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Football - Ligue des champions : Valence et l'Atalanta Bergame s'affrontent à huis clos

ParAFP

Publié 09/03/2020 à 23:49 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS - Largement battu à l'aller (4-1), Valence ne part pas avec les faveurs des pronostics au moment de recevoir l'Atalanta Bergame ce mardi (21h) en 8e de finale retour. Et pour ne rien arranger, les Merengots devront se passer du soutien de leurs supporters puisque cette rencontre aura lieu à huis clos. Une situation que les locaux ont du mal à comprendre.

Geoffrey Kondogbia (Valence) contre l'Atalanta Bergame

Crédit: Getty Images

Avant PSG - Borussia Dortmund mercredi, un premier 8e de finale retour de Ligue des champions se disputera à huis clos dès mardi à Valence, qui accueille l'Atalanta Bergame (21h) dans des conditions de prudence renforcées, épidémie de coronavirus oblige.
L'annonce du huis clos au stade de Mestalla date d'il y a une semaine : Bergame et la Lombardie étaient déjà durement touchées par le coronavirus, mais la région n'était pas encore soumise aux mesures draconiennes prises dimanche par le gouvernement italien. Alors que les entrées et sorties de cette région du nord de l'Italie sont désormais étroitement limitées, l'Atalanta a pu tout de même partir lundi matin en avion pour l'Espagne, avec une délégation restreinte.

La colère de Parejo

En Espagne, l'affaire ne fait pas du tout sourire. "Valence - Atalanta : l'adversaire, c'est le coronavirus", a ainsi titré Marca, principal quotidien sportif du pays. Et alors que son équipe est en mauvaise posture après la défaite 4-1 du match aller, le capitaine Dani Parejo a de son côté publié un long message teinté de colère et d'incompréhension dimanche sur Instagram.
"J'aurais aimé que tout cela ne soit qu'un mauvais rêve. Mais ce n'est pas le cas. Et c'est aussi pour cela que je suis le premier indigné quand je vois que les mesures adoptées n'ont aucune cohérence", a écrit Parejo.
"Je ne comprends pas comment on peut se promener dans Valence avec des milliers de gens dans la rue pour fêter les Fallas (fête populaire très réputée à Valence, ndlr), comment je peux aller chercher un proche à l'aéroport où des centaines de vols arrivent chaque jour en provenance du monde entier, comment je peux voir à la télé des douzaines d'événements sportifs ou culturels qui rassemblent des milliers de gens... mais nous, le Valence CF, en revanche, on ne pourra pas jouer le match le plus important de notre saison devant nos supporters. Cela n'a pas de sens", a déploré le milieu de terrain espagnol.

Papu et les "clowns"

A l'arrivée à Valence, Alejandro "Papu" Gomez, le capitaine de l'Atalanta Bergame, a été assailli par plusieurs journalistes, qui ont essayé de l'interviewer en dépit des consignes de prudence. "Vous ne pouvez pas faire une interview maintenant. Mais qu'est-ce que vous faites ?", a déclaré l'attaquant, avant d'accélérer le pas et de traiter les journalistes de "clowns". L'UEFA a de son côté fait savoir qu'il n'y aurait aucune activité médiatique autour du match, ni ce lundi, ni mardi après la rencontre.
Les entraînements de veille de match étaient également fermés à la presse, qui a traditionnellement le droit d'assister aux 15 premières minutes, et seuls les journalistes des télévisions détentrices des droits de diffusion seront autorisés au stade. Interrogé par la chaîne Sky, qui a les droits de la Ligue des champions en Italie, l'entraîneur bergamasque Gian Piero Gasperini a évoqué "une sensation très différente de Bergame et de l'Italie".

Appréhension et préoccupation

"Nous sommes arrivés tranquillement, sans contrôles particuliers. On vit ici comme nous vivions nous il y a 20 jours", a-t-il dit. "Les joueurs font partie de la société et notre société est en état d'urgence. Il y a de l'appréhension et de la préoccupation", a-t-il aussi reconnu. Alors que l'Atalanta n'a joué qu'une seule fois depuis le match aller (victoire 2-7 à Lecce), les joueurs italiens se sont entraînés ces derniers temps au centre sportif Bortolotti de Zingonia dans des conditions particulières.
Seule l'équipe A et la Primavera (moins de 23 ans) ont ainsi pu travailler sur place et tous les bureaux étaient fermés. Aucune activité marketing ou média ne s'est tenue au centre d'entraînement ces dernières semaines. Le club italien a par ailleurs annoncé que les quelque 2.300 tifosi qui avaient pris un billet pour le match seraient remboursés. "On garde le sourire mais bien sûr qu'il y a de la déception face à cette absence forcée au match le plus important de notre histoire", a témoigné Marino Lazzarini, président du club "Les amis de l'Atalanta" dans la Gazzetta dello Sport.
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Valencia-Atalanta, la Dea in campo (foto Twitter ufficiale Atalanta)

Crédit: From Official Website

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