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Monaco - FC Barcelone - "On peut aller très loin" : Monaco, beaucoup plus qu’une victoire
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Publié 20/09/2024 à 00:25 GMT+2
Sa victoire face au FC Barcelone (2-1) ce jeudi en Ligue des champions confirme l’excellent début de saison de l’AS Monaco. En étouffant les Catalans par la puissance de leur pressing et la précision de leur organisation, les Monégasques rappellent avec autorité qu’il va falloir compter sur eux cette saison. En Ligue 1, c’est certain. Et en Europe, possiblement.
George Ilenikhena a marqué le but de la victoire pour Monaco
Crédit: Getty Images
Des Monégasques, on savait qu’ils étaient plein de ressources, puissants, costauds, et même très costauds. On sait désormais qu’ils peuvent regarder dans le blanc des yeux l’une des meilleures équipes d’Europe et ça change quelque peu les perspectives. L’ASM n’a gagné qu’un match de Ligue des champions mais elle a donné une leçon au FC Barcelone (2-1), terreur de la Liga depuis le début de saison et candidat à un joli destin européen.
Alors bien sûr, l’analyse ne serait pas tout à fait honnête si elle oubliait cette expulsion dès la 10e minute qui "a complètement changé le match", selon le constat assez juste d’Hansi Flick. Mais Eric Garcia a quitté très tôt ses camarades parce que Marc-André Ter Stegen a fait n’importe quoi mais aussi parce que Monaco exerçait alors un pressing fou sur le Barça.
L’ASM a provoqué son destin. Elle n’a pas eu peur de son adversaire, de son pedigree, de sa feuille de match à plusieurs centaines de millions d’euros, à l’image d’un Hadi Hütter au coaching extrêmement offensif et ambitieux. Barcelone, pourtant si flamboyant depuis la reprise, n’a pas existé en dehors des éclairs de Raphinha et Lamine Yamal. "Le match nul aurait été un bon résultat pour nous mais Monaco a eu beaucoup d'occasions et a mérité sa victoire, a reconnu le coach du Barça. On a essayé de rester compacts mais ça n'était pas facile. Ils ont amené beaucoup de joueurs devant notre but et beaucoup de vitesse."
A l’image d’un Maghnes Akliouche, génial buteur ce jeudi, qui découvrait la compétition avec un appétit d’ogre. Le jeune milieu offensif aux progrès constants fait partie des solides arguments de l’AS Monaco. "Akliouche a connu une progression fantastique depuis un an, l’a félicité son coach, Adi Hütter. Il a fait un superbe match. Il a été un des joueurs clé et il a marqué un but magnifique. Il mérite beaucoup de compliments." Au fond, Monaco a reproduit sur la grande scène ce qu’il propose depuis plusieurs mois en Ligue 1 et, en particulier, depuis le début de cette saison.
Les Monégasques n’ont encore rien gagné, l’exercice débute à peine mais il est tellement bien né que les ambitions se gonflent vite : "On peut aller très loin", prévient George Ilenikhena, l’autre symbole du soir. Entré en fin de match, le gamin de 18 ans a gommé la prestation très pénible de Breel Embolo. Et alors que le seul problème majeur identifié jusqu’ici, le manque d’efficacité de l’attaquant de pointe, commençait à se confirmer, Ilenikhena a prouvé que l’ASM n’avait peut-être pas dépensé 18 millions d’euros pour rien cet été.
Les souvenirs de 2004, 2015 ou 2017
Tout ceci est très fragile et mérite évidemment confirmation. Mais un tel départ convoque forcément quelques souvenirs. Monaco aime la Ligue des champions et il faut se souvenir que ses glorieuses campagnes de 2004, 2015 ou 2017 n’étaient pas programmées. Pour les deux dernières, c’est une jeunesse triomphante qui lui a permis de renverser des montagnes. "Comme vous pouvez l'imaginer, je suis très heureux et très fier de cette victoire. Il y avait beaucoup de joueurs qui débutaient et moi aussi c'était mes débuts", a rappelé Hutter après le match. Des débuts parfaits et des promesses de plus en plus grandes.
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