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La correction infligée au Barça, l'acte de naissance du PSG post-Ibrahimovic

Martin Mosnier

Mis à jour 15/02/2017 à 15:08 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS - Avec un onze largement rajeuni et des recrues stars à la hauteur de l'investissement consenti par QSI pour les enrôler, le PSG a signé face au Barça (4-0) son match le plus abouti depuis la prise de pouvoir des Qataris. De quoi donner tout son sens à la nouvelle direction prise par Paris depuis un an et demi.

Kevin Trapp, Adrien Rabiot et Presnel Kimpembe (PSG)

Crédit: AFP

C'est une de ces soirées dont on aurait envie qu'elle s'étende jusqu'au petit matin. Une nuit magique. Un instant rare et précieux. C'est après ce genre de moment que courait QSI depuis 2011 et son entrée dans le capital du PSG. Mardi soir, face au FC Barcelone, le Paris des Qataris a signé son match référence. Il a fallu attendre un peu moins de six ans. Sortir Chelsea du grand huit était un premier frisson. Mais rien ne remplace la fessée infligée au grand Barça, modèle parmi les modèles. Parce que les Catalans restent l'alpha et l'omega du football européen du XXIe siècle. Parce que ce n'est pas qu'une simple victoire mais une redoutable démonstration de force. Voilà pourquoi ce succès n'a pas d'équivalent dans l'histoire récente du PSG.
C'est à la fois un formidable accomplissement et un point de départ plein de promesses. Le PSG qui a éparpillé le Barça porte en lui quelque chose de nouveau. Privé d'Ibrahimovic, sa principale tête de gondole durant quatre ans, de Thiago Silva, blessé, et Thiago Motta, suspendu, Paris a dicté sa loi grâce à un onze de jeunots et de 25 ans de moyenne d'âge. Grâce à un Kimpembe bizuth en Ligue des champions devenu patron d'une arrière-garde qui a maîtrisé avec une immense maturité la redoutable MSN. Grâce à Adrien Rabiot, flamboyant relanceur et impitoyable sentinelle, fossoyeur d'un milieu catalan dépassé par son activité.

Les symboles Kimpembe et Rabiot

Deux jeunes du cru qui marchent sur les références barcelonaises, le plan de QSI a pris tout son sens. A quelques heures près, Paris dévorait les Blaugranas avec une équipe sans trentenaire… mais Cavani fêtait son anniversaire mardi soir. L'après Ibrahimovic a démarré ce mardi soir. Le faire-part a de l'allure et l'ère qu'il ouvre est pleine de promesses. Maxwell sur le banc de touche, il ne restait que l'indémodable Blaise Matuidi, l'indispensable Marco Verratti et l'inévitable Edinson Cavani dans le onze de départ parmi les incontournables de l'ère Ibrahimovic à Paris.
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Adrien Rabiot (PSG) au milieu des joueurs du Barça

Crédit: AFP

Pour un peu plus marquer la rupture et entamer un nouveau virage, cet été, Paris a débarqué Laurent Blanc pour introniser Unai Emery. Après des mois de tâtonnement et de réglages, il a fait voler en éclats les dernières réserves le concernant. Le coach basque, cerveau de cette déculottée qu'il a préparée depuis des semaines, est sur le point de réussir là où Laurent Blanc et Carlo Ancelotti ont failli : sortir le FC Barcelone de la Ligue des champions. Et donner raison à ses dirigeants.

Di Maria et Draxler : des millions qui rapportent

Si les jeunes ont tenu leur rang, les autres ont justifié les gros investissements consentis par les Qataris depuis un an et demi. Di Maria n'est pas venu à Paris pour donner le tournis aux défenses de Lorient, Montpellier ou Guingamp. Si le PSG a mis 60 millions d'euros sur la table, c'est pour qu'il lui fasse franchir un palier en Ligue des champions. Bingo ! L'Argentin fut l'homme de ce 8e de finale aller. Même chose pour Draxler, arrivé à Paris contre 38 millions d'euros cet hiver. Les deux têtes d'affiche du recrutement parisien ont, eux aussi, donné du sens au cap fixé par QSI depuis plusieurs mois.
Il indique le dernier carré de la Ligue des champions pour marquer une progression. Paris n'en est pas encore là. Mais cette soirée ouvre des perspectives insoupçonnées jusque-là. Le PSG peut aller au bout de ses idées. Il l'a prouvé avec brio. Il n'a encore rien gagné. Mais après avoir planté son drapeau sur son plus haut sommet, la vue est forcément nettement plus dégagée.
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