Qualifié aux tirs au but face à Porto, Arsenal fait son retour en quarts de finale de Ligue des champions

David Raya a plongé, ses poings se sont serrés, et l'Emirates Stadium a explosé. Héros de la séance de tirs au but mardi soir entre Arsenal et le FC Porto, le gardien espagnol des Gunners a propulsé les siens en quarts de finale de Ligue des champions au bout d'une laborieuse soirée de plus de 120 minutes de jeu (1-0, 1-1 sur l'ensemble des matches, 4-2 tab). Il a surtout mis fin à une interminable attente, qui durait depuis maintenant 14 ans.

"C'est juste fou", s'est émerveillé le portier des Gunners au micro de TNT Sports après la rencontre, son trophée de meilleur joueur de la rencontre entre les gants. "Tout le travail avec l'entraîneur des gardiens et avec toute l'équipe a payé." Au terme d'une séance de tirs au but maîtrisée de bout en bout par les joueurs d'Arsenal, qui ont tous réussi leur tentative et n'ont eu qu'à regarder leur gardien dévier les tirs de Wendell puis Galeno, c'est tout un peuple qui a pu communier.

L'immense soulagement n'est en effet qu'à la hauteur de l'angoisse qui a gagné les Gunners, à mesure que la rencontre avançait. Car les locaux ont eu toutes les peines du monde à trouver des solutions face au Porto de Sergio Conceiçao. "Il n'y a pas eu beaucoup de moments où nous avons pu contrôler le jeu, a reconnu Mikel Arteta, sanctionné d'un carton jaune pour un geste de frustration par l'arbitre du match, Clément Turpin. C'est une équipe très compliquée à jouer."

Incapable de s'en remettre au jeu pour trouver la faille, Arsenal s'est appuyé sur ses nerfs pour marquer le retour historique du club à cet étage de la plus grande des coupes d'Europe. "On a montré beaucoup de caractère, l'état d'esprit était incroyable", s'est félicité Bukayo Saka, longtemps muselé par la défense portugaise mais auteur d'un superbe tir au but.

Menés par leur leader technique et spirituel Martin Odegaard, qui a pris ses responsabilités pour lancer idéalement la séance de tirs au but, les Gunners peuvent profiter d'une qualification acquise au forceps. Ce huitième de finale n'a pas consacré leurs qualités offensives, puisqu'ils n'ont inscrit qu'un petit but en 180 minutes face au troisième du championnat portugais. Mais pour la première fois depuis 2010, Arsenal est bien de retour parmi les grands, aussi bien en Premier League qu'en Ligue des champions. Voilà déjà un joli succès.