Ligue des champions - Atlético Madrid : Le "Cholismo" mis à mal en Espagne après l'élimination de la C1
Mis à jour 02/11/2022 à 15:07 GMT+1
LIGUE DES CHAMPIONS - Battus, humiliés et éliminés. Dans une poule composée de Porto, Bruges et Leverkusen, Diego Simeone et ses joueurs ont terminé bon derniers avec 5 points au compteur. Un revers qui met le fameux "Cholismo" à mal, mais pas que. Avec un manque à gagner d'environ 30 millions d'euros, l'Atlético Madrid est également en délicatesse avec ses comptes.
A la veille du déplacement à Porto, Diego Simeone avait tenté de rassembler les troupes. Histoire de sauver "l'orgueil", déjà, mais aussi ne plus "décevoir la responsabilité" que lui et ses joueurs ont "envers des millions de supporters". L'appel du "Commandant Cholo" n'a visiblement pas été reçu par ses joueurs. Comme si la radio était brouillée. Déjà éliminé de la bataille pour la Ligue des champions, l'Atlético Madrid a également été battue dans celle de la Ligue Europa, battu par le club portugais (2-1) et dépassé par Leverkusen au classement. La calice jusqu'à la lie. Et forcément, après un tel fiasco, le premier à se présenter sur le banc des accusés est celui qui est à la tête de tout ce groupe : Diego Simeone.
"C'est l'un des jours les plus sombres du Cholismo", titre ainsi Marca en pleine page ce mercredi, évoquant une "nouvelle nuit à oublier" et une "déception majeure" pour l'entraîneur des Colchoneros, en place depuis maintenant plus d'une décennie. L'autre quotidien madrilène AS parle tout simplement d'un "désastre" aux lourdes conséquences.
Certes, Simeone, qui avait toujours disputé une phase à élimination directe d'une coupe européenne, en a vécu bien d'autres depuis sa prise de pouvoir en 2011. Il y a eu, par exemple, ces deux finales perdues face au Real en C1. Ou encore cette élimination dès la phase de groupes en 2017-2018, la dernière en date avant celle de cette saison. En Liga aussi, le Cholo a également connu bien des zones de turbulences. "Mais cette fois, c'est différent, écrit AS. L'Atlético a été éliminé après une phase de groupes indigne en ne prenant que 5 points contre le troisième du Portugal, le troisième du championnat belge et le seizième du championnat allemand (...) C'est l'un des moments le plus difficile depuis qu'il est sur le banc."
Griezmann, premier soutien de Simeone
Plus que la forme, c'est surtout le fond qui dérange supporters et observateurs. Comme si les limites du "Cholismo" avait été atteintes dans un moment où le football, celui moderne, semble avoir pris le virage du jeu depuis un certain temps. "L'important est certes de gagner (...) Mais dans les défaites, la forme compte beaucoup et mardi soir, cela n'aurait pu être plus humiliant pour l'Atlético", estime AS, très dur avec le "spectacle" proposé par l'Atlético au "Estádio do Dragão". Se faire sortir, c'est une chose. Se faire sortir de cette manière, c'en est une autre.
Relégués à 9 et 8 points du Real et du Barça, Antoine Griezmann et ses coéquipiers ont pris un sérieux retard dans la course au titre en Liga. Un nouvel élément qui pourrait aggraver le cas de Simeone, accusé de ne pas exploiter pleinement le matériel à disposition. Dans ces conditions, son départ pourrait-il être envisagé ? Ou envisageable ? Pour l'heure, rien ne va dans ce sens de l'autre côté des Pyrénées, bien que les supporters madrilènes aient contesté leur équipe en lançant des "vous ne méritez pas ce maillot".
"On ne mérite ni de passer en huitièmes de finale de la Ligue des champions, ni d’aller en Ligue Europa. Si on est seulement capables de gagner un match, c’est ce qui arrive. Il faut serrer les fesses, qu’on se taise et qu’on travaille", a reconnu Antoine Griezmann après la rencontre. Tout en assurant que tout le vestiaire était derrière son leader : "On est à ses ordres. C’est un honneur de travailler pour lui et de jouer pour l’Atlético, mais il faut le démontrer sur le terrain. On est une équipe difficile à jouer si on le croit, qu’on avance tous dans la même direction et qu’on applique ce que nous dit le coach." De son côté, le principal intéressé n'a pu que constater l'ampleur des dégâts : "Ils nous ont été supérieurs, comme la grande majorité des équipes cette saison en Ligue des Champions. Ils méritent de gagner et de se qualifier. Nous avons fini à la place que nous méritions".
Des départs à prévoir
Une fois ce constat effectué, Enrique Cerezo, lui, a donné la marche à suivre pour combler un manque à gagner de 30 millions d'euros selon la presse locale. "La question économique est notre problème. Ce dont nous avons besoin et ce qu'il nous reste, c'est notre problème", a annoncé le président de l'Atlético avant la défaite à Porto. Au vu de l'effectif pléthorique des Madrilènes, plusieurs départs pourraient être envisagés dans les prochains mois. "Il n'y a pas d'autre solution : vendre", confirme AS sur son site internet. Le premier nom cité est celui de João Félix, annoncé comme partant en janvier prochain et qui pourrait presque renflouer les caisses à lui tout seul. Il ne devrait toutefois pas être le seul à être "sacrifié" pour remédier à ce drame sportif de début de saison.
Avec une masse salariale de presque 300 millions d'euros (266 millions exactement), un entraîneur fragilisé, un vestiaire démoralisé, un président moins dépensier et une saison déjà compromise, l'Atlético va désormais tenter de sauver ce qu'il est encore possible d'ici à la trêve liée au Mondial au Qatar, avant certainement de faire un état des lieux plus complet. Pour évoquer le présent mais surtout programmer l'avenir. Avec ou sans Diego Simeone ? Ce sera l'une des questions sur la table.
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