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Bleus - "Surpris d'avoir été appelé aussi tôt", Rabiot s'est métamorphosé

Martin Mosnier

Mis à jour 16/11/2020 à 09:34 GMT+1

LIGUE DES NATIONS – Rappelé par Didier Deschamps un peu à la surprise générale - et surtout à la sienne -, Adrien Rabiot ne cesse de prendre du volume depuis le mois de septembre. Le sélectionneur lui accorde désormais une grande confiance en l'installant dans un onze rempli de champions du monde. Et le voilà propulsé comme le successeur de Blaise Matuidi en équipe de France.

Adrien Rabiot lors de Portugal - France

Crédit: Getty Images

C'est le come-back que personne n'avait vu venir. Même pas Adrien Rabiot lui-même. Barré des Bleus durant un an et demi pour ne pas avoir accepté de jouer les suppléants pour la Coupe du monde 2018, fâché avec le sélectionneur, du moins le pensait-on, l'ancien milieu du PSG avait disparu des listes durant dix-huit mois et les Bleus se portaient très bien sans lui. Son absence n'était même plus relevée et, à moins d'excuse publique, on pensait les deux clans irréconciliables.
En septembre, Didier Deschamps l'a rappelé. En octobre, il l'a titularisé face au Portugal. En novembre, Rabiot a tout cassé à Lisbonne en marchant dans les pas de Blaise Matuidi. On a rarement vu rédemption aussi efficace. "J'étais surpris d'être rappelé aussi tôt, a d'ailleurs avoué le Turinois lors d'un entretien à Téléfoot ce dimanche. Mais le sélectionneur m'a même dit qu'il aurait même pu me rappeler plus tôt. On a bien discuté, j'ai apprécié cette conversation et ça a permis de nous libérer chacun de notre côté."
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Kimpembe-Rabiot et les messages sans équivoque de Deschamps

Début de carrière internationale catastrophique

Visiblement libéré, Rabiot "n'est plus le même", selon les mots de son sélectionneur. "Beaucoup de choses ont changé, il n'a pas de limite dorénavant, il est capable de s'adapter aujourd'hui, comme il me l'a dit." Qu'il semble loin le temps où Rabiot ne voulait pas jouer en sentinelle, se plaignait du froid de Sofia (Bulgarie-France, 0-1 en octobre 2017), de la peur de se blesser. C'était il y a trois ans, pour un début de carrière internationale catastrophique.
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Bleus - Deschamps : "Rabiot ? Ce n'est pas le même !"

Mais son arrivée à la Juventus, un club que connaît très bien son sélectionneur, lui a visiblement fait le plus grand bien. "Adri a une qualité technique, il est capable de se projeter, il a une intelligence de jeu, il compense, il ne se pose plus de questions, sur le fait d'être trop haut, trop bas, trop à gauche ou à droite. Je sais où il est et ce n'est pas pour rien qu'il réussit là-bas. C'est pour ça que c'est un autre joueur et qu'il est en confiance", notait Deschamps après la démonstration portugaise.

Successeur de Matuidi ?

Rabiot confirme : "Le fait d'avoir changé d'environnement, de club, de pays : tout ça, ça fait grandir (…). Le fait de travailler autant la tactique, ce qu'on n'a pas l'habitude de faire en France. c'est aussi très bénéfique. Je me sens beaucoup mieux." Plus question de bouder la sélection, Rabiot a pris du plomb dans la tête : "Je ne lâcherai cette place pour rien au monde : je n'ai pas envie de sortir de ce groupe."
Sa métamorphose en Bleu tombe à pic, alors que la France cherche un successeur à Matuidi. Un milieu au gros volume de jeu, capable de percuter sur un côté tout en assurant l'équilibre du collectif sitôt le ballon perdu. C'est dans cette mission précise qu'il a signé son meilleur match lors de sa 10e sélection samedi. Voilà un come-back qui tombe à pic.
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