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Ligue des champions - Après Juve - Benfica (1-2) : Massimiliano Allegri peut-il vraiment résister à la tempête ?

Guillaume Maillard-Pacini

Mis à jour 15/09/2022 à 11:29 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Sifflé, contesté et appelé à la démission par une grande partie des tifosi de la Juventus après la défaite face à Benfica mercredi soir (1-2), Massimiliano Allegri a assuré aux micros des médias italiens qu'il ne se sentait pourtant "pas en danger". Avec seulement deux victoires en huit matches toutes compétitions confondues cette saison, sa position est toutefois fragilisée.

Massimiliano Allegri durante Sampdoria-Juventus - Serie A 2022-23

Crédit: Getty Images

C'est une première dans la glorieuse histoire de la Juventus. Jamais, dans le passé, le club piémontais n'avait perdu ses deux premiers matches de Ligue des champions. Depuis mercredi soir et un revers face à Benfica (1-2), c'est désormais chose faite. Zéro point en deux matches : la Vieille Dame est (déjà) au bord du précipice en C1. Massimiliano Allegri, qui, lui aussi, n'avait jamais encaissé deux revers lors des deux premières journées dans sa carrière d'entraîneur, semble lui aussi s'en rapprocher.
Son équipe, capable de jouer une vingtaine minutes de haut niveau en début de match, avant de reculer et s'éteindre, a été lourdement contestée par les supporters présents à l'Allianz Stadium mardi. Invités à se présenter sous la curva après le coup de sifflet final, les joueurs piémontais en sont repartis la tête basse, accompagnés par les sifflets et l'invitation à "sortir leurs c*******".
Après huit matches toutes compétitions cette saison, la Juve ne compte que deux victoires face à Sassuolo et Spezia. Certes, elle aurait pu en compter une troisième sans une erreur du VAR, dimanche dernier, contre la Salernitana (2-2). Mais quand bien même, le bilan reste bien maigre. Mais au-delà des résultats, il est reproché à "Max" Allegri son incapacité à donner un visage, une identité et un jeu à son équipe depuis son retour sur le banc l'an dernier. Les hashtags "#AllegriOUT" fleurissent sur les réseaux sociaux (deuxième des tendances sur Twitter en Italie mercredi soir), mais ils étaient déjà nombreux la saison dernière, terminée sans aucun trophée, une première depuis une décennie. La Juve ne semble pas savoir où elle va. Sa fragilité mentale est également frappante. Son manque de combattivité aussi. Mercredi, après le deuxième but des Lisboètes, Dusan Vlahovic et ses coéquipiers ont semblé paralysé.
Je ne me sens pas en danger
Pour justifier ce nouveau fiasco, Massimiliano Allegri a rappelé les nombreuses absences qui pèsent sur son équipe. Si Angel Di Maria a fait son retour, Paul Pogba, Wojciech Szczęsny ou encore Federico Chiesa sont toujours à l'infirmerie. Et lorsqu'il a été interrogé sur sa situation, l'entraîneur toscan n'a pas tremblé. "Non, je ne me sens pas en danger", a-t-il affirmé. "C'est difficile à expliquer. Après avoir été mené 2-1, on a même risqué de prendre un troisième voire un quatrième but. C'est le football, ce sont des choses qui arrivent, il faut juste se taire et travailler", a-t-il commenté au micro de Sky Sport. "Je n'ai aucune critique à faire à l'équipe, je comprends que c'est un moment difficile du point de vue psychologique", a ajouté l'entraîneur. Mais peut-il vraiment résister à la tempête ?
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Selon le quotidien généraliste La Stampa, la patience commence à "expirer". "Arrivé à ce point-là, son départ peut devenir une tentation sérieuse", prévient le média piémontais, toujours bien informé sur les affaires de la Juve. Il rappelle également que certains joueurs eux-mêmes ne semblent plus comprendre la gestion de celui qui a atteint la finale de la Ligue des champions en 2015 et 2017. Filmé en pleine discussion avec Arkadiusz Milik après le coup de sifflet final, Angel Di Maria semblait lui confier, geste à l'appui, son incompréhension autour de son remplacement en fin de match pour faire entrer le milieu de terrain Nicolò Fagioli. Interrogé à ce sujet, l'ex-attaquant de l'OM n'a pas voulu s'épancher en zone mixte. "Ce que nous nous sommes dit, c'est entre nous", a-t-il lâché.
Selon Sky Italia, le technicien italien n'est pas en danger pour l'instant. Mais sa direction est "préoccupée" et "déçue" de ce début de saison.

La Juve prise en otage par son contrat ?

Si Massimiliano Allegri ne paraît pas vraiment inquiet, c'est également car il se sait en position de force. La raison ? Un contrat béton jusqu'en 2025, assorti d'un salaire estimé entre 7 et 8 millions d'euros. S'ils venaient à vouloir s'en séparer, les dirigeants piémontais devraient alors sortir le chéquier. Pas vraiment l'idéal pour un club qui est devenu plus regardant sur ses finances.
"Si je me sens plus du côté du problème ou de la solution ? De la solution, car c'est moi qui suis chargé de la trouver", a-t-il indiqué en conférence de presse mardi soir. Pourtant, quelques heures plus tôt, son administrateur délégué Maurizio Arrivabene s'était fendu d'une boutade qui pourrait en dire long sur la situation en coulisses. Interrogé par un supporter sur un éventuel départ d'Allegri entre deux selfies, ce dernier, plutôt que de tirer tout droit et éviter de mettre de l'huile sur le feu, lui a répondu : "Et le nouvel entraîneur qui arrive, c'est toi qui va le payer ?".
De son côté, Leonardo Bonucci, le capitaine des Bianconeri, n'a pas caché sa préoccupation. "Je suis inquiet, oui, je ne vais pas le cacher, a-t-il reconnu à Prime Vidéo. On sort trop souvent du match... Je ne sais pas pour quelle raison, physique ou mentale. On a beaucoup de mal à rester réguliers dans le match. Il n'y a pas grand-chose à dire, on doit juste se taire et travailler. Ce n'est pas la faute de quelqu'un en particulier, ni d'un joueur particulier ou de l'entraîneur, c'est tout le monde."
Dans son édition du jour, Tuttosport, un média proche de la Juve, demande des actes. "Maintenant, stop ! S'il vous plaît, faites quelque chose. La Juve déraille (...) Ce n'est pas uniquement la faute d'Allegri, mais aussi des joueurs. Et ce n'est pas dit que son licenciement serait la solution à tous les problèmes. Il est simplement nécessaire que quelqu'un fasse quelque chose", écrit le directeur du quotidien.
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