deviendra le troisième joueur le plus âgé à disputer une finale de Ligue des champions. Seuls Dino Zoff (41 ans et 2 mois en 1983) et Edwin van der Sar (40 ans et 6 mois en 2011). Buffon est âgé de 39 ans et 4 mois. A noter que Zoff et Van der Sar se sont inclinés lors de leur finale respective.
  • Si Ronaldo et/ou Sergio Ramos inscrivent un but samedi, ils pourraient égaler le record d’Alfredo di Stefano qui est à cette heure le seul joueur à avoir inscrit un but dans au moins trois finales de C1. A noter que la légende du Real avait trouvé la faille lors de cinq finales.
  • Sur les cinq dernières finales de Ligue des champions, trois sont allées en prolongation. Et deux aux tirs au but, dont la dernière entre le Real Madrid et l’Atlético Madrid.
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Karim Benzema et Sergio Ramos lors du match du Real Madrid et de l'Atlético (Ligue des champions 2017).

Crédit: Getty Images

Ils ont dit

Zinédine Zidane (entraîneur du Real Madrid) :
La Juve ne fait pas que défendre, ils attaquent aussi très bien. Ils ont peut-être leur meilleure équipe de tous les temps.
Massimiliano Allegri (entraîneur de la Juventus) :
On n'est pas venu ici pour visiter Cardiff, on est venu ici pour ramener le trophée chez nous. On a travaillé pendant des années et tous les trophées, toutes les victoires, ont été un entraînement pour aujourd'hui.

Notre avis

Trois finales en quatre ans. Le Real Madrid ne manque pas d’expérience à l’heure de défier la Juventus Turin. Ni d’arguments. Mais les Turinois auraient tort de faire des complexes, parce que leur collectif vaut largement celui des Madrilènes. Si les individualités à la disposition de Zinédine Zidane possèdent une longueur d’avance, la science collective de la Vieille Dame a quelque chose en plus. Et Massimiliano Allegri plus d’un tour dans son sac. Si ce sont les joueurs qui jouent, c’est peut-être sur les bancs que se décideront le résultat de cette 62e finale de l’histoire. Et Allegri sait y faire.
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