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Bleus - France-Belgique, entre revanche, reconquête et… peur du vide pour Didier Deschamps

Martin Mosnier

Mis à jour 07/10/2021 à 19:08 GMT+2

LIGUE DES NATIONS – Plus qu'une revanche, le Final Four de la Ligue des Nations offre à la France et à la Belgique un vrai choc de titans. Les Bleus joueront plus gros qu'il n'y paraît alors que les derniers mois ont abîmé leur réputation. Les Belges tombent à point nommé pour Didier Deschamps et ses hommes en quête de second souffle. A condition d'être à la hauteur de l'affiche...

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Il suffit de regarder l'horizon. Généralement, quand les montagnes qui forment le ravissant arrière-plan du Juventus Stadium sont enneigées, il n'est pas question de tournois internationaux ou de trophée pour les sélections. C'est un honneur réservé au mois de juin et de juillet. L'été indien de Turin étire les beaux jours et les récompenses pour ceux qui ont raté leur Euro grâce au Final Four de la Ligue des Nations. Parce qu'ils n'ont pas pu offrir la finale, ni même la demi-finale, que tout le monde attendait, la France et la Belgique se sont aménagé une jolie séance de rattrapage au cœur des Alpes ce jeudi à défaut d'un choc à Wembley en juillet.
Point de revanche à l'Euro donc mais une sacrée affiche qui, conjuguée aux échecs des deux sélections à l'Euro, donne à cette demi-finale de Ligue des Nations une allure de grands rendez-vous. D'abord parce que chacun a des choses à se faire pardonner, surtout les Français d'ailleurs. Ensuite parce que ces deux-là n'ont plus croisé leur route depuis un soir de "seum" à Saint-Pétersbourg. Héros de cette folle nuit, Samuel Umtiti et sa démarche "cassée" ne sont plus là mais c'est peu de dire que les voisins ont des comptes à régler et si la Ligue des Nations n'est pas l'endroit idéal pour solder tous les comptes, ils devront bien faire avec.

Attente, excitation, impatience

Parce qu'il était écrit qu'ils finiraient bien par se retrouver et que le soufre accompagneraient la réunion de famille, cette demie s'escorte d'une attente, d'une excitation et d'une impatience qui siéent peu à des matches coincés au beau milieu des interminables automnes internationaux. Alors profitons de cet affrontement entre les deux effectifs les plus talentueux de la planète (les Brésiliens ne nous en voudront pas). "On sent qu'il y a quelque chose dans l'air, a avoué Hugo Lloris en conférence de presse ce mercredi. On se devra d'être à la hauteur. L'énergie est positive, il y a des sourires mais il y a aussi de l'enjeu."
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Voilà donc un Final Four qui tombe à pic pour remettre tout le monde à l'endroit. Non pas qu'une victoire jeudi, et pourquoi pas par extension dimanche, effacerait le désastre de l'Euro. Mais, désormais, rien ne vaut une victoire face aux Belges, devenus nos meilleurs ennemis, et un trophée international reste une denrée extrêmement rare, donc précieuse. Ce double rendez-vous, car quoiqu'il arrive les Bleus disputeront une affiche de gala dimanche, est d'abord capital pour un Didier Deschamps qui n'a jamais été aussi discuté.

Si le Final Four se transforme en énorme four…

Alors que la route vers le Qatar est dégagée, cette semaine doit lui permettre de retrouver ce qui le caractérise le mieux : la gagne. A Turin, "sa deuxième maison" où sa soif de trophées s'est étanchée comme joueur et, un peu moins, comme coach. Après un Euro dont il porte en grande partie la responsabilité de l'échec, une rentrée assez peu emballante, le choc face aux Belges est à double tranchant. Une nouvelle désillusion pourrait le placer dans une position plus qu'inconfortable d'autant qu'il n'aura plus l'excuse des absents. Tous les cadres sont sur le pont hormis N'Golo Kanté.
Les Bleus sont-ils toujours aussi souverains face aux meilleures sélections du monde contre lesquelles ils ne perdent plus depuis quatre ans (à l'exception des Pays-Bas à l'automne 2018) ? C'est cela qui sera testée jeudi face à la meilleure nation du monde si on en croit le classement FIFA. Si les Bleus ne soutiennent pas la comparaison, si le Final Four se transforme en énorme four, l'hiver risque d'être long pour Deschamps et il faudra encore que Noël Le Graët, s'il ne perd pas patience, vole à son secours. Mais ce mercredi, ce fut une bien curieuse expérience de passer la frontière et les Alpes pour constater que la pluie et la grisaille n'avaient pas franchi les Alpes. Le ciel sera d'un bleu intense au-dessus de Turin. Et au-dessus de l'équipe de France ?
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