Dégringolade surréaliste de Manchester City, battu par la Juve (2-0) : "Je suis si fier des joueurs", assure Guardiola

Après avoir joué le personnage de l'écorché vif, aux sens propre et figuré du terme, à la suite d'un nul rocambolesque contre Feyenoord (3-3), Pep Guardiola a endossé un costume différent ce mercredi. Celui du capitaine placide d'un navire qui n'en finit plus de tanguer, dans des proportions qui paraissaient insoupçonnables il y a un mois et demi. "On a bien joué, très bien joué, a-t-il assuré au micro de TNT, après la défaite de Manchester City à Turin (2-0). On a raté la dernière passe, la dernière action, on a concédé peu (d'occasions), il y a eu quelques contre-attaques, mais… je suis si fier de ces joueurs, ils donnent tout, ils essaient."

Guardiola a poursuivi, sur un ton inspirant, au choix, une pointe de résignation ou une grande maîtrise de ses émotions : "Il n'y a pas le résultat, mais la performance est là (…) C'est toujours difficile en Ligue des champions. On vit cette période (compliquée), pourvu que l'on puisse inverser la tendance." La période en question ressemble à une tornade infernale (un succès en dix matches), qui a notamment vu le quadruple champion d'Angleterre en titre encaisser 21 buts depuis début novembre, un triste record parmi les cinq "grands championnats". Moult équipes jouent certes moins, mais la disette mancunienne n'est pas tirée par les cheveux.

Troisième à l'issue de la 3e journée, City se retrouve 22e de la "phase de ligue" de la C1, après ce revers face à la Juve, avec un bilan de deux victoires, deux nuls et deux défaites. Le déplacement au Parc des Princes, réception de la peur pour le PSG (25e), est celui de tous les dangers du côté d'Albion. Un point sépare ces deux cadors du Vieux Continent, dont le pedigree n'était pas le même à la veille de l'opus 2024-25 de la Ligue des champions. Les Parisiens bombaient moins le torse, à l'aune de l'appauvrissement de leur effectif. Mais "Pep" et les siens avaient toujours des allures de ténors, guidés par la soif de reconquérir "leur" titre de 2023.

Quelques semaines plus tard, l'équipe de Manchester City semble au moins aussi mal en point que l'escouade qu'elle défiera le 22 janvier. Interrogé sur la nervosité qui pourrait ainsi la gagner - le "cut" étant fixé à 24 qualifiés -, Guardiola n'a pas attendu la fin de la question pour répondre : "Il nous reste deux matches. Nous avons besoin d'un point, d'une victoire peut-être." Et de rappeler que l'ultime rencontre de cette première phase se déroulerait à l'Etihad pour les Cityzens, face à Bruges. Un rendez-vous aux airs de formalité, selon les standards de l'armada du technicien espagnol. Mais un écueil non négligeable, eu égard à son piètre état de forme.