Ligue des champions - Inter Milan - FC Barcelone (4-3, a.p.) - L’antisèche : Un monument d'émotions
Au terme d’une demi-finale de Ligue des champions gigantesque, l’Inter Milan s’est qualifiée pour Munich face à un grand Barça. Les deux formations ont offert un monument d’émotions avec des retournements de situations dingues et une dramaturgie unique. Il a fallu le premier but en Ligue des champions d’un défenseur de 37 ans à la 90e+3 pour ranimer des Milanais amorphes. Quelle histoire...
Inter-Barça : la meilleure équipe s'est-elle qualifiée ?
Video credit: Eurosport
Le jeu : Sans queue ni tête
Par où commencer ? Six buts à l’aller, sept au retour. Deux équipes engagées dans des montagnes russes capables du pire comme du meilleur, cette demi-finale retour fut sans queue ni tête. L’Inter a d’abord étouffé les Catalans au cours d’une première période à sens unique où Lautaro Martinez, même sur une jambe, a tout fait. Et à ce moment précis de cette double confrontation, il fallait être sacrément cinglé pour croire à un retour du Barça.
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Mais la seconde période fut à sens unique. Frenkie De Jong et Pedri ont régné sur la pelouse, Lamine Yamal a enfin trouvé la lumière et la sortie de Di Marco, formidable garde du corps du génial gamin, dès la 55e minute, a inversé le rapport de force. Et quand Raphinha a balancé sa volée victorieuse à la 87e minute, il fallait être complètement fou pour croire au réveil de Milanais absents depuis 45 minutes.
Mais Francesco Acerbi et ses 37 ans ont choisi d’accompagner un dernier contre et planter un but d’avant-centre pour inscrire son premier but en Ligue des champions en carrière. Le match a basculé dans l’irrationnel dans un Giuseppe-Meazza devenu volcan. Davide Frattesi en prolongation a cadré la 9e frappe italienne de cette demi-finale pour inscrire le 13e et dernier but d’une demi-finale folle.
Les joueurs : Des héros improbables
On attendait Lamine Yamal, on a eu Eric Garcia et Francesco Acerbi. Le latéral du Barça a marqué, délivré un centre fantastique pour remettre les Catalans dans la course. Acerbi a inscrit le but le plus improbable du soir et Yann Sommer s’est occupé du reste. Au moment de faire les comptes, il ne faudra pas oublier les trois parades fantastiques du Suisse face à Yamal.
Lautaro Martinez, buteur sur une jambe, a aussi provoqué un penalty face à un Pau Cubarsi dépassé par les évènements. Trop passif sur le but de la qualification, la merveille du Barça a coûté cher sur une action où Marcus Thuram a étalé sa classe. Araujo, attentiste sur le but du 4-3, a raté sa rentrée. Di Marco, lui, a longtemps tenu un Yamal d’abord discret puis incisif et enfin flamboyant. Mais Sommer fut finalement l’arme anti-Yamal la plus efficace.
Mais s’il fallait élire l’homme de cette qualification, il s’agirait sans doute de Denzel Dumfries impliqué sur cinq des neuf buts de l’Inter avec un but et quatre passes décisives.
La stat : 13
Avec 13 buts en deux matches, cet Inter-Barça rejoint le Liverpool – AS Rome de 2017/2018 comme demi-finale la plus prolifique de l’histoire.
La décla : Eric Garcia (FC Barcelone)
Le football a été très cruel pour nous.
La question : S’agit-il de la plus grande demi-finale du siècle ?
Ce ne fut pas simplement qu’une avalanche de buts mais d’abord un sommet d’émotions. L’Inter s’est vue six pieds sous terre, le Barça a cru passer à la trappe dès les 45 premières minutes dans un scenario semblable au match aller. Chaque miracle a sa cathédrale et le Meazza de ce mardi fut à la hauteur de l’évènement. Bien sûr, ce sera difficile à avaler mais il est impossible d’en vouloir à un FC Barcelone qui n’a jamais cessé d’insister, qui ne s’est jamais renié et qui fut la principale raison pour laquelle cette demi-finale s’est toujours jouée sur un fil.
Chacune des 210 minutes de cette confrontation fut traversée par un frisson. La tension n’a jamais quitté 22 hommes totalement engagés dans un chef-d'œuvre collectif. Chaque récupération accouchait d’une potentielle situation dangereuse parce qu’ils ont donné leurs corps et leurs âmes à un football total.
Est-elle la plus grande demi-finale de l’histoire ? Difficile de répondre à la question mais elle a sa place parmi les autres monuments : la qualification du Barça à Chelsea avec le but à la dernière minute d’Iniesta en 2009, la folle remontada de Liverpool face à Barcelone en 2019, le triplé de Lucas (Tottenham) à Amsterdam en 2019 et, entre autres, José Mourinho qui traverse tout le Camp Nou en courant après que son Inter minimaliste a terrassé le grand Barça de Guardiola.
Des demi-finales dont on se souvient pour toujours. Et celle-ci, personne n’est prêt de l’oublier.
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