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L'antisèche de Panathinaïkos - OM (1-0) : Marcelino, il y a encore bien du boulot

Loris Belin

Mis à jour 09/08/2023 à 23:27 GMT+2

L'Olympique de Marseille a été logiquement battu sur la pelouse du Panathinaïkos Athènes (1-0) mercredi pour son match aller du 3e tour préliminaire de la Ligue des champions. Presque un moindre mal, tant l'OM a été pauvre dans le jeu. Cette rencontre offrira pas mal d'enseignements à Marcelino, qui devra revoir sa copie dans six jours au Vélodrome.

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Le jeu : peu de spectacle, beaucoup de souffrance

Il y a bien eu la petite musique de la Ligue des champions. Mais l'OM n'y a mis ni le fond, ni la forme, comme si ce déplacement en Grèce était davantage un match de préparation supplémentaire qu'une rencontre déjà décisive pour la saison phocéenne. Un seul tir cadré, et des vagues subies en quasi permanence… Marseille a subi de bout en bout. Il s'en est fallu d'une grande maladresse des locaux dans la surface de réparation pour que le résultat ne soit plus corsé.
L'expulsion de Geoffrey Kondogbia à 25 minutes du terme a fini par faire craquer l'OM, cueilli en fin de rencontre par un bon mouvement des nouveaux entrants Fotis Ioannidis et Bernard, à la conclusion (84e). Les coéquipiers de Jordan Veretout ne méritaient de toute façon pas mieux.

Les joueurs : la charnière Balerdi - Gigot, rare satisfaction au milieu du néant

Marcelino avait reconduit son système et ses hommes titulaires contre Leverkusen une semaine plus tôt. S'il espérait y trouver des garanties, c'est raté. L'OM a constamment joué avec un temps de retard, et deux crans en dessous en termes d'intensité, notamment au milieu de terrain. Le carton rouge de Geoffrey Kondogbia en a été une belle illustration. Devant, Pierre-Emerick Aubameyang n'a eu qu'une seule opportunité, et l'a complètement manqué. Iliman Ndiaye et Ismaïla Sarr ont eu encore moins de munitions. Au moins, la défense centrale Leonardo Balerdi - Samuel Gigot a répondu présente, en particulier l'Argentin tranchant dans ses interventions.
Le Panathinaïkos a justifié son retour au premier plan en championnat grec, avec une grosse intensité tout le match durant, menée par Ruben Pérez et Filip Djuricic dans le cœur du jeu. Tonny Vilhena, puis Fotis Ioannidis et Bernard ont été constamment dangereux face au but marseillais, le Brésilien étant récompensé en fin de partie.

Le facteur X : le carton jaune de Geoffrey Kondogbia à la 34e seconde de jeu

Marseille a compris que la soirée serait compliquée dès les premiers instants de la rencontre. Pour une faute assez anodine, Geoffrey Kondogbia a été sanctionné après une grosse trentaine de secondes. A vouloir donner le ton physiquement et dans l'engagement, l'international centrafricain s'est mis en péril pour la suite du match, avant d'être logiquement sanctionné pour une grosse semelle à la 65e minute. Ce carton rouge coûte cher à l'ancien milieu de l'Atlético de Madrid.
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Geoffrey Kondogbia (OM) après son exclusion contre le Panathinaïkos, lors du 3e tour préliminaire aller de la Ligue des champions, le 9 août 2023

Crédit: Imago

La stat : 1

L'OM comme le "Pana" n'ont cadré qu'une seule fois dans ce match. Un même chiffre, mais deux impressions radicalement différentes, entre des Grecs maladroits mais entreprenants, et des Marseillais simplement étouffés.

La décla : Marcelino, entraîneur de l'OM

On a été en dessous du niveau qu'on espérait, surtout sur l'aspect offensif. C'est comme ça. On est en construction, on a eu très peu de temps pour travailler. Ca n'est pas une excuse, mais c'est la réalité."

La question : l'OM doit-il davantage s'inquiéter de la manière ou se satisfaire du score ?

Marseille a signé un bon coup pendant 83 minutes. 83 minutes à plier sans rompre, mais sans jamais esquisser un redressement, c'est bien peu pour avoir le sourire. Le but de Bernard n'a fait que rendre justice à un match que l'OM a simplement manqué. Et plutôt que de pouvoir se cacher derrière un éventuel nul positif sur un plan comptable, le nouvel entraîneur phocéen Marcelino n'aura pas d'autres choix que de faire face aux manquements criants de sa formation mercredi.
Car l'écart de préparation contre une équipe qui a déjà dû passer un tour de qualification n'explique pas tout. Et surtout pas le déficit d'envie affiché par les Marseillais dans le jeu. Marcelino voulait amener davantage de contrôle au jeu des siens ? Ils n'ont eu le ballon qu'à peine un tiers du temps à Athènes.
L'intensité permanente d'Igor Tudor avait ses défauts. Son absence mercredi soir n'a offert aucune perspective à cette équipe, sevrée d'opportunités, même en contre-attaque. Sans Geoffrey Kondogbia, suspendu au retour, le technicien espagnol de l'OM va devoir s'adapter et pourquoi pas ajouter la projection d'un Mattéo Guendouzi à un entrejeu si stérile. Partir avec un débours d'un but a le mérite de le contraindre à prendre des risques. L'avenir européen de Marseille en passera par là, sa construction pour les mois à venir peut-être aussi.
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