Paris, c'est fini aussi...

Comme il y a quatre ans, le Benfica Lisbonne a mis fin au parcours européen du PSG. Comme il y a quatre ans, le club de la capitale a dû avoir la sensation d'évoluer à l'extérieur dans un Parc des Princes acquis en grande partie à la cause lisboète. Mais Antoine Kombouaré ne pourra pas invoquer cet argument pour expliquer cette élimination. Il pourra en revanche en vouloir à ses joueurs, incapables de prendre le dessus sur une formation qui n'était pas, comme elle l'avait annoncé, venue chercher la victoire mais bien le nul qu'elle a obtenu (1-1). Et notamment à Melvut Erding, vendangeur d'occasions, et Apoula Edel, pas vraiment exempt de tout reproche sur l'ouverture du score des Portugais.

Le gardien camerounais, auteur d'une première sortie hasardeuse à la 8e minute, n'a pas inspiré la confiance pendant une grande partie de la rencontre. Et la frappe victorieuse de Gaitan (28e), aux premiers abords anodine, est venue apporter de l'eau au moulin des détracteurs du gardien. Mais elle a toutefois eu le mérite de réveiller le PSG après vingt premières minutes faites de déchets, notamment dans la dernière passe. Entre le manque d'inspiration de Nenê et les centres sans destinataire de Jallet, il fallait donc un petit coup de pouce pour égaliser. Et c'est sur un dégagement dans l'axe de la défense portugaise que Bodmer trouvait la faille d'une belle reprise de volée (35e).

Au retour des vestiaires, les Parisiens, fidèles à leurs mauvaises habitudes, ont baissé de rythme. Mal leur en a pris car la défense portugaise, beaucoup plus friable depuis le départ de David Luiz, était prenable. Mais les attaquants du PSG ont fait preuve d'une étonnante maladresse. A l'image d'Erding, seul face à Roberto mais dont la reprise passe au-dessus (63e), de Guillaume Hoarau qui échoue aussi devant le portier portugais à bout portant (79e) ou encore de Maurice qui laisse filer l'occasion d'une prolongation (90+4). De quoi nourrir des regrets puisque la défense tenait bon, à peine sollicitée par les contres menés à vitesse grand V par Coentrao ou les frappes de loin de Cardozo.

Le visage affiché par le PSG ce jeudi soir au Parc des Princes était très loin de celui du début de saison mais relativement fidèle à celui des dernières semaines. Quelque chose s'est cassé dans le jeu parisien et ce n'est pas seulement parce que Nenê s'est éteint. Faut-il y voir une conséquence des derniers fantômes de vestiaires sortis récemment ? Possible. Si c'est le cas, Antoine Kombouaré va devoir trouver une solution car avec une telle prestation dimanche soir au Vélodrome, l'addition pourrait être salée. En attendant, un petit lot de consolation pour le club de la capitale. Avec cette élimination, il voit son calendrier de fin de saison allégé. C'est toujours ça de pris.